Rêves de Coupe du monde sur fond de rivalité belge : l’histoire du dossier Casper Nielsen
Le milieu de terrain danois est l’acteur principal du grand feuilleton du mercato belge.
En 2026, quand la Coupe du monde traversera l’Atlantique pour arpenter l’Amérique du nord, Casper Nielsen aura tout juste soufflé sa 32e bougie. Il sera alors probablement trop tard pour espérer être du voyage. C’est sans doute ce qui fait penser au milieu de terrain de l’Union que les prochains mois représentent l’opportunité de sa vie. Sélectionné mais laissé sur le banc par Kasper Hjulmand en mars pour un match amical contre la Serbie, resté à la maison pendant que ses compatriotes s’offraient les champions du monde français en Ligue des Nations, l’homme fort du coeur du jeu saint-gillois doit bouleverser la hiérarchie. Sa place dans les 26 à l’automne implique de jouer des coudes entre Philip Billing (Bournemouth) et Mathias Jensen (Brentford), deux milieux déjà ou bientôt exposés sous les spotlights de la Premier League mais pas toujours indiscutables dans leur club respectif. Puisque personne ne semble disposé à lui faire traverser la Manche, le Danois rêve alors de gravir les échelons en empruntant la piste aux étoiles.
En plus d’un salaire au-delà du million et demi d’euros annuel, Bruges offre à Casper Nielsen les clés de la Ligue des Champions. Une compétition lors de laquelle le troisième classé du dernier scrutin du Footballeur Pro s’imagine briller pour torturer l’esprit de son sélectionneur. Très vite, l’intérêt mutuel entre le joueur vice-champion de Belgique et le club triple détenteur de la couronne nationale sonne comme une évidence. La piste bleue et noire de Nielsen est validée par Hjulmand, bien renseigné sur Bruges pour avoir été sur la short-list du Club lors de récentes recherches d’entraîneur.
C’est au moment où le Club et l’Union doivent trouver un terrain d’entente que les choses se corsent. La première offre brugeoise de 3,5 millions d’euros n’est pas seulement jugée insuffisante, mais ferme d’emblée la porte des négociations. Les relations entre les deux clubs sont loin d’être au beau fixe. Du côté de Saint-Gilles, on a mal digéré l’attitude de Bruges dans le sprint final du championnat. Il y a eu ce déplacement au stade Jan Breydel, où certains membres de la délégation unioniste se sont sentis méprisés par les Blauw en Zwart. Sans oublier ces déclarations de Bart Verhaeghe dans la foulée du titre, assimilant le matricule 10 à un jouet de Brighton pendant qu’au Parc Duden, on réfute toujours avec force l’idée d’être un club satellite des Seagulls.
Mise entre les mains de Mogi Bayat, la patate chaude finit inévitablement par échouer dans les bureaux de la Ghelamco Arena. Hein Vanhaezebrouck est séduit par le profil du Danois, et l’offre gantoise est supérieure. Pour l’Union, du moins, car la proposition salariale n’atteint pas les hauteurs brugeoises, et la perspective de la Ligue des Champions s’évapore. La future route de Casper Nielsen, déjà ardemment désiré par Feyenoord en janvier dernier mais resté à Saint-Gilles pour tenter de réussir l’exploit, semble donc de plus en plus prendre la direction de l’étranger. Une étape qui paraît inévitable pour se rapprocher du Qatar.
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