« Roberto Martínez a chargé son agent de lui trouver un club après l’Euro »
Notre journaliste Martin Grimberghs répond à trois questions qui ont fait l’actualité footballistique de ces derniers jours. Au menu: les incertitudes de Roberto Martínez, le revival du Gand de Vanhaezebrouck et un carré d’as en Coupe de Belgique.
Roberto Martínez va-t-il aller au bout de ses idées ?
En distillant çà et là différents indices sur de potentielles surprises qui pourraient venir bousculer la hiérarchie diabolique, Roberto Martínez a soudainement rappelé à tout le monde que la Belgique disputera un EURO dans trois mois. Et que ses Diables, dans leur généreuse majorité, ne sont, c’est un euphémisme, pas actuellement au meilleur de leur forme. Ajoutez à cela une défense vieillissante et une pénurie inquiétante de solutions pour couvrir le couloir gauche, et vous comprendrez un peu mieux que le coach fédéral se soit mis en tête de brasser large.
On ne sait donc pas si Pascal Struijk ou Adrien Truffert seront un jour Diables, mais on se doute maintenant que Roberto Martínez ne le sera plus pour très longtemps.
Roberto Martínez a ainsi pris langue avec Pascal Struijk et Adrien Truffert pour les sonder sur la faisabilité d’un rapatriement sportif. Indépendamment de tous débats éthiques sur le bien-fondé de ce qui s’apparenterait à des naturalisations de raison, le sélectionneur a pour lui de chercher à mettre toutes les chances de son côté à l’aube de ce qui pourrait bien être sa dernière grande compétition avec les Diables. Selon nos confrères de Super Sunday (LN24), le sélectionneur aurait chargé son agent de lui trouver un club pour la saison prochaine. On ne sait donc pas si Pascal Struijk ou Adrien Truffert seront un jour Diables, mais on se doute maintenant que Roberto Martínez ne le sera plus pour très longtemps.
Hein Vanhaezebrouck est-il en train de construire le Gand de demain ?
« Si tu veux battre Ostende, c’est comme ça qu’il faut jouer. Ce n’était pas du football, mais je suis un coach satisfait. » Tels étaient les mots de Hein Vanhaezebrouck en après-match de lundi après la victoire de ses hommes contre Ostende (1-0), en clôture de la 29e journée. L’occasion d’un premier bilan. Le Gand de HVH a encaissé neuf buts sur ses quatorze derniers matches de championnat. Les Gantois en avaient encaissé 25 sur les quinze premiers duels.
Une statistique qui dit deux choses. Que Gand a perdu beaucoup de temps en début de saison en licenciant Jess Thorup, puis en misant sur le mauvais cheval avec László Bölöni, mais que les Buffalos sont l’une des rares équipes cohérentes depuis le début de l’année civile. Si la mise en marche tardive devrait coûter les PO1 aux Gantois, elle ne les empêche déjà plus de rêver à moyen terme. Avec un top 5 en chantier et des clubs comme l’Antwerp et Charleroi promis à de réels bouleversements estivaux, Gand aura cette fois l’avantage d’arriver en début de saison prochaine avec huit mois de rôdage dans le rétro. Et une avance conséquente sur la concurrence.
Qui va sauver sa saison avec la Coupe ?
Si Genk gagne la Coupe de Belgique le 25 avril prochain, plus personne ne parlera à ce moment-là de la gestion estivale pour le moins surprenante de ses instances dirigeantes. Du licenciement de Hannes Wolf après cinq journées, du pied de nez de Jess Thorup six semaines plus tard et du choix controversé de John van den Brom au milieu de l’automne. C’est ça, la magie de la Coupe.
Si Anderlecht gagne la Coupe de Belgique le 25 avril prochain, plus personne ne parlera de cette litanie sans fin de matches nuls insipides, de ces rencontres sans tir cadré et de cette équipe qui marque un but de plein jeu tous les matins. C’est ça, la magie de la Coupe.
Si le Standard gagne la Coupe de Belgique, plus personne n’osera se rappeler que les Liégeois étaient début mars sur les bases de la pire saison de l’ère Bruno Venanzi.
Si le Standard gagne la Coupe de Belgique le 25 avril prochain, plus personne n’osera penser dans un coin de sa tête que Philippe Montanier n’aurait certainement pas fait moins bien que Mbaye Leye, que ce groupe manque de caractère et que les Liégeois étaient début mars sur les bases de la pire saison de l’ère Bruno Venanzi. C’est ça, la magie de la Coupe.
Enfin, si Eupen gagne la Coupe de Belgique le 25 avril prochain, il n’y aura plus personne pour charrier ce collègue de bureau un peu ambitieux qui avait vu dans le mercato estival des germanophones, la potentielle bonne surprise de l’exercice en cours. C’est aussi ça, la magie de la Coupe.
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