Simon Mignolet, le mur brugeois qui fait la différence dans ces Playoffs
La doublure de Thibaut Courtois chez les Diables réalise une belle seconde partie de saison et a performé à un très haut niveau lors de ces Playoffs des champions.
Si le Club de Bruges remporte son 18e titre de champion de Belgique dans les prochains jours, il pourra certainement tirer un grand coup de chapeau à son dernier rempart. Simon Mignolet est devenu un véritable porte-bonheur pour le club de la Venise du Nord puisque depuis son retour en Belgique en août 2019, les Blauw en Zwart ont toujours été champions et que cela risque d’être encore le cas cette année.
Blessé en début de saison, Big Sim’ n’avait pas toujours été étincelant et avait été critiqué par les observateurs. Sa place de première doublure de Thibaut Courtois avait aussi été remise en question, surtout que Koen Casteels et Matz Sels effectuaient de belles prestations avec Wolfsburg et Strasbourg.
Depuis janvier, le numéro 22 a retrouvé son meilleur niveau et a été déterminant à de nombreuses reprises lors du second tour de la phase classique et surtout lors de ses Playoffs des champions.
Une statistique illustre d’ailleurs le rôle de muraille infranchissable de Mignolet. Selon les expected goals, le dernier rempart brugeois aurait dû concéder 4,84 buts lors de ces PO1 mais ne s’est toujours pas retourné pour aller rechercher un ballon au fond de ses filets. A titre de comparaison, Anthony Moris, son vis-à-vis unioniste a presté à un niveau normal puisqu’il a encaissé 4 buts sur 4,79 expected goals. Ce chiffre démontre en tout cas toute l’importance que Simon Mignolet a eu pour Bruges ces dernières semaines.
Ce mercredi, il a d’ailleurs sorti le grand jeu d’entrée en s’interposant sur une tentative de Lazare Amani après seulement 20 secondes. « C’est un arrêt très important parce que si ça rentre, c’est un match complétement différent. Ils peuvent jouer leur style idéal. avec une bonne organisation et leurs deux attaquants dangereux en contre. Heureusement, c’est resté 0-0. Quand ils se sont retrouvés à dix, on a changé le match« , expliquait le gardien brugeois au micro d’Eleven après la rencontre.
Toujours honnête et classe, Simon Mignolet n’a pas manqué de souligner les qualités de l’adversaire ainsi que la dose de chance dont avaient bénéficié les Brugeois. « Si je suis honnête, je vous dis que la première mi-temps elle est pour eux, la deuxième pour nous. On a pu hausser notre niveau après la pause. On a eu plus d’occasions qu’eux. Le football se joue sur des détails. Aujourd’hui (mercredi soir), on a eu de la chance et Dieu était avec nous. On savait que le public allait jouer un rôle. J’étais très confiant de jouer ce match à domicile », a encore déclaré le dernier rempart du club de Venise du Nord à Eleven. En quatre duels contre la RUSG, Simon Mignolet ne s’est pas retourné à une seule reprise, même s’il a dû s’incliner sur une frappe lointaine de Casper Nielsen, un but finalement annulé pour hors-jeu au départ de l’action.
Depuis l’arrivée d’Alfred Schreuder, Mignolet est redevenu le grand gardien qu’on connaît. En 17 rencontres sous la direction du Néerlandais, il n’a encaissé que 9 petits buts et a préservé ses filets inviolés à 10 reprises.
Avant l’arrivée de l’ancien trudonnaire en provenance de Liverpool, le FC Bruges n’avait pas vraiment pu s’appuyer sur des derniers remparts de qualité. Tout le monde a encore en mémoire les prestations insuffisantes et les approximations à répétition des Karlo Letica, Vladimir Gaboulov, Guillaume Hubert et autres.
Bart Verhaeghe et le board brugeois ont en effet compris l’importance d’avoir un gardien fiable entre les perches pour remporter des titres et ont mis le paquet pour attirer Mignolet lors de l’été 2019. Le joueur a d’ailleurs été prolongé l’année dernière jusqu’en 2025. Il aura alors 37 ans à la fin de son engagement, mais combien d’autres titres à son palmarès.
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