A Zulte Waregem, Zinho Gano compte enfin s’inscrire dans la durée
Après avoir écumé les quatre coins de la Flandre, Zinho Gano a posé ses valises à Zulte Waregem, en espérant que ce soit pour un peu plus longtemps que lors de ses précédentes expériences.
1. Bruges, Lommel, Mouscron, Waasland, Ostende, Genk, Antwerp, Courtrai, Zulte. Tu as 27 ans, mais tu as déjà écumé près de la moitié des clubs pros du pays. Pourquoi?
Il y a plein de raisons qui expliquent cela. Et elles ne m’appartiennent pas toutes. Personnellement, ça fait déjà quelques années que je cherche de la stabilité. Mais voilà, maintenant, je suis à Zulte et je compte bien m’y installer durablement. C’est pour ça que j’ai signé un contrat de trois ans. C’est important pour moi de faire les choses bien désormais, parce que j’estime que j’ai perdu assez de temps comme ça. Ces deux dernières années, à l’Antwerp et à Genk, où je n’ai pas beaucoup joué, ça m’a pesé. Je veux aujourd’hui repartir d’une page blanche.
2. Dans ces clubs-là, on ne jouait peut-être pas assez pour toi, donc en fonction de tes qualités. Ce sont des garanties que tu as reçues à Zulte?
Oui, Franky Dury me l’a dit. On a va jouer pour moi et c’est pour ça que le coach me voulait vraiment. Ici, les gens connaissent mes qualités. Et le coach sait que si on multiplie les centres et qu’on me donne des bons ballons dans les seize mètres, je les mettrai au fond. Si on me demande de faire ce que je sais faire, je réponds toujours présent. C’est dans le cas contraire que ça a pu être plus compliqué pour moi dans le passé.
3. Te retrouver ici, à Zulte, après six mois prometteurs à Courtrai sous Luka Elsner peut surprendre. Pourquoi ne pas avoir fait le forcing pour rester là-bas plutôt que de tenter un nouveau pari?
C’était aussi une question financière. Genk demandait presqu’un million d’euros pour me vendre. C’est beaucoup. Et c’était visiblement trop pour Courtrai. Zulte a mis l’argent sur la table. Et me voilà.
4. Tu t’apprêtes à disputer la dernière saison de Franky Dury à Zulte Waregem. Dix ans après son retour en 2011, 31 ans après ses premiers pas comme entraîneur de Zultse VV. La fin d’une époque et le départ d’un mythe. Ce n’est pas particulier d’attaquer une saison dans pareil cas de figure?
Forcément, ça va être une saison un peu particulière. Je pense qu’après tout ce temps, on a tous envie de faire quelque chose de spécial pour lui. Ce sera à nous, sur le terrain, d’essayer de lui rendre tout ce qu’il a donné à ce club.
5. C’est Philippe Clement qui avait fait le forcing pour te prendre à Genk durant l’été 2018, après t’avoir découvert à Waasland. Qu’est-ce qui fait que ça n’a pas marché pour toi dans le Limbourg?
Quand j’arrive à Genk, je sors d’une saison à quinze buts à Ostende, malgré tous les problèmes en interne qu’a connus le club cette année-là, avec la reprise d’Anderlecht par Marc Coucke. Et un an plus tôt, j’aurais déjà pu signer en Angleterre ou en Allemagne après ma bonne saison à Waasland avec Philippe Clement. Je vous dis ça parce que je ne crois pas que je doive mon transfert à Genk à l’époque au seul Philippe Clement. Je pense que j’ai mérité cette chance dans un top club belge, mais que j’ai eu, entre guillemets, le malheur de tomber sur une concurrence incroyable cette année-là. Aly Samatta a marché sur l’eau pendant toute la saison, il marquait presqu’à chaque match. Quand c’est comme ça, tu n’as pas d’argument à faire valoir pour discuter la hiérarchie. Et la connexion entre Pozuelo, Trossard et Samatta était parfaite. C’était un trio qui ne souffrait d’aucune discussion. Pour moi, c’était difficile, mais ça ne m’a pas empêché de continuer de travailler comme un fou. J’en ai d’ailleurs justement été récompensé. Par un titre collectif de champion de Belgique bien sûr, mais aussi par un but en poule d’Europa League ( contre Sarpsborg, ndlr). De ce point de vue-là, je pense vraiment avoir retiré le maximum de ce que je pouvais de cette expérience à Genk.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici