Le jour où Paul Gheysens a failli racheter l’Union
Déçu par son échec dans le projet de reprise d’Anderlecht, l’actuel président de l’Antwerp s’était alors tourné vers l’Union. Souvenirs d’un drôle de flirt avorté.
Est-ce l’attrait de la campagne européenne des Gantois, et la sympathie médiatique qu’elle offre à Ivan De Witte ? En côtoyant de près les hommes forts du football national, Paul Gheysens réalise la résonance que donne le sport-roi à ses acteurs principaux, et commence à envisager d’y jouer un rôle plus important. À l’Antwerp d’abord, mais en catimini. Quand son conseiller Philip Neyt lui rapporte que le Great Old est au bord de la faillite, au bout de l’année 2015, le patron de Ghelamco commence à soutenir financièrement le matricule 1, restant soigneusement caché derrière la figure de Patrick Decuyper. Cela ne l’empêchera pas de tenter sa chance ailleurs : candidat le plus offrant pour le rachat d’Anderlecht, finalement doublé par Marc Coucke, il prendra contact dans la foulée avec Jurgen Baatzsch pour acquérir l’Union Saint-Gilloise. « Je pense qu’il avait dans l’idée de se venger contre Anderlecht, parce qu’il n’avait pas eu le club », raconte l’ancien homme fort de l’Union. « Mais surtout, sa priorité, c’était le stade. Avant d’être un fan de football, c’est un homme d’affaires capable de construire des stades magnifiques. On s’était rencontré dans ses bureaux, au sein du stade de Gand, mais son offre était inférieure à mes attentes. »
Le projet d’Eurostadium tombé à l’eau en même temps que les possibilités d’implantation dans la capitale, Gheysens se tourne donc résolument vers l’Antwerp, où il voit l’opportunité d’accomplir autrement son rêve bruxellois. « L’alignement des planètes est alors parfait », analyse Alain Courtois, encore en contact régulier avec le magnat des stades à l’époque. « Un club à vendre, avec une histoire forte, la possibilité de construire un stade avec la bénédiction d’une ville qui veut retrouver son lustre d’antan, un personnage comme Bart De Wever au maïorat… et le matricule 1. Ça peut sembler anodin, mais c’est représentatif de Gheysens. Il aime le numéro 1. Il veut toujours être en tête. »
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