Lotte Kopecky revient sur sa grande saison: « Je ne vais pas gagner les Strade Bianche et le Tour des Flandres tous les ans »
Lotte Kopecky a connu une année sans précédent en s’adjugeant une médaille d’argent aux championnats du monde et en levant les bras sur les Strade Bianche. Elle a aussi signé un excellent championnat du monde sur piste et s’est offert une victoire dont elle rêvait particulièrement sur le Tour des Flandres. Mais elle espère aussi aussi que les attentes ne seront pas trop élevées dans les années à venir.
Avec un peu de recul, que ressentez-vous à présent: êtes-vous plutôt fière de cette médaille d’argent ou plutôt déçue d’avoir loupé l’or?
KOPECKY: J’ai toujours des sentiments mitigés. Je sais qu’une deuxième place au Mondial, c’est quelque chose dont je peux être fière, mais je suis toujours un peu déçue car je sais ce que c’est de porter le maillot de championne du monde (elle a été sacrée sur piste, ndlr). Et je me dis toujours que certaines choses auraient pu se passer différemment.
Vous auriez par exemple pu plonger immédiatement dans la roue d’Annemiek van Vleuten lorsque celle-ci a démarré?
KOPECKY: Si c’était à refaire, avec les infos que j’avais à ce moment-là, je pense que je ferais la même chose.
Après vos victoires aux Strade Bianche et au Tour des Flandres, on va attendre de vous que vous remportiez une classique chaque année. En êtes-vous consciente et comment vous protégez-vous?
KOPECKY: J’en suis bien consciente mais je sais aussi que je ne remporterai pas le Ronde ou les Strade Bianche chaque année, et sûrement pas au cours de la même saison. Je vais essayer d’être encore plus forte cet hiver afin d’entamer la nouvelle saison en grande forme. Je pense que les médias savent aussi que je ne remporterai pas le Tour des Flandres et les Strade Bianche chaque année. J’espère donc qu’ils se comporteront normalement et n’en attendront pas trop de moi. Il n’y a pas de formule magique pour arriver avec de bonnes jambes le jour J. Voyez Wout van Aert aux championnats du monde, l’an dernier: il avait fait des stages en altitude et s’était entraîné pendant des centaines d’heures, mais ça n’a pas fonctionné comme il le voulait. Nous ne sommes pas des robots.
Le Tour des Flandres, c’était la course de vos rêves. Quel est votre prochain objectif?
KOPECKY: Je rêve de devenir championne du monde sur route. Après l’Australie, je veux plus que jamais y arriver. Au printemps prochain, j’aimerais aussi remporter Paris-Roubaix, même si je ne préparerai pas spécifiquement cette course car le facteur chance y joue un rôle trop important. Il suffit de crever au mauvais moment pour perdre toutes ses chances. Je pense que je vais continuer à me préparer pour être en forme du Tour des Flandres à l’Amstel Gold Race. Mais Paris-Roubaix figure tout en haut de ma liste (elle rit).
Lire cet entretien complet avec Lotte Kopecky dans notre numéro d’automne de Sport/Cyclisme Magazine.
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