Tout savoir sur la 12e étape de la Vuelta: un Remco Evenepoel plus défensif sur la dernière (longue) montée ?
Après une étape plate ce mercredi, la Vuelta retrouve de l’atitude dans ses derniers kilomètres avec une nouvelle arrivée au sommet. Fort de son avance au classement général, Remco Evenepoel imposera-t-il son rythme sur cette dernière montée longue de 21 kilomètres ou adoptera-t-il une attitude plus défensive en laissant l’initiative à ses rivaux ? Ce sera un nouveau test pour le natif de Schepdaal qui les réussit les uns après les autres depuis le début de ce Tour d’Espagne.
C’est la plus longue étape de cette Vuelta et également une des plus au sud, puisqu’elle se déroule dans la province de Málaga. De Salobreña, le parcours longe le littoral sud de la péninsule avant d’obliquer vers l’intérieur du pays après 110 kilomètres, en passant les collines surplombant Marbella. Il s’ensuit une descente et un tronçon plat de 27 kilomètres jusqu’à Estepona, où se trouve le seul obstacle sérieux de la journée: les Peñas Blancas, les falaises blanches.
En 2013, la Vuelta s’est déjà arrêtée ici. Le Tchèque Leopold König s’était imposé devant Dani Moreno, Nicholas Roche, Thibaut Pinot, Ivan Basso et Bart De Clercq. Trois ans plus tard, Alejandro Valverde a reçu le bouquet du lauréat au même endroit, durant la Ruta del Sol. Cette fois, la côte fait quatre kilomètres de plus. Sa longueur est plus significative que son inclinaison: l’ascension va prendre environ 49 minutes. La chaleur et le vent, sur une route dénuée de protection, vont accroître la pénibilité de l’étape.
Cette ascension finale a une particularité: elle débute à la plage. Au bout de 19,6 kilomètres à une moyenne de 6,5%, le peloton arrive à une altitude de 1.265 mètres. Les premiers tronçons atteignent toutefois 12,5%. Après une courte trêve, la pente redevient raide: 9,5% dans le septième kilomètre, puis un tronçon moins corsé à 6 ou 7%.
Plus que la sévérité de la pente, c’est la longueur qui sera le facteur déterminant de cette dernière ascension. Pour la gravir, il faudra fournir un effort estimé à environ 49 minutes, en tenant aussi compte de la chaleur et du vent sur des routes qui seront exposées.
Ce terrain incitera-t-il Enric Mas et Primoz Roglic à attaquer l’autoritaire leader de la Vuelta, Remco Evenepoel ? Les deux hommes essaieront-ils de le mettre sous pression dès le pied ou attendront-ils les derniers kilomètres ? S’ils ont les jambes pour le faire. Le coureur de Schepdaal essaiera probablement de porter le coup de grâce s’il devait se sentir plus fort que ses rivaux.
Cependant, il a déjà indiqué qu’il roulera de manière plus défensive, tout comme son équipe. Après l’abandon de Julian Alaphilippe, Evenepoel a même fait savoir que son équipe et lui ne donneront pas immédiatement le rythme sur les Peñas Blancas.
Evenepoel peut se contenter de suivre ses plus proches rivaux vu son avance importante au classement général. C’est d’ailleurs une tactique plus facile à suivre dans une étape ne proposant qu’une seule montée que dans une où plusieurs cols s’enchaînent. Le Belge essaiera aussi d’économiser un maximum de forces en vue d’un week-end de tous les dangers pour lui.
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