Nombre record de cols, peu de kilomètres de contre-la-montre et retour du Puy de Dôme: Quelles conclusions tirer sur le parcours du Tour de France 2023 ?
Le tracé de la Grande Boucle 2023 a été dévoilé ce jeudi à Paris. Il fera la part belle à la montagne et ne comptera pas beaucoup de contre-la-montre. Analyse de ce tracé.
« Massifs attaques », titrait le quotidien sportif français L’Equipe au lendemain de la présentation du parcours du Tour de France 2023. La référence musicale au célèbre groupe de trip hop originaire de Bristol fait surtout allusion à la présence sur le tracé de tous les massifs montagneux que compte l’Hexagone. Une Grande Boucle aux allures de « Diagonale des fous » (référence à l’un des ultra-trails les plus difficiles du monde) puisqu’elle s’élancera de l’ouest, dans le Pays Basque espagnol, avant de filer vers le centre du pays, puis à l’est, où elle espérer offrir une dernière révolution de palais dans les Vosges grâce à une avant-dernière étape propice au spectacle et aux offensives de grande envergure.
Avant de se frotter au massif alsacien, les coureurs seront déjà venus à bout des Pyrénées, du Massif central, du Jura et des Alpes. Sans compter que le Pays Basque offrira une mise en bouche particulièrement exigeante pour échauffer les jambes avant des Pyrénées qui ne sont jamais arrivées aussi rapidement que cette année. Cette première semaine, qui s’annonce piégeuse, se concluera au sommet du Puy de Dôme, une ascension mythique du Tour qui fut le cadre d’un duel homérique entre Jacques Anquetil et Raymond Poulidor. Le dôme de lave trachytique n’avait plus accueilli la lutte pour la tunique jaune depuis 1988, année où Johnny Weltz avait triomphé pour la dernière fois du géant d’Auvergne.
Tadej Pogacar a livré ses impressions après la présentation du parcours ce jeudi. Le double vainqueur, et dauphin de Jonas Vingegaard cette année, a parfaitement résumé les choses. « J’aime bien le parcours qui nous est proposé en 2023 », a d’emblée lancé le jeune Slovène. « Je pense que la course s’annonce très dure, dès la première étape, dès les premiers jours au cœur du Pays basque. Le parcours présente de nombreuses montées, ce qui me convient bien. Ce sera, à mon sens, très dur surtout pendant la première et la troisième semaines. Commencer directement avec des étapes difficiles est parfait pour moi. Je ne connais pas toutes les montées, notamment le Puy de Dôme que je vais découvrir. Je sais que ce sera une ascension très difficile et importante pour le classement général », a conclu le coureur de 24 ans.
La deuxième semaine sera en effet plus « calme », même si l’on ira pas jusqu’à affirmer qu’elle sera la fête aux sprinteurs puisqu’aucune étape ne devrait leur sourire réellement sur le papier. Les sept derniers jours proposeront ensuite un indigeste menu alpin saupoudré d’un très court contre-la-montre de 22 kilomètres placé à six jours de l’arrivée et d’un copieux dessert vosgien de 133 kilomètres nappé de six ascensions. Un terrain propice à un dernier chantier (ou tentative), même si la hiérarchie devait sembler dessinée. Voici quelques questions à se poser après la brève lecture du tracé.
La première semaine s’annonce exigeante avec des étapes basques, les Pyrénées et une arrivée au sommet du Puy-de-Dôme. Peut-elle déjà dessiner une première hiérarchie ?
