5 chiffres pour présenter Ronny Deila, nouveau coach du Standard
Découverte en quelques datas du profil de l’entraîneur norvégien qui s’installe aux commandes du futur rouche.
De 17,77 à 23,38
Avec un rythme de croisière fixé à proximité des 60% de possession de balle depuis le début de la MLS sauce 2022, le New York City FC de Ronny Deila a l’apparence trompeuse des équipes qui font ronronner le ballon jusqu’à épuisement des nerfs adverses. Pourtant, s’il est un amoureux déclaré de l’initiative, le Norvégien est plus souvent comparé à Jürgen Klopp qu’à Pep Guardiola. S’il veut la balle, c’est surtout pour se rapprocher, de préférence rapidement, du but adverse. Ainsi, quand il succède à Domenec Torrent, véritable disciple de Pep (il a été son adjoint à Barcelone, au Bayern et à City pendant dix ans), Deila ne fait pas décoller la possession de balle, qui culmine déjà à 55,8%, lors de sa première saison. Par contre, les ballons joués dans la surface adverse passent de 17,77 à 23,38 de moyenne par rencontre. Une certaine idée de l’audace.
De 9,11 à 8,85 ; de 8 à 7,52
Qui dit version scandinave de Klopp, dit forcément attention particulière portée sur le pressing. En Écosse déjà, quand il dirige la destinée du Celtic, son équipe affiche un PPDA de 6,84. Le PPDA, c’est le nombre de passes autorisées à l’adversaire avant de tenter une action défensive (un duel, un tacle, une interception) dans le camp adverse. Plus il est bas, mieux c’est. S’il n’atteindra jamais ses chiffres écossais, conséquence de l’énorme écart entre le Celtic et le reste du pays, Deila améliorera toujours les stats de pressing de ses couleurs. À Valerenga, le PPDA passe de 9,11 à 8,85 pour sa première saison. À New York, il descend de 8 à 7,52 en quelques mois, et était même à 7,01 cette saison.
7,7
Axé sur l’intensité qu’il réclame sans cesse de ses troupes, le football de Ronny Deila est forcément agressif. Pour le mesurer, la statistique idéale est le challenge intensity, qui mesure le nombre d’interventions défensives (tacle, interception, duel) par minute de possession adverse. À ce petit jeu, la barre de 7,7 atteinte par son squad new-yorkais lors de l’exercice 2022 est une référence en MLS, ligue dans laquelle on aime pourtant montrer les muscles et les poumons.
De 5,73 à 5,41 ; de 4,89 à 4,1
Lors de ses deux dernières prises de fonction, à Oslo puis à New York, le coach norvégien a fait chuter la moyenne du nombre de centres tentés par match. La faute, notamment, à une possession qui vise principalement les half-spaces, ces zones intermédiaires entre l’axe du terrain et les flancs. S’il aime passer par les côtés pour construire son football, Ronny Deila le fait dans le but d’étirer les lignes défensives adverses dans la largeur, pour s’engouffrer dans l’espace ouvert entre l’arrière central et l’arrière latéral adverse. Soit par un jeu en triangle qui crée le surnombre sur un côté, soit par un renversement de jeu et un soutien immédiat du latéral à l’ailier qui permet de faire la différence à l’opposé. Au bout du chemin, le centre est donc bien plus souvent une passe en retrait.
De + 0,38 à + 1,15
Résolument tourné vers l’offensive, le football de Ronny Deila est devenu un cocktail de spectacle et de maîtrise dans la ville qui ne dort jamais. Année après année, la marge du New York City FC sur ses adversaires s’est accrue, comme le montrent les expected goals. Si la balance entre xG créés et concédés était déjà positive sous les ordres de Domenec Torrent (+0,38), elle n’a fait que croître : +0,5 lors de la saison 2020, +0,7 pour l’exercice 2021, et même un sommet de +1,15 depuis le coup d’envoi de la saison actuelle, que le Norvégien quitte en cours de route. Une marge installée en augmentant le volume d’occasions créées, via les voies décrites plus haut, mais également en transformant le NYCFC en une forteresse défensive, concédant en moyenne moins d’un expected goal par match.
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