Mercato: Quel avenir pour les agents libres Dembélé, Bale, Mertens, Marcelo et Lingard ?
Alors que Kylian Mbappé a rapidement mis fin au suspense, d’autres grands noms en fin de contrat s’apprêtent à alimenter les rumeurs et à animer le marché des transferts. Intéressons-nous à cinq d’entre eux.
1. Ousmane Dembélé
Prolongera, prolongera pas au FC Barcelone. Le feuilleton Ousmane Dembélé au Camp Nou connaît chaque semaine un rebondissement. D’après les informations de la radio Cadena SER, l’international aurait officiellement décliné la dernière offre de prolongation proposée par le Barça. Le club catalan ne compte pas faire monter les enchères vu ses difficultés financières.
Du coup, la piste de Dembélé au PSG pourrait être relancée, même si entre-temps, Luis Campos, a enfilé le costume de « conseiller football » en charge du recrutement. Le Portugais n’est en effet pas convaincu par l’utilité d’un joueur qui a connu de nombreuses blessures ces dernières années. Mais la presse espagnole, et Mundo Deportivo en particulier, pense cependant que Campos pourrait changer son fusil d’épaule.
Dembélé est en effet l’un des bons potes de Kylian Mbappé, qui vient récemment de prolonger son bail dans la capitale française. Certains affirment que l’attaquant star des Bleus aurait aussi un certain mot à dire sur le recrutement et une arrivée de l’ailier de Vernon pourrait aller en ce sens, même si Paris possède déjà dans ses rangs deux joueurs pour ses flancs avec Lionel Messi et Neymar.
Dembouz était déjà dans l’ombre de La Pulga au Camp Nou. Pourrait-il désormais prendre la lumière dans la ville éponyme ? Toujours est-il qu’il faut aussi remplacer un Angel Di Maria dont le contrat n’a pas été prolongé. Certaines sources pensent aussi que Messi ne voudrait pas s’éterniser à l’ombre de la Tour Eiffel, même si un départ semble difficilement réalisable dès cet été.
Si la piste d’un retour au pays devait se refermer, Dembélé pourrait alors se tourner vers l’Angleterre, où un certain Thomas Tuchel ne serait pas contre le fait de retravailler avec lui. L’entraîneur allemand de Chelsea était à l’origine de la venue de l’ailier au Borussia Dortmund.
Au début du mois, TalkSport annonçait la signature éminente de l’ailier français et affirmait qu’un contrat de quatre ans l’attendait à Stamford Bridge. Chelsea cherche certainement à redynamiser son attaque en vue de la saison prochaine. Le retour de Romelu Lukaku à Londres est pour l’heure un échec et les rumeurs concernant son retour en prêt à l’Inter ne cessent de grandir jour après jour. Un autre ailier, Hakim Ziyech, est aussi annoncé sur le départ et Dembélé a un profil assez proche de l’internaitonal marocain passé par l’Ajax Amsterdam.
Lors de son unique saison au Signal Iduna Park sous la houlette de Tuchel, Ousmane Dembélé avait été séduisant, au point de convaincre le Barça de le transférer pour la somme folle de 140 millions. Sous la tunique des Schwarz-Gelben, le natif de Vernon avait planté 11 roses et délivré 21 passes décisives en 56 matches. Une véritable confirmation après son éclosion au Stade Rennais douze mois plus tôt.
Formé en Bretagne, il avait été lancé dans le grand bain par Philippe Montanier avant de bénéficier aussi de la confiance de Rolland Courbis lors du renvoi de l’ancien coach du Standard. Fort d’une première saison pro à 12 buts et 5 assists en 29 matches, l’ailier ambidextre avait été vendu dans la Ruhr pour 35 millions d’euros.
