Les chiffres fous du Tour exceptionnel des Belges
Derrière les cinq étapes, nos compatriotes ont fait tomber pas mal de vieilles références lors des trois semaines écoulées. Retour en chiffres inédits, entre un Wout puissance 100 et des doublés sur sprint massif.
100
Depuis son passage chez les professionnels en mars 2014, Wout van Aert a levé les bras à plus de cent reprises, entre les labourés et la route, en prenant en compte les courses nationales et les criteriums. Il a atteint cette marque en triomphant sur le contre-la-montre vers Saint-Emilion. Le lendemain, sur les Champs Élysées, il a porté son compteur UCI sur route à 25 bouquets.
2
Le champion de Belgique n’est que le deuxième ancien champion du monde de cyclo-cross à remporter trois étapes en un seul Tour de France. Son prédécesseur Jean Robic avait réalisé cet exploit en 1947, trois ans avant d’être sacré dans les labourés. Ces trois étapes, gagnées sur des terrains bien différents (un sprint massif, une étape de montagne et un contre-la-montre), sont aussi une première belge depuis Eddy Merckx en 1974, et une première mondiale depuis Bernard Hinault en 1979.
5 + 4
Comme les places auxquelles Wout van Aert boucle le classement par points et le classement de la montagne. Depuis 2000, il est seulement le troisième homme à rejoindre Paris dans le top 5 de ces deux classements. En 2011, Cadel Evans avait terminé quatrième des deux classements, alors que Julian Alaphilippe avait ajouté une cinquième place au classement par points à son maillot à pois en 2018.
Pour retrouver la trace de notre dernier compatriote à avoir atteint ce double top 5, il faut remonter jusqu’en 1980, quand Ludo Peeters avait bouclé les deux classements à la troisième place. Avant cela, Eddy Merckx l’avait évidemment réussi en 1969, 1970, 1971, 1972, 1974 et 1975. Pour son premier Tour, le Cannibale avait même remporté le vert et les pois.
35
Cela faisait 35 ans que la Belgique n’avait pas remporté cinq étapes sur le Tour, comme l’ont réussi cette année Wout van Aert (trois), Tim Merlier et Dylan Teuns. En 1986, les cinq victoires avaient été remportées par cinq coureurs différents : Pol Verschueren, Ludo Peeters, Eddy Planckaert, Rudy Dhaenens et Frank Hoste.
2
À deux reprises, un sprint massif s’est conclu par un doublé belge : Tim Merlier a devancé Jasper Philipsen à Pontivy, et le même Philipsen n’a été battu que par Wout van Aert à Paris. Il faut retourner en 1981 pour retrouver la trace d’un tel « double double » : Eddy Planckaert et Freddy Maertens étaient premier et deuxième à Zolder, avant d’inverser les rôles à Hasselt. À Paris, Maertens avait remporté l’emballage massif devant Fons De Wolf.
9
Sans même compter les succès de Julian Alaphilippe, Mathieu van der Poel ou Tadej Pogacar, qui se sont échappés dans les derniers hectomètres d’une arrivée en côte ou au sommet, neuf étapes ont été remportées par un coureur arrivé en solitaire sur la ligne. Même quand une échappée importante s’envolait en début d’étape, c’était toujours un coureur seul qui réglait la concurrence. Parmi eux, les Belges Dylan Teuns et Wout van Aert, mais aussi Ben O’Connor, Nils Politt, Bauke Mollema, Sepp Kuss et Patrick Konrad. Un exploit que Matej Mohoric a carrément réussi à deux reprises.
27
Cela fait désormais 27 grands tours consécutifs qu’un Belge n’a pas terminé dans le top 10 du classement final. Lors du Tour 2012, Jurgen van den Broeck avait alors fini à la quatrième place. Depuis, la meilleure performance belge sur la Grande Boucle est une treizième place de Serge Pauwels en 2015. Cette année, le meilleur de nos compatriotes Dylan Teuns a terminé les trois semaines dans le fauteuil numéro 17.
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