Premières minutes contre Tielemans, tatouages: cinq choses à savoir sur Siebe Van der Heyden, nouvel apprenti chez les Diables rouges
On s’attendait peut-être à voir un nom sortir du chapeau de Roberto Martinez pour cette nouvelle sélection sans joueurs « expérimentés ». Il se nomme finalement, Siebe Van der Heyden, l’un des hommes forts de la défense de l’Union Saint-Gilloise. Petite présentation d’un joueur moins médiatisé que les Undav, Vanzeir, Nielsen , Mitoma ou Moris au sein de l’équipe actuellement en tête de la Pro League.
Les Diables rouges comptent donc un nouveau venu dans la famille avec Siebe Van Der Heyden. A 23 ans, il va goûter à la joie de représenter son pays. Homme fort du trio défensif de l’Union Saint-Gilloise, le gaucher s’est imposé comme l’un des chouchous du public du Parc Duden, même si nom est moins souvent mis en avant que les Deniz Undav, Dante Vanzeir, Casper Nielsen ou Anthony Moris. Voici cinq choses à savoir sur ce Brabançon tatoué.
FORME A BRUGES PUIS ANDERLECHT
A une époque où l’Union n’intéresse pas encore grand monde dans les médias et évolue dans les divisions inférieures, c’est du côté de Saint-Guidon que Siebe Van Der Heyden tente de se frayer un chemin vers le monde professionnel. Avant cela, le natif de Denderleeuw était passé par le club de sa commune avant de migrer un peu plus à l’ouest au FC Bruges où il n’est resté qu’un an avant de mettre le cap vers la capitale en 2009.
Ne recevant pas sa chance avec les pros du club 34 fois champion de Belgique, il prend la direction de la côte belge en 2016 où il rejoint Ostende. Le Brabançon jouera deux petites minutes contre… Anderlecht lors de la dernière journée d’une compétition qui avait sacré les Mauves. Siebe Van Der Heyden remplace le vétéran tchèque David Rozenhal et profite de la joie de fouler une pelouse qu’il n’a pu observer que des tribunes dans sa jeunesse. Au sein de l’équipe bruxelloise de l’époque, l’on retrouvait comme homme fort un certain Youri Tielemans, qui sera désormais son capitaine pour son dyptique diabolique. Un autre membre de la sélection belge jouait au sein de la défense bruxelloise ce dimanche là, Leander Dendoncker. Le gaucher aura mis le temps, mais il a réussi à retrouver ceux qui contrairement à lui étaient considérés comme des espoirs de notre football.
UN PREMIER BUT ET UN PREMIER ASSIST CONTRE LE PSV ET L’AJAX… U21
Après une deuxième saison ostendaise où il ne dispute aucune minute, Van Der Heyden prend la route des Pays-Bas et d’Eindhoven. Il ne rejoint pas le PSV, mais le FC qui évolue en seconde division dans la bien nommée Keuken Kampioen Divisie. L’entraîneur David Nascimento en fait directement un titulaire en défense centrale. A sa gauche, un autre Belge Charni Ekangamene qui est même passé par les sélections de jeunes de… Manchester United. Van Der Heyden dispute 32 rencontres lors de cette saison néerlandaise, marque une fois et délivre un assist. Ces deux présences sur la feuille de statistiques se déroulent contre les U21 du PSV et de l’Ajax. Les espoirs des grands clubs bataves, comme ce sera le cas pour notre D1B la saison prochaine, ont déjà le droit d’évoluer à ce niveau de la compétition. Van Der Heyden se distingue donc contre les deux formations les plus prestigieuses d’Outre-Moerdijk, même s’il ne s’agit pas de leur meilleure équipe.
Il manque en revanche cinq matches sur la saison en raison d’une accumulation de cartons jaunes. Le gaucher a parfois le pied lourd, mais il manque aussi d’expérience. Cette saison réussie dans l’antichambre de l’élite lui permet de se rappeler au bon souvenir des clubs belges et notamment d’une Union Saint-Gilloise qui a retrouvé une certaine ambition depuis lors.