Comme en 2020 où le Tour s’était élancé de Nice et avait rendez-vous très tôt avec la montagne, il ne faudra pas arriver avec trop de pourcents en moins au départ à Bilbao, où l’on espère voir le coureur éponyme Pello. Le déroulé des trois premières journées était déjà connu de longue date et visitera les provinces historiques de la communauté autonome du Pays Basque espagnol : Biscaye, Alava et Guipuzcoa. Le coup d’envoi donné depuis Bilbao ne devrait pas trop faire de dégâts malgré les 3 300 mètres de dénivelé sur la boucle de 185 km tracée autour de la ville portuaire. L’étape sera marquée par deux passages à Guernica, commune martyre de la guerre civile, immortalisée par Pablo Picasso avec un célèbre tableau exposé au Musé du Prado, à Madrid. Le second épisode basque, entre Vitoria-Gasteiz et San Sébastian, s’apparentera à une mini-Klasika de San Sebastian, avec notamment la présence du Jaizkibel, à 16 kilomètres de l’arrivée. Un profil qui devrait plaire à Pogacar, même s’il ne s’est jamais illustré sur la classique basque. Mais la forme qu’il détenait lors de ses participations n’était évidemment pas la même que celle qu’il devrait afficher sur le Tour en juillet prochain.
Il y a 30 ans, en 1992, lors du dernier départ du Tour dans la région, le Navarrais Miguel Indurain s’était paré de jaune lors du prologue à Saint-Sébastien. Il s’adjugera ensuite la deuxième de ses cinq victoires sur l’épreuve française.
Après deux étapes plates qui devraient permettre aux sprinteurs d’empocher leurs premiers bouquets, les coureurs attaqueront les Pyrénées avec une première étape menant à Laruns, avec le col du Soudet et l’exigeant col de Marie Blanque au programme. Il y a deux ans, sur un parcours quasi-similaire, Tadej Pogacar avait remporté sa première étape sur le Tour. Bis répétita en juillet prochain ?
Le défi pyrénéen se poursuivra le lendemain sur une étape où les les cols d’Aspin et du Tourmalet seront au programme. Il restera enfin la montée du Plateau du Cambasque, qui ne semble pas un obstacle insurmontable avec une pente moyenne étant de 5,4% sur 16 km.
On aura ensuite deux étapes plates, dont une vers Limoges où il faudra bien analyser les routes pour voir si d’éventuelles bordures sont possibles. On concluera ce premier chapitre du Tour avec un Puy-de-Dôme, attendu par beaucoup d’amateurs de vélo. Forcément, vu les difficultés proposées, l’on peut clairement s’attendre à ce qu’une première hiérarchie se dégage, même si les candidats à la victoire essaieront aussi de garder des forces en vue du reste de l’épreuve. Mais difficile d’imaginer que des difficultés comme Marie Blanque ou le Puy-de-Dôme ne créent pas de premiers écarts. Mais ils ne seront pas irrémédiables.
Pourquoi le retour du Puy de Dôme est-il une bonne chose ?
Le géant d’Auvergne est surtout un grand moment de nostalgie pour tous les amoureux de cyclisme, tant il s’agit d’une ascension qui a marqué l’histoire du Tour avant de tomber dans l’oubli. Sa route étroite, pentue et le peu de place dont il dispose pour accueillir la caravane ainsi que toutes les installations du Tour ont été parmi les principaux obstacles à son retour sur la course la plus importante du monde. Depuis 18 ans, Christian Prudhomme promettait une 14e arrivée à son sommet. « D’aucun pensait qu’avec le train qui mène au-dessus, ça ne serait plus possible, expliquait le directeur de la course. Ça sera possible, on va le faire. Mais, la condition sine qua none, c’est qu’il n’y ait pas de public dans les 4 derniers kilomètres« .
Avec quatre bornes à plus de 12% de pente moyenne, l’ascension est évidemment la plus éprouvante du Massif Central. Elle est aussi la seule à déjà avoir été classée « Hors-Catégorie » sur le Tour de France (lors des éditions de 1983 et 1986). La présence de la crémaillère le long de la route est aussi l’assurance d’images aussi spectaculaires qu’inédites.
