Ferran Torres, un nouvel éclair dans le ciel de City
Doté d’une vitesse sans pareil, Ferran Torres, première recrue du mercato du côté de Manchester City, est appelé à briller sur les pelouses anglaises, mais aussi et surtout à pallier le départ de l’inoubliable David Silva et du fulgurant Leroy Sané, exilé en terres bavaroises.
Bien que pourvu d’un profil différent, Ferran Torres semble s’inscrire dans le sillage de son aîné, David Silva, qui vient de plier bagages après dix saisons somptueuses chez les Skyblues. Le parcours du jeune ailier espagnol de vingt ans est d’ailleurs jusqu’à présent très similaire. Natif de Foios, commune issue du pays valencien, le jeune homme est repéré dès l’âge de six ans sur un terrain de futsal par le club local, le FC Valence. Il y gravira les échelons tout au long de sa formation footballistique, avant d’être appelé en équipe première lors du mercato hivernal 2017-2018, à seulement 17 ans. Son entrée au jeu face à Eibar cette saison-là fera même de lui le premier joueur né dans les années 2000 à évoluer en Liga. Élément non négligeable pouvant déjà être pointé comme l’un des indicateurs précoces d’une carrière florissante.
Grâce à une vivacité détonnante, ponctuée par des pointes de vitesse redoutées par les défenses adverses, Ferran Torres ne laisse pas de marbre
Lancé progressivement par le technicien espagnol Marcelino, le jeune Torres parvient à s’imposer sur le flanc droit des Ches, secteur de jeu parfois délaissé par les Valenciens dû à l’efficacité offensive d’un certain Gonçalo Guedes sur le côté opposé. L’apport du pur produit de l’académie du club est venu en quelque sorte rééquilibrer l’animation offensive de l’équipe, le danger pouvant désormais jaillir des pieds de l’adolescent. Grâce à une vivacité détonnante, ponctuée par des pointes de vitesse redoutées par les défenses adverses, Ferrán Torres ne laisse pas de marbre. Son toucher de balle régale et sa démarche rappelle un très jeune CR7 ou un Marco Asensio, au cas où la première comparaison n’apparaisse un brin trop ambitieuse. Malgré des statistiques améliorables pour un pion offensif (six buts et huit assists en 44 matches toutes compétitions confondues cette saison) dûes essentiellement aux performances mitigées de l’équipe, neuvième au classement final en Liga), Torres a tapé dans l’oeil de Pep Guardiola. Mais il n’était certainement pas le seul…
Un talent très prisé
Considéré comme l’un des espoirs les plus prometteurs en péninsule ibérique, le Valencien était déjà sous la loupe des cadors européens depuis quelques années. Ses performances impressionnantes en équipe nationale en U17, puis en U19, à chaque fois auréolées de succès et surtout d’un titre de champions d’Europe pour la Rojita, contribuent grandement au statut dont il jouit aujourd’hui. Auteur d’un doublé offrant la victoire aux Espagnols lors de la dernière compétition citée, « l’autre Torres », qui préfère arborer le maillot floqué « Ferran » pour se distinguer plus que vraisemblablement du désormais retraité El Niño, s’offre le luxe de figurer dans l’équipe type du tournoi. Lors de son retour en club, si le jeune Ferran n’avait nulle intention de changer d’air de si tôt et comptait encore faire ses armes dans son club de coeur, Manchester United rejoignait déjà le Real Madrid, le FC Barcelone, Liverpool ou encore la Juventus dans le pistage de la pépite.
Il en sera finalement tout autre. C’est du côté de Manchester que Ferran décide de poser ses valises une saison plus tard, soit un an avant que son contrat ne prenne fin du côté de Valence, mais c’est le maillot bleu ciel des Citizens qu’il brandit et non le rouge des Red Devils lors de sa présentation. Du côté de l’Etihad, on se frotte les mains. Estimé aux alentours des 45 millions d’euros, la direction des Citizens parvient à s’octroyer l’Espagnol pour une durée de cinq ans pour un montant de 27 millions d’euros (plus des bonus) selon les médias anglais. Une belle affaire donc quand on sait qu’un Jadon Sacho était convoité pour plus de 100 millions de l’autre côté de la ville, avant de finalement prolonger au Borussia !
« D’une part, je suis excité et heureux, mais en même temps, je suis triste parce que je quitte mon club. J’ai toujours joué à Valence où je m’entraîne depuis l’âge de sept ans. J’ai eu des moments difficiles là-bas et c’est pourquoi j’ai fini par partir, mais je tiens à souligner que je suis très reconnaissant envers Valence et que je les soutiendrai toujours » déclare-t-il au lendemain de sa signature dans les colonnes de Marca.
Une langue trop bien pendue ?
Cependant, une petite ombre subsiste au tableau, car très volubile l’ailier ne s’arrête pas là dans ses déclarations… Malgré son amour pour le club, Torres ne s’est pas caché de sa mésentente avec le capitaine Dani Parejo et n’a pas hésité à rendre public les problèmes internes à Mestalla. Une manoeuvre inutile, qui aurait déplu au maître à penser Guardiola, malgré l’implication évidente du Catalan dans la venue de son jeune compatriote.
Malgré son amour pour le club, Torres ne s’est pas caché de sa mésentente avec le capitaine Dani Parejo.
Quoiqu’il en soit, bien que le diamant ne demande qu’à être poli, l’Espagnol devra trouver sa place dans une équipe offensive déjà bien huilée, car entre Raheem Sterling, Riyad Mahrez, Bernardo Silva, le tout jeune Phil Foden et consorts, la concurrence sera certainement très rude au sein de l’effectif emmené par l’indéboulonnable Kevin De Bruyne.
Chloé Vincent (st.)
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