Sa trajectoire au Barça n’aura pas atteint les mêmes sommets, malgré quelques fulgurances qui ont laissé espérer qu’il puisse s’installer durablement dans le onze de base. Entre frasques, hygiène de vie douteuse et blessures, Dembouz n’a joué que 170 matches, toutes compétitions confondues, en cinq ans et n’a marqué que 35 fois pour 34 passes décisives. Un bilan insuffisant pour un joueur annoncé comme l’un des gros cracks du football mondial en 2017. A 25 ans, il doit donc redonner un nouvel élan à sa carrière. Et celui-ci devrait avoir lieu loin du Camp Nou.
2. Gareth Bale
Quatre ans après sa dernière Ligue des Champions où il avait été l’un des acteurs principaux avec un doublé (dont un superbe retourné), Gareth Bale ressemblait presque, sur la pelouse du stade de France, à Didier Reynders s’incrustant sur la photo des Diables rouges lors de la cérémonie de remise de la médaille de bronze à la Coupe du monde en Russie. Le Gallois, qui allait ensuite montrer qu’il en avait toujours dans sa patte gauche en offrant une qualification à son pays pour le Mondial au Qatar, n’a pas beaucoup joué cette année. Sept matches, toutes compétitions confondues, pour un seul but. Il faut remonter à sa première année pro à Southampton pour trouver trace d’un bilan aussi famélique. Si son prêt à son ancien club de Tottenham la saison dernière n’avait pas été des plus convaincants, le Gallois avait cependant signé 16 buts et 3 assists sous la liquette des Spurs.
Cette saison, on s’est surtout moqué de sa passion pour le golf, au point d’envisager de le voir arrêter prématurément sa carrière pour en lancer une nouvelle sur les green. Ce ne sera pas le cas, même si le prochain chapitre de sa carrière dans le ballon rond ne devrait pas s’écrire dans un cercle prestigieux.
La première rumeur qui a concerné Bale était celle d’un déménagement de quelques kilomètres de Madrid, à Getafe. Le président du club, Angel Torres, avait affirmé avoir discuté avec représentant du natif de Cardiff qui avait affirmé que le transfert était de l’ordre du possible. Le gaucher a rapidement balayé cette rumeur d’un revers de la main.
C’est d’ailleurs dans le club de la ville où il a vu le jour qu’il est désormais annoncé. Cardiff City évolue dans le Championship, l’antichambre de la Premier League, et aimerait retrouver cette dernière prochainement.
Le président du club, Mehmet Dalman, pousse actuellement dans ce sens, et l’idée est appuyée par d’anciennes gloires galloises comme Ian Rush. « Faire le bon choix est extrêmement important, j’ai des options », a prudemment expliqué Bale quand il a dû répondre aux rumeurs évoquant ce transfert. « Je ne peux pas vraiment dire (si Cardiff City est une option). […] Idéalement, je voudrais participer à la Coupe du monde en jouant davantage pour être aussi en forme que possible. J’ai besoin de temps de jeu. »
Ces dernières heures, le nom de Gareth Bale aurait circulé dans les couloirs des ambitieux Newcastle et Aston Villa, mais aussi à Tottenham, qui ne serait pas contre le fait de le voir enfiler une troisième fois son maillot. Le directeur général des Spurs, Fabio Paratici, garderait toujours un oeil sur son statut.
En sept saisons, et deux passages à Tottenham, Gareth Bale a forcément laissé de bons souvenirs. Il a disputé 237 rencontres, fait trembler les filets adverses à 72 reprises tout en donnant 60 assists. Après ce passage fructueux à Londres, il a surtout rempli son armoire à trophées au Real Madrid, où il est resté pendant huit saisons, après un transfert à 100 millions d’euros. Sous le maillot de Los Blancos, Bale aura marqué 106 fois en 258 duels et délivré 67 passes décisives. Mais il a surtout remporté trois Liga, une Copa del Rey, cinq Ligues des Champions et trois fois le Mondial des clubs. Tout le contraire d’un Tottenham où n’avait pu inscrire qu’une modeste League Cup à son tableau de chasse.
