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Comment David Alaba est devenu le roi de la défense du Real

Frédéric Vanheule Frédéric Vanheule is redacteur bij Sport/Voetbalmagazine.

Le Real a transféré gratuitement l’international autrichien du Bayern David Alaba. Le gaucher, âgé de 29 ans, a repris le numéro 4 de Sergio Ramos et impressionne.

Inscrire son tout premier but durant le Clasico, en ouvrant la marque devant 86.422 spectateurs au Camp Nou, même un joueur aussi chevronné que David Alaba savoure pareil moment. De même qu’il se satisfait d’avoir quitté le Bayern au bout de treize ans, avec un palmarès long comme le bras. Le septuple Footballeur de l’Année en Autriche a remporté deux Champions Leagues, dix Bundesligas, six Coupes et cinq Supercoupes d’Allemagne, plus deux Supercoupes d’Europe et autant de Coupes du monde des clubs. Il compte également 91 sélections en équipe nationale.

En déménageant dans la capitale espagnole, Alaba affirme ne pas avoir connu de problèmes d’intégration. Après un séjour à l’hôtel, il a trouvé la maison de ses rêves et s’est rapidement attelé à apprendre l’espagnol grâce à un professeur privé. Ses contacts avec quelques légendes du club l’ont beaucoup aidé.  » Roberto Carlos accompagne le noyau à chaque vol », explique le défenseur. « On discute surtout de la vie, pas vraiment du football en lui-même. Je suis souvent en relation avec Raúl, l’entraîneur de l’équipe B. Ça fait du bien. Dès le premier jour, j’ai ressenti l’aura et l’atmosphère particulière qui règne au sein de ce club mythique. Que je séjourne au complexe d’entraînement ou que je me promène en ville, je suis constamment confronté à son histoire. C’est très spécial. »

J’ai ressenti d’emblée l’aura et l’atmosphère de ce club mythique. »

David Alaba

Alaba est passé d’un grand club à l’autre, mais il a quand même remarqué des différences entre le Bayern et le Real. « Les deux formations sont une garantie de succès », explique-t-il à Kicker. « Sans vouloir diminuer le mérite du Bayern, tout est quand même un rien plus grand au Real. Les deux clubs ont un style formidable. La différence se situe dans les détails. Elle dépend de l’entraîneur et de l’empreinte qu’il imprime au jeu. Notre noyau actuel est très ambitieux. Comme en Bavière, on veut gagner tous les matches. La Liga propose un tout autre style de jeu que la Bundesliga. Même des équipes comme Levante et Alavés essaient de construire le jeu depuis l’arrière en déplacement. Ici, je dispute moins de duels aériens. L’Allemagne joue plus verticalement. L’Espagne accorde beaucoup d’importance à la possession, y compris les équipes de la seconde moitié du tableau. »

Déjà sous la direction de Hansi Flick, il était le patron de la défense. Son rôle n’a pas changé à Madrid, sous la houlette de Carlo Ancelotti. Alaba a déjà travaillé avec l’Italien au Bayern lors de la saison 2016-2017, année durant laquelle il a également joué aux côtés de Toni Kroos. Thibaut Courtois peut s’estimer heureux d’avoir devant lui un nouveau patron défensif de ce calibre. Alaba lui-même reste modeste malgré les compliments que lui valent ses prestations. « Je n’ai pas dû changer mon style de jeu. Je dois avant tout assumer mes responsabilités et analyser le jeu défensif. Quand j’ai le ballon, j’essaie d’exploiter mes qualités pour donner forme à notre football. Sans plus. Je suis venu au Real pour écrire ma propre histoire, pas pour être comparé à Sergio Ramos. D’ailleurs, on n’évolue pas dans le même registre, lui et moi. »

Alaba ne doit pas réfléchir longtemps avant de formuler les ambitions du Real, qui reçoit ce mercredi soir le Sheriff Tiraspol, le club moldave contre lequel il a essuyé une défaite retentissante à l’aller. « Ce qu’on veut? Tous les titres possibles et imaginables. Y compris la Ligue des Champions. Le Real veut rester une garantie de succès. »

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