Tout savoir sur la 3e étape du Tour de France: le premier sprint massif est attendu
Sans crash, on va assister à un sprint massif. Ce sera la deuxième chance des sprinteurs ou peut-être la première si l’étape de Nyborg se déroule en éventails. On s’élancera de Velje, une localité où Wout Van Aert s’est déjà imposé lors du Tour du Danemark.
La seule ville étape de ce Tour, outre Paris, où Wout van Aert a déjà triomphé n’est pas située dans l’Hexagone mais plus au nord: c’est Vejle, le site de départ de cette troisième étape danoise. En août 2018, le coureur Willems Veranda’s-Crelan, âgé de 23 ans, a été le plus véloce de la deuxième étape du Tour du Danemark, dans un sprint en côte, devant Alexander Kamp et Robin Carpenter.
Un certain Remco Evenepoel s’est également imposé à Vejle, dans la même course par étapes, l’année dernière, au terme d’un solo de 17 kilomètres. Vejle est actuellement la seule ville ou commune où Van Aert et Evenepoel ont triomphé sur route en professionnels. Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls coureurs célèbres à s’être déjà imposés dans la capitale du Syddanmark, une région du sud du Danemark. Leurs illustres prédécesseurs ont pour nom Mads Pedersen (2017), Michael Valgren (2016), Jakob Fuglsang (2009), Fabian Cancellara (2006) et Ivan Basso (2005).
Vejle est située sur la presque-île du Jutland, dont la partie septentrionale appartient au Danemark et le sud à l’Allemagne. C’est le point de départ d’une étape placée sous le signe de l’histoire du pays. Après le départ, le peloton fait un détour par le nord de la ville, en direction de Jelling. Au plus fort de l’ère Viking, aux alentours de l’an 1000, Jelling a été la résidence des rois danois, comme Harald Ier, surnommé Harald à la dent bleue. Ces rois ont fait ériger deux énormes tumuli, des monuments en pierres marqués d’inscriptions runiques et une église, tous repris au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1994.
Ensuite, le peloton s’attaque à la côte de Koldingvey (1,4 km à 4,4%). Ce n’est qu’une petite montée, comme les deux côtes suivantes: Hejlsminde Strand (850 mètres à 4,7%) et Genner Strand (1,6 km à 3,3%). Le dénivelé de l’étape n’est que de 1.250 mètres.
Le tracé traverse la campagne danoise, avec en arrière-plan des vaches, des silos et des moulins à vent. Le peloton passe par des villages médiévaux, ceints de forteresses et de ruines des villages Vikings. Après une soixantaine de kilomètres, le peloton passe aussi à Kolding, à cent mètres du domicile de Kasper Asgreen, le coureur Quick-Step, qui sera encouragé par sa famille, ses amis et ses connaissances. Autre détail: en août 2003, JohanMuseeuw, âgé de 37 ans, a remporté à Kolding sa dernière victoire UCI, au terme d’un solo de deux kilomètres, dans la troisième étape du Tour du Danemark.
Peu de chances pour les sprinteurs
Le sprint intermédiaire se déroule un peu plus loin, à Christiansfeld, une bourgade fondée en 1773 par des Néerlandais, qui a également sa place au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2015. Dans le final, le peloton se dirige vers le sud-est et la presqu’île d’Als, dont Sønderborg est la plus grande ville. À un jet de pierre de la frontière allemande, c’est là que se trouve la ligne d’arrivée. En 2016, Magnus Cort s’y est adjugé une étape du Tour du Danemark.
Après le passage du pont Roi Christian X, qui relie le Jutland à Als, le peloton effectue un circuit sur le large ring de Sønderborg avant de tourner à gauche vers la dernière ligne droite, Augustenborg Landevey, un large boulevard plat au centre de Sønderborg. Kasper Asgreen affirme que la vitesse sera très élevée dans les derniers kilomètres, ce qui risque d’augmenter le danger de chutes, d’autant que la largeur du boulevard incitera toutes les formations à vouloir pédaler en tête.
Sans crash, on va assister à un sprint massif. Ce sera la deuxième chance des sprinteurs ou peut-être la première si l’étape de Nyborg se déroule en éventails. Il n’y en a pas plus de quatre lors de la suite du Tour. Il faut remonter à 2015, avec seulement cinq sprints massifs, pour trouver trace d’une édition si peu propice aux hommes les plus rapides. C’est notamment dû à l’étape pavée et aux deux étapes qui conviennent aux puncheurs (Longwy et Lausanne) durant la première semaine. Voilà pourquoi un coureur aussi polyvalent que Van Aert a bien plus de chances d’enfiler le maillot vert que dans les éditions précédentes.
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