IL PROFITE D’UNE SUSPENSION POUR SEDUIRE MAZZU
Lorsqu’il rejoint le Parc Duden, il n’est pas directement titulaire. Thomas Cristiansen, l’entraîneur danois des Saint-Gillois, lui préfère l’expérimenté Pietro Perdichizzi, qui est en plus le capitaine du club à l’époque. Il doit attendre un match de la 20e journée contre Roulers pour recevoir sa première titularisation aux côtés d’Ismaël Kandouss, toujours présent au club. Il sera ensuite aligné dans le onze de base à quatre reprises en profitant des blessures de son capitaine.
La saison suivante va tout changer avec l’arrivée de Felice Mazzu, même si dans un premier temps, l’ancien coach à succès de Charleroi lui indique aussi de rester sur le petit banc. Lors du quatrième match de compétition, il profite de la suspension pour un carton rouge d’Anas Hamzaoui pour occuper le poste de latéral gauche. « Le coach m’a mis dans l’équipe et à partir de ce moment, j’ai bénéficié de sa confiance. » La relation entre le joueur et son entraîneur va alors grandir au fil de la saison. Depuis lors, il fait partie des indispensables du groupe grâce à sa polyvalence puisqu’il peut jouer dans l’axe ou à gauche, que ce soit dans une défense à quatre ou à trois. C’est surtout dans ce dernier rôle qu’il a su gagner sa place dans la sélection diabolique. Entre un Jan Vertonghen vieillissant, malgré qu’il se soit encore qualifié avec Benfica pour les quarts de la C1, et un Thomas Vermaelen à la pension, il n’y a que des Arthur Theate, Hannes Delcroix ou Elias Cobbaut qui ont semblé en mesure d’incarner la relève dans ce rôle de défenseur central gaucher. Mais comme le premier doit se remettre d’une longue blessure et que le second n’avait probablement pas le niveau, Van Der Heyden en a profité pour se faufiler. Quant à Pietro Perdichizzi, son ancien rival, il pourrait le retrouver la saison prochaine en D1A vu que Westerlo, son nouveau club, est bien parti pour terminer champion.
DE NOMBREUX TATOUAGES DONT L’UN A LA GLOIRE DE L’USG
On se souvient que Marcin Wasilewski avait gravé en son temps dans sa chair l’écusson d’Anderlecht, club qui ne l’avait pas laissé tomber après sa grave blessure subie en 2009 après un tacle d’Axel Witsel. Ce sentiment de reconnaissance, Siebe Van Der Heyden l’a aussi ressenti pour son club. Tatoué un peu partout sur le corps, le néo-Diable a tatoué sur sa cuisse les trois lettres U-S-G avec deux cercles pour représenter le logo de son club. C’est sur un coup de tête qu’il était passé sous le dermographe l’an dernier après le titre en D1B. « Je dois tout à ce club », expliquait-il pour justifier ce tatouage qui ne sera peut-être pas le dernier. Dans les colonnes d’Het Laatste Nieuws, il affirme qu’il pourrait inscrire dans sa chair les paroles de l’hymne de l’Union en cas de titre de champion en mai prochain.
UNE RELATION FORTE AVEC LE PUBLIC JUSQUE DANS LES GRADINS
Comme d’autres joueurs avant lui dans d’autres clubs, Van Der Heyden a noué un lien très fort avec le fervent public Saint-Gillois. Lors d’une suspension en mi-février, car depuis ses débuts à Eindhoven le garçon n’a pas vraiment su calmer sa moisson de bristols jaunes, il a rejoint les supporters dans les tribunes pour le duel contre Saint-Trond. « Bruxelles ma ville, je t’aime », tweetera-t-il finalement après ces 90 minutes dans la vieillote tribune debout de la Butte. Mais VDH semble plus important sur la pelouse que dans les gradins puisque les leaders du championnat avaient mordu la poussière contre les Canaris ce jour-là.
Après le match, Siebe Van Der Heyden n’hésite pas non plus à prendre le micro pour chanter avec les supporters (des trucs un peu moins grivois que son coach). « Pendant les matches, on ressent à fond leur soutien. C’est pour cela que l’on se doit de faire quelque chose pour eux après les rencontres« , expliquait-il lors d’un entretien avec Le Soir. « Je suis désormais l’un des anciens du noyau, il est donc important que j’essaie de conserver ce lien avec nos fidèles supporters. »
De l’anonymat d’Ostende ou d’Eindhoven, Siebe Van Der Heyden en aura parcouru du chemin pour devenir cette figure culte de l’Union Saint-Gilloise, désormais aussi membre de la sélection nationale.
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