Le Puy de Dôme est aussi une ascension qui a vu triompher tous les plus grands noms de l’histoire du cyclisme : Fausto Coppi (1952), Federico Bahamontes (1959), Luis Ocana (1971 et 1973) et Joop Zoetemelk (1976 et 1978) pour ne citer qu’eux. Mais c’est surtout le fameux mano-à-mano épaule contre épaule entre Jacques Anquetil et Raymond Poulidor en 1964 qui a forgé la réputation du Puy de Dôme. Aura-t-on droit au même duel l’an prochain entre Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar ? C’est tout ce que l’on peut espérer.
Et certainement pas le triste scénario du 11 juillet 1975. Eddy Merckx, leader de l’épreuve est en difficulté après une offensive de son rival Bernard Thévenet. À 200 m du sommet, le quintuple vainqueur du Tour titube et s’effondre. Il vient de recevoir un coup de poing dans le foie de la part d’un spectateur. C’est la première fois qu’un maillot jaune est agressé physiquement sur la course. Le souffle coupé, le Bruxellois réussira à conserver sa tunique jaune ce jour là, mais il devra la céder ensuite à Pra Loup pour ne plus jamais la revoir dans sa carrière.
Les sprinteurs ont-ils été à nouveau oublié ?
Huit étapes ont été cataloguées « de plaine » lors de la présentation de ce 110e Tour de France. Mais cela ne veut pas dire qu’elles ne proposeront pas quelques petits casse-pattes sur leur chemin. Elles ne sont déjà plus que six considérées comme plates sur le site officielle et aucune n’est rencesée entre la 11e et la 19e étape. S’ils auront plus de chances de s’exprimer que cette année, les spécialistes de la dernière ligne droite risquent de ne pas être à leur affaire. Faudra-t-il dès lors composer son équipe en ne tablant que sur un gros sprinteur ? Ce calcul semble déjà bien hasardeux.
Le contre-la-montre n’a toujours pas la cote avec seulement 22 kilomètres cette année. Une volonté des organisateurs de vouloir favoriser les coureurs français ?
Ceux qui se plaignaient de l’absence d’étapes chronométrées ces dernières années et qui espéraient secrètement que l’éclosion définitive de Remco Evenepoel ne change la donne en sont pour leurs frais. En 2022, 54 kilomètres étaient proposés aux spécialistes de l’effort en solitaire. L’édition 2023 n’en offrira même pas la moitié avec… seulement 22 bornes à six jours de l’arrivée et entre deux étapes de montagne.
La côte de Domancy (2,5 km à 9,4%), qui avait offert jadis l’arc-en-ciel à Bernard Hinault en 1980 viendra casser le rythme des rouleurs qui n’aiment pas vraiment quand la pente est trop forte. Une volonté de favoriser les coureurs français comme David Gaudu, Romain Bardet ou Thibaut Pinot, peu à leur affaire quand il faut enfourcher un vélo avec un guidon de triathlète ? Certains l’affirment déjà, même s’il faudrait que les dits coureurs soient déjà en mesure de tenir la dragée haute aux véritables favoris sur les autres terrains. En tout cas, ce n’était certainement pas un argument majeur pour convaincre le champion du monde sur route de venir « visiter » l’Hexagone en juiller prochain.
Pour rappel, le Tour avait déjà emprunté la côte de Domancy en 2016 lors d’un contre-la-montre de 17 kilomètres entre Sallanches et Megève. Christopher Froome, déjà autoritaire leader de la course, avait encore enfoncé un peu plus le clou en s’imposant ce jour là.
Avec cinq massifs et 30 cols classés au moins en 2e catégorie, est-ce un Tour de France particulièrement montagneux ?
Le Tour 2023 proposera 30 cols de 2e catégorie et plus. Un record… sauf si la météo s’en mêle comme ce fut le cas en 2019 où le record n’avait pas été battu à cause de l’annulation de plusieurs ascensions dans les Alpes. Le dénivelé total annoncé avoisinera les 56 000 mètres, soit 7000 de plus que cette année, mais 2000 de moins qu’en 2020, année du premier sacre de Pogacar.
