Diables Rouges: Roberto Martinez ira-t-il au bout de sa logique?
Notre journaliste Martin Grimberghs répond à trois questions qui ont fait l’actualité footballistique de ces derniers jours. Au menu: le triptyque d’Anderlecht, la logique bien à lui de Roberto Martínez et le onze de départ attendu contre le pays de Galles.
Anderlecht devra-t-il battre l’Antwerp et Bruges pour accéder aux PO1 ?
À trois journées de la fin, la situation s’éclaircit sans doute enfin. On se gardera bien d’affirmer quoi que ce soit, mais les troisième et quatrième places qualificatives pour les PO1 semblent plus que jamais devoir se jouer entre Genk (actuel troisième, avec cinquante points), Ostende (actuel quatrième, avec 49 points) et Anderlecht (actuel, cinquième, avec 49 points également).
Anderlecht se déplace à l’Antwerp avant de recevoir Bruges, avant un ultime déplacement à Saint-Trond : une fin de championnat en forme de chemin de croix.
Si les Limbourgeois ont à ce stade l’avantage des chiffres, ils auront aussi, et comme Anderlecht, l’inconvénient de devoir se déplacer deux fois (OHL et l’Antwerp, entrecoupé de la réception de Saint-Trond). Derrière, les Côtiers bénéficient certainement du calendrier le plus allégé (réception de Waasland et du Cercle, déplacement au Beerschot), tandis qu’Anderlecht (déplacement à l’Antwerp suivie de la réception de Bruges et d’un ultime déplacement à Saint-Trond) devra faire avec une fin de championnat en forme de chemin de croix. Au petit jeu des pronostics, les Mauves seraient donc bien inspirés de ne plus perdre, s’ils veulent déborder sur le fil ce qui ressemble à leurs deux derniers adversaires dans la course au PO1.
Quel onze pour les Diables face au pays de Galles ?
Se projeter sur l’hypothétique onze aligné par Roberto Martínez mercredi contre le pays de Galles, c’est accepter de prendre en compte la série d’imprévus toujours susceptibles de venir perturber les plans de notre sélectionneur national. Et les absents déjà connus du déplacement trois jours plus tard en République tchèque. Au moment de retrouver nos bourreaux de l’EURO 2016, Martínez devrait donc s’appuyer sur ses valeurs sûres. Thibaut Courtois dans les buts, un trois arrière articulé autour de Jason Denayer dans l’axe, de Jan Vertonghen, à gauche et de Toby Alderweirld, s’il est rétabli, à droite. Pour animer ses flancs, Martínez pourrait reproduire la combinaison de Wembley (2-1 le 11 octobre) avec Tim Castagne à gauche et Thomas Meunier à droite, mais devra aussi prendre en compte l’absence de Meunier à Prague (pour rappel, les joueurs évoluant en Bundesliga sont interdits de se rendre chez les voisins tchèques, Covid oblige). Ce qui pourrait le tenter de laisser reposer Tim Castagne au profit de Thorgan Hazard, de toute façon lui aussi privé de déplacement en Tchèquie.
Au milieu de terrain, il est probable que Leander Dendoncker fasse son retour pour pallier le forfait d’Axel Witsel et ainsi laisser un champ d’action plus vaste à Youri Tielemans. Ce qui permettrait à Kevin De Bruyne de s’installer un cran plus haut aux côtés de Dries Mertens ou Yannick Carrasco, en soutien de Christian Benteke ? Pour la première fois depuis le 19 novembre 2019 contre Chypre, l’avant de Crystal Palace pourrait profiter de son retour en grâce en club pour s’imposer comme le premier choix de substitution à Romelu Lukaku.
Roberto Martínez ira-t-il au bout de sa logique ?
S’il y intègre deux nouvelles têtes en la personne d’Albert Sambi Lokonga et Orel Mangala, la sélection de Roberto Martínez dévoilée vendredi 19 mars en vue du triptyque à venir contre le pays de Galles (mercredi 24 mars), la République tchèque (samedi 27 mars) et la Biélorussie (mardi 30 mars) en qualifications pour la Coupe du monde 2022 a surtout confirmé la fidélité du sélectionneur envers ses troupes. En reprenant un Yari Verschaeren qu’on n’avait plus vu avant ce week-end dans la peau d’un titulaire depuis le 11 décembre, Martínez confirme aussi qu’il n’abandonne pas ses oisillons à la moindre contrariété.
Les jeunes appelés à montrer le bout de leur nez dans les dix jours à venir joueront une grande part de leur crédit en vue de l’EURO.
On le savait convaincu par les qualités de Jérémy Doku (qui aura attendu sa 31e apparition avec Rennes ce week-end pour inscrire son premier but) et Charles De Ketelaere (dont le but contre Gand le 15 mars était le premier en championnat depuis le 20 septembre), on sait aussi maintenant que quand Roberto Martínez a une idée en tête, il ne l’a pas ailleurs. Borné, le coach fédéral ? Il ne pourra plus l’être longtemps. D’ici au 31 mai, l’Espagnol devrait avoir rendu une liste de 23 noms pour l’EURO. C’est dix de moins que dans la sélection actuelle. Ce n’est pas une critique, c’est un constat. Le même sans doute dressé par Roberto Martínez lui-même à l’heure d’apprendre à jongler avec les impondérables de la crise sanitaire. Quoi qu’il en soit, les jeunes appelés à montrer le bout de leur nez dans les dix jours à venir joueront une grande part de leur crédit en vue de l’EURO.
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