Evenepoel, Thiam, Doom, Bruges: on a classé les 10 plus grands exploits du sport belge en 2024
Le sport belge a brillé en 2024, entre médailles olympiques et performances de classe mondiale. Classement subjectif des dix plus grands moments.
10. Emma Meesseman dans le 5 Majeur des Jeux olympiques
Si elle a échoué dans sa quête de médaille olympique, malgré son rêve d’offrir enfin une consécration aux Belgian Cats, Emma Meesseman a brillé sur les parquets français durant l’été. Bluffante contre l’Espagne en quarts de finale, la joueuse belge a confirmé son statut de référence mondiale en finissant meilleure marqueuse du tournoi avec 23 points de moyenne, et était la seule non-médaillée à s’offrir une place dans l’équipe-type de la compétition. Une trop maigre consolation.
9. Le come-back continental de Thibaut Courtois
Ses disputes avec Domenico Tedesco ont fait les choux gras de la presse belge, mais une fois les gants renfilés, Thibaut Courtois a rappelé pourquoi il allait tant manquer aux Diables rouges. Quelques mois après avoir affirmé que l’Euro allemand arriverait trop tôt pour lui, le gardien du Real Madrid a croqué dans le printemps avec une série de prestations hors-normes, doublant le pourtant irréprochable Lunin au moment de protéger les perches madrilènes en finale de la Ligue des Champions contre Dortmund. Avec une clean-sheet, un match XXL et une deuxième Coupe aux grandes oreilles au palmarès.
8. Bruges, trois décennies après l’Antwerp
La Belgique attendait ça depuis les années nonante. En 1993, l’Antwerp atteignait le dernier carré (et même la finale dans la foulée) de la Coupe des Coupes. Il aura fallu patienter 31 ans pour revivre l’expérience, grâce à la présence du Club de Bruges dans les quatre derniers prétendants au sacre en Conference League. Sans adversaire vraiment redoutable en cours de route, Bruges a néanmoins montré que ses ambitions dépassaient désormais les frontières du football belge et permis de rêver, le temps d’un double duel perdu face à la Fiorentina, d’un retour national en haut de l’affiche, fût-elle celle de la plus modeste des coupes européennes.
7. Le doublé doré de Léa Bayekula
Revenue avec quatorze médailles des Jeux paralympiques, la Belgique a confirmé quelques semaines après les JO qu’elle devenait une nation de référence sur les pistes d’athlétisme. Il y a eu Maxime Carabin chez les hommes et Léa Bayekula chez les femmes. Deux doublés en or sur des distances de sprint en fauteuil. Sacrée deux fois en l’espace de 24 heures, sur 100 et 400 mètres, la recordwoman du monde du tour de piste a terminé sa deuxième course à bout de souffle, mais plus impressionnante que jamais.
6. Lotte Kopecky prolonge son mandat arc-en-ciel
Pas aussi dominatrice qu’en 2023, quand elle était peut-être la meilleure coureuse cycliste du monde, la Belge Lotte Kopecky a su utiliser d’autres armes pour surmonter sa relative désillusion olympique. «Seulement» médaille de bronze sur la piste à Paris, la championne du monde en titre a prolongé son bail vêtue du maillot arc-en-ciel sans être la plus forte. Indéniablement en étant la plus intelligente, profitant de la rivalité entre les puissantes Néerlandaises pour remporter l’une des courses les plus passionnantes de l’année.
5. Thierry Neuville enfin sacré
Le titre s’était tellement fait attendre qu’il n’y avait plus grand-monde pour prêter attention à ses résultats. Obstiné, confronté à une concurrence sans doute moins féroce, Thierry Neuville a su dompter ses nerfs lors d’un dernier rallye débuté par un jour de malchance pour enfin devenir champion du monde des rallyes. Une belle mise en lumière pour les sports moteurs en Belgique, délaissés de l’actualité sportive depuis plusieurs années.
4. Le podium de Remco Evenepoel
Loin derrière l’intouchable Tadej Pogacar, mais longtemps à portée relative de Jonas Vingegaard, Remco Evenepoel a traversé le Tour de France avec la maturité d’un patron. En gestion tranquille de sa troisième place, il n’a pas seulement amené sur les Champs Elysées le maillot blanc de meilleur jeune, mais est devenu le premier Belge à finir dans le top 3 du Tour de France au terme de la course (Jurgen van den Broeck a fini troisième sur tapis vert en 2010 suite à des déclassements pour dopage) depuis 43 ans. Ce n’était que le début de son été d’exception.
3. Alexander Doom champion du monde du 400 mètres
Au coup d’envoi du mois de mars, ils sont encore peu nombreux à connaître Alexander Doom au-delà des spécialistes de l’athlétisme. Quelques heures plus tard, au bout de deux tours de piste dans la salle de Glasgow où il s’offre le scalp du phénomène norvégien Karsten Warholm, le Roularien devient un médaillé olympique potentiel. Champion du monde du 400 mètres indoor, puis sacré en extérieur sur la scène européenne avec un record de Belgique à la clé, il sera sans doute privé d’un exploit encore plus grand quand ses Jeux olympiques sont perturbés par une blessure.
2. Le triplé hors-normes de Nafissatou Thiam
Elles n’étaient déjà que deux à être parvenues à réussir le doublé olympique, à quatre ans d’intervalle. A Paris, Nafi Thiam avait l’occasion d’écarter la légendaire Américaine Jackie Joyner-Kersee de son sillage en devenant l’unique triple championne olympique de l’histoire de l’heptathlon. Certains la pensaient trop mal embarquée après la première journée, forcément inférieure à sa rivale britannique Katarina Johnson-Thompson, mais la Namuroise a géré son concours à l’expérience et au talent pour réussir un exploit à rares équivalents dans l’histoire de l’athlétisme olympique.
1. Le doublé olympique de Remco Evenepoel
Figure de proue du sport belge masculin, Remco Evenepoel a signé deux des exploits de l’année. Non-content d’avoir bouclé le Tour de France sur le podium, derrière les extra-terrestres Pogacar et Vingegaard, l’enfant de Schepdaal a survolé la course en ligne des Jeux olympiques en respectant à la lettre le scénario de course qu’il s’était écrit, soulevant son vélo sur la ligne d’arrivée. Sept jours plus tôt, il avait déjà remporté son premier or olympique en triomphant sur le contre-la-montre, discipline dont il est devenu la référence mondiale. Aucun cycliste n’était jamais parvenu à réaliser un tel doublé sur le circuit masculin. L’exploit de l’année est donc là.
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