Malgré son nombre important de cols, ce Tour cru 2023 n’est pas le plus montagneux de l’histoire et ne favorisera pas à outrance les purs grimpeurs, même si ceux-ci joueront très logiquement les premiers rôles. Il n’y a cependant que quatre arrivées au sommet, un nombre qui n’est pas spécialement important. Mais le fait de passer par tous les massifs montagneux français et le faible kilométrage de contre-la-montre renforcent certainement cet impression de Tour montagneux.
Quelle sera l’étape reine de ce Tour de France cuvée 2023 ?
Si le Puy-de-Dôme sera très attendu et créera certains écarts, on risque cependant d’assister à une course d’attente avant les premiers passages à plus de 10%. Les étapes dans les Pyrénées ne devraient pas favoriser les grandes offensives, sauf circonstances exceptionnelles et météo capricieuse. Et en préambule à l’avant-dernière explication tracée dans les Vosges, la 17e étape, placée au lendemain du contre-la-montre de Combloux, pourrait être la plus attendue de cette Grande Boucle. C’est lors de cette dernière que les prétendants au sacre à Paris retrouveront le fameux Col de la Loze.
Un défi long de 28,4 kilomètres avec une pente moyenne de 6% mais cinq dernières bornes à 10%, avant une plongée de 7 kilomètres vers Courchevel. Les 5100 mètres de dénivelé positif proposés ce jour là, avec aussi la montée du Cormet de Roselende (19,9 km à 6%), devraient logiquement bousculer la hiérarchie. Rappelons que lors du dernier passage du Tour de France sur le Col de la Loze, Miguel Angel Lopez l’avait emporté devant un Primoz Roglic, qui pensait avoir définitivement muselé son compatriote Tadej Pogacar ce jour-là. Un scénario que revivrait sans doute volontiers le jeune slovène, lui qui a subi la loi d’un autre coureur de la Jumbo-Visma cette année.
Qu’attendre de la bataille des Vosges ? Peut-elle vraiment tout bousculer ?
Les organisateurs ont décidé d’inover en ne confiant pas aux Alpes ou aux Pyrénés l’organisation du dernier duel en montagne de ce Tour. En 2020, les Vosges, avec un contre-la-montre se terminant au sommet de la Planche des Belles Filles, avaient marqué l’histoire, au terme d’un incroyable retournement de situation lors du premier duel Slovéno-Slovène de l’histoire de la course. Christian Prudhomme et ses équipes espèrent vivre d’aussi belles sensations cette année en copiant le parcours proposé aux femmes cette année.
C’est en effet à la station du Markstein qu’Annemiek van Vleuten avait réalisé une grande chevauchée pour s’emparer du maillot jaune et mettre toutes ses rivales au tapis. Longue de 133 kilomètres, l’étape proposera six ascensions, dont le Petit Ballon et le Ballon d’Alsace. La répétition des efforts après 3 semaines de course n’est pas non plus sans faire penser aux tracés des dernières étapes de Paris-Nice et du Tour du Pays Basque, souvent le cadre de révolution de palais. Reste à voir si le celui qui portera la couronne au départ de ce 22 juillet pourra encore la perdre. En tout cas, il risque de vivre une journée difficile avec un parcours sur lequel il sera difficile de tout contrôler et qui permettra aux audacieux de jouer un all-in s’ils le souhaitent.
Ce parcours doit-il inviter Remco Evenepoel à s’aligner sur le Tour d’Italie et attendre 2024 pour se présenter au départ de la Grande Boucle ?
Après la présentation du parcours, tout le monde a déclaré que Remco Evenepoel devrait choisir le Giro plutôt que le Tour en 2023. L’épreuve italienne proposera 70 km d’effort en solitaire pour seulement 22 à la française. Un désavantage pour le champion du monde selon certains, même si Patrick Lefevere tenait un discours différent après la présentation. « Je pense que les gens se concentrent trop sur le fait que Remco Evenepoel ne peut soi-disant pas aller au-dessus de 2000 mètres. Il est également capable de gagner d’autres étapes que des contre-la-montre. Vu comme il a roulé cette année, je pense que c’est un coureur qui peut rouler sur n’importe quel parcours« , affirmait le grand patron de Quick.Step.