3. Dries Mertens
» Je veux rester, mais je n’ai plus rien entendu du club. Je pensais que j’allais rester. Je ne comprends pas trop qu’ils attendent si longtemps. C’est bizarre. Entre-temps, je suis sans club. « , a expliqué Dries Mertens avant d’affronter la Pologne en Ligue des Nations. La fin de la relation d’amour entre le Louvaniste et le club qui a marqué la carrière de Diego Maradona semble donc se dessiner. Le fait d’avoir prénommé son premier enfant Ciro, en référence au sobriquet que lui ont donné les tifosi partenopei , n’a pas fait changer d’avis le bouillant président Aurelio Di Laurentiis. Comme une autre légende du club, Lorenzo Insigne, parti entre temps à Toronto, Mertens coûte cher et la direction n’entend pas lui offrir un nouveau gros contrat.
Mais à 35 ans, l’attaquant de poche n’a pas à s’inquiéter pour son avenir. Ce ne sont pas les candidats acquéreurs qui manquent. Souvent décisif dans un rôle de joker, l’expérience de Mertens plaît à de nombreux clubs, aussi bien en Angleterre qu’en Espagne et même en France. De l’autre côté de la Manche, ce sont Leeds, Crystal Palace et Newcastle qui le tiendraient à l’oeil. De l’autre côté des Pyrénées, ce sont Villareal et surtout Valence, un club désormais entraîné par son ancien coach à Naples, Gennaro Gatuso, qui seraient intéressés par ses services. Marseille, qui verrait bien aussi Axel Witsel le rejoindre, aimerait de nouveau l’associer à Arkadiusz Milik avec lequel il faisait des étincelles à l’ombre du Vésuve.
Et l’Italie dans tout ça ? Le nouveau pays de coeur du Louvaniste ne l’oublie pas. S’il fut un moment question de l’Inter, l’arrivée probable d’un Paulo Dybala , au profil assez similaire, devrait empêcher l’union de se nouer. C’est donc un peu au nord de Naples, à Rome, que Mertens pourrait retrouver de l’embauche. L’AS Roma de José Mourinho, mais surtout la Lazio d’un autre de ses anciens entraîneurs partenopei, Maurizio Sarri, ne diraient pas non à sa venue.
481 rencontres, 167 buts et 113 passes décisives, c’est le bilan exceptionnel réalisé par Dries Mertens en neuf saisons à Naples. Il aussi remporté deux Coupes d’Italie et une Supercoupe.
Avant cela, il avait séduit le club de son coeur en enfilant les perles au PSV Eindhoven. En deux saisons, il avait secoué les filets à 47 reprises et donné 51 passes décisives. Des chiffres qui montrent que malgré le poids des années, le Diable rouge aux 103 sélections peut encore rendre quelques fiers services à de nombreux clubs.
4. Marcelo
Arrivé comme un enfant au Real Madrid en 2006, Marcelo est reparti comme un roi seize ans plus tard. Le latéral brésilien, qui a pris la succession « spirituelle » de Roberto Carlos dans le couloir gauche merengue, est devenu l’homme le plus titré de la Casa Blanca, avec 25 trophées au total : 6 Ligas, 5 Ligues des Champions, 2 Coupes d’Espagne, 5 Supercoupes d’Espagne, 3 Supercoupes de l’UEFA et 4 fois le Mondial des clubs. L’homme formé à Fluminense aura joué à 546 reprises pour les Merengue, trouvé le chemin des filets à 38 reprises et donné 95 assists.
Laissé libre par le Real, le Brésilien de 34 ans, qui n’était apparu que 12 fois en Liga lors de la saison écoulée, compte bien poursuivre sa carrière. Lors de ses adieux face à la presse ce lundi, il a confié qu’il cherchait un nouveau club, sans se soucier d’éventuellement retrouver sur son chemin le club qui aura marqué sa carrière.
