Sonny Colbrelli: « Je pense que je fais désormais partie des meilleurs coureurs du monde »
L’an passé, l’Italien qui ne gagnait pas assez a accumulé les victoires parmi lesquelles un championnat d’Europe (devant un Remco Evenepoel frustré) et un Paris-Roubaix dantesque (devant la révélation Florian Vermeersch). Cette saison, la sangsue de 32 ans veut encore briller et rêve d’une autre grande course pavée, le Tour des Flandres.
Après ta fantastique campagne 2021, tu prendras le départ des classiques avec un statut différent.
SONNY COLBRELLI: « C’est sûr qu’on me regarde différemment. On ne me voit plus comme le Sonny d’il y a un an. Mais moi, je me sens toujours le même, rien n’a changé. »
Il y a un an, on considérait qu’il y avait trois grands noms dans le peloton: Van Aert, Van der Poel et Alaphilippe. On doit maintenant t’ajouter à la liste?
COLBRELLI: « Je pense pouvoir dire que je fais maintenant partie des meilleurs coureurs du monde, si on regarde le classement UCI. Je suis sixième. J’ai prouvé l’année dernière que je pouvais rivaliser avec ces grands noms. J’espère continuer à pouvoir le faire dans les prochaines années. »
Tu vises quelles courses en priorité?
COLBRELLI: « Mon premier grand objectif, c’est Milan – Sanremo. Je veux être au meilleur de ma forme à partir de ce moment-là. Après, je me concentrerai sur les classiques belges, l’Amstel et Paris – Roubaix. »
Quelle classique te fait le plus flasher?
COLBRELLI: « Milan – Sanremo est la classique italienne par excellence. À l’Amstel, j’ai déjà fini sur le podium. Mais la course qui m’a toujours le plus interpellé, et où je veux maintenant faire quelque chose, c’est le Tour des Flandres. Quand j’étais gosse, je le regardais à la télé, j’étais impressionné par les pavés et la foule au bord des routes. En fait, dès que tu prends le départ d’une course en Belgique, tu remarques la passion pour le sport, le vrai cyclisme. »
Qu’est-ce que tu veux encore atteindre avant d’arrêter?
COLBRELLI: « Gagner le plus possible, mais aussi être utile aux jeunes parce qu’il y en a qui n’arrivent pas à faire des résultats et ils se découragent. Moi, si j’ai gagné ces courses importantes à 31 ans, c’est parce que je n’ai jamais cessé de rêver et de me donner les moyens pour réaliser mes rêves. »
Et si tu ne devais plus gagner qu’une seule course avant la fin de ta carrière?
COLBRELLI: « Je prends le championnat du monde parce que ce titre te permet de rouler pendant une année complète avec un maillot très spécial. Cette tunique m’a toujours fait rêver. »
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