Et on ne peut pas lui donner tort. Sur base de ce qu’il a montré sur la Vuelta, Evenepoel trouverait aussi des terrains pour s’exprimer sur ce Tour. Notamment lors de la première semaine avec un Pays Basque dans lequel il s’est souvent montré à son affaire. Il y a certes des cols qui culmineront à plus de 2000 mètres, mais les difficultés de ce type ne sont finalement pas beaucoup plus nombreuses que sur la dernière Vuelta. Et même s’il y a plus de chrono en Italie, rien ne dit qu’Evenepoel ne sera pas moins à son affaire sur les infernales étapes de la dernière semaine, notamment la terrible menant au Tre Cime de Lavaredo, qui semblent proposer un terrain d’expression moins favorable encore que la 17e étape de ce Tour 2022. Le répertoire d’Evenepoel n’est-il finalement pas limité par ses plus grands fans, trop focalisés sur ses qualités exceptionnelles de rouleur ?
Au final, sans sa démonstration à Alicante, Evenepoel aurait dominé les meilleurs grimpeurs de la Vuelta. Et on a bien vu par la suite qu’Enric Mas était loin d’être un concurrent de seconde zone pour le natif de Schepdaal.
On peut cependant penser, en lisant entre les lignes, que Lefevere n’alignera pas son poulain sur la Grande Boucle. Il évoque le côté équilibré de ce Tour avec 8 étapes propices aux sprinteurs. On sait que le grand patron compte aligner Fabio Jakobsen, mais celui-ci a cependant démontré ses limites en montagne lors de sa dernière participation à l’épreuve française. Pourra-t-il s’avérer performant sur les étapes qui seront propices à ses qualités s’il ne digère pas les différentes ascensions ? Julian Alaphilippe retrouvera-t-il le niveau qui lui avait permis de semer le doute parmi les favoris en 2019 ? Rien n’est moins sûr. Et si la meilleure chance de l’équipe belge de briller sur le Tour était finalement de déjà lancer Evenepoel dans le grand bain ?
Qui seront les favoris et les outsiders ? Vingegaard et Pogacar peuvent-ils être surpris ?
En attendant de connaître le choix du clan Evenepoel, la première lecture du parcours nous invite à penser que Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar devraient à nouveau croiser le fer en juillet prochain pour s’emparer de la mythique tunique jaune. A moins que le Danois, comme certains le chuchotent, ne soit finalement tenté par le Giro.
Le peu de kilomètres chronométrés ne servira certainement pas leur cause et relancera les ambitions de certains coureurs comme Enric Mas, que l’on a vu bien à son affaire en cette fin de saison. Reste à voir qui seront les autres outsiders. Les Français citent forcément Romain Bardet et David Gaudu, ce dernier s’est d’ailleurs montré enthousiaste vis-à-vis d’un parcours qui lui convient. Pour le reste, ils sont évidemment nombreux et tout dépendra du programme qu’il choisiront en 2023.
De Primoz Roglic à Mikel Landa en passant par Richard Carapaz et Aleksandr Vlasov. Quid aussi d’un Geraint Thomas, qui comptera encore une année de plus dans les jambes et d’un Egan Bernal qui aimerait bien revenir sur une course qu’il a remportée en 2019 ? Difficile d’affirmer qu’après son grave accident de début d’année, le Colombien soit déjà en mesure de tenir la dragée haute à des Vingegaard et Pogacar qui, au vu de leurs qualités offensives et de la solidité théorique de leurs formations, semblent une jambe au-dessus du reste. A moins que Remco Evenepoel…
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