« Je n’ai pas pensé à prendre ma retraite. Je pense que je peux encore bien jouer. Affronter le Real à l’avenir ? Avec toute l’affection que je lui porte, il n’y aura aucun problème. J’ai donné tout ce que je pouvais avec le Real, et je pense que je l’ai bien fait. Donc si je dois le retrouver un jour, ce ne sera pas un problème… Je suis très professionnel, parce que c’est ce que j’ai appris ici », a expliqué Marcelo.
L’Olympique Marseille semble être le club le plus actif sur le marché des agents libres en fin de carrière puisqu’il fut un moment question de l’arrivée du latéral sur la Canebière. Désormais, c’est la Turquie qui pourrait être son prochain point de chute. Une autre légende du Real, Guti, a recommandé cette compétition dans l’émission El Chiringuito. L’ancien milieu de terrain a aussi vanté la qualité de la vie locale. Marcelo ne serait d’ailleurs pas le premier Merengue à poser ses valises en bordure de Bosphore. Outre Guti qui a porté les couleurs de Besiktas, Roberto Carlos a aussi évolué pour Fenerbahce, une équipe où Marcelo pourrait retrouver un ancien compagnon d’armes du Real, Mesut Özil.
Mais pour des raisons familiales, le latéral brésilien pourrait finalement rester dans la péninsule ibérique, même s’il devra alors baisser ses prétentions financières. Trois options claires se sont présentées à lui ces dernières heures. La première est le Real Valladolid de Ronaldo Nazario, qui est de retour dans la plus haute division du football espagnol. Les deux autres sont plus proches du Bernabeu, avec Getafe, un club évoqué plus haut pour Gareth Bale, et le Rayo Vallecano, qui sort d’une excellente saison sous la direction d’Andoni Iraola. Le club de Vallecas, un quartier populaire de Madrid, a d’ailleurs atteint les demi-finales de la Copa del Rey.
5. Jesse Lingard
De retour à Old Trafford après un prêt réussi à West Ham, Jesse Lingard espérait enfin faire son trou sous le maillot des Red Devils, club où il a été formé. Mais il est écrit que le milieu offensif était décidément trop court pour devenir un élément important au sein du prestigieux club anglais. Barré par Bruno Fernandes dans l’axe et par des Jadon Sancho, Marcus Rashford et désormais Anthony Elanga sur les flancs, Lingard n’a disputé que 25 matches cette saison pour seulement 4 buts et 2 assists. Un bilan bien maigre alors que le club mancunian peine à retrouver son standing d’antan et qu’avec l’arrivée d’Erik ten Hag sur le banc, du sang frais devrait être injecté prochainement dans le noyau.
Un retour à West Ham, où il a réalisé la saison la plus aboutie de sa carrière, semble être la piste la plus probable. Sous la houlette d’un ancien technicien des Red Devils, David Moyes, Jesse Lingard avait marqué 9 buts et donné 6 assists lors des 22 matches disputés à l’occasion de sa location de six mois à Londres. L’entraîneur écossais aurait insisté auprès de sa direction pour qu’elle fasse l’effort financier nécessaire afin d’engager à titre définitif un joueur qui pourrait aider son équipe à franchir un palier;
Mais selon le Daily Mail, la Juventus pourrait venir chambouler les plans des Hammers. Habitué à recruter des joueurs libres de tout contrat, la Juventus aimerait renforcer son secteur offensif après le départ de Paulo Dybala et le refus d’Angel Di Maria de venir poser ses valises à Turin. Le club italien aurait envoyé des émissaires en Angleterre pour voir si l’international anglais envisageait de quitter le pays afin de se relancer en Italie, comme d’autres anciens Red Devils avant lui (Romelu Lukaku, Ashley Young et Chris Smalling).
Pour le moment, le natif de Warrington réserve sa réponse. Sa priorité devrait cependant être de rester en Premier League. Même si un autre club italien, l’AS Roma, qui est entraînée par un de ses anciens coaches à Old Trafford, José Mourinho, serait aussi à l’affût.
En tout cas, à bientôt 30 ans, Jesse Lingard devra faire le bon choix alors qu’approche tout doucement la dernière partie de sa carrière.
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