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Le Giro 2022 en 22 chiffres : comment Mathieu van der Poel peut marcher sur les traces d’Eddy Merckx

Vendredi, le 105e Giro d’Italia s’élancera de Budapest, en Hongrie, avec Mathieu van der Poel comme figure centrale des trois premiers jours. Treize Belges seront de la partie et viseront une victoire d’étape. Il y aura aussi beaucoup de dénivelé et un hommage rendu à Wouter Weylandt décédé sur la course en 2011. Voici 22 chiffres marquants pour ce Tour d’Italie.

14

Ce sera la quatorzième fois que le grand départ du Giro prend sera donné hors d’Italie (notamment en Belgique en 1973 à Verviers et en 2006 à Seraing). La Hongrie sera mise à l’honneur pour la première fois. Au programme de cette escapade magyare: trois étapes avec la Grande Partenza depuis la capitale Budapest.

5,1

Le pourcentage moyen, sur une distance de 3,7 km, de l’arrivée en côte de la première étape menant au château de Viségrad. Le début de l’ascension finale comportera une approche de près de 2 km à 2,6 %. Du sur mesure pour Mathieu van der Poel, candidat principal au premier maillot rose de cette cuvée 2022.

28

C’est le nombre d’années qu’il a fallu attendre depuis Gianni Bugno en 1994 pour voir un vainqueur en titre du Tour des Flandres être au départ du Giro. Le dernier lauréat de la Vlaanderens Mooiste à avoir porté le maillot rose dans le Tour d’Italie qui suivait est un certain Eddy Merckx en 1969. Mathieu van der Poel va-t-il imiter le Cannibale ?

3

C’est le nombre d’anciens vainqueurs présents au départ cette année, avec Vincenzo Nibali (2013 et 2016), Tom Dumoulin (2017) et Richard Carapaz (2019).

Onze coureurs qui ont déjà terminé sur le podium final du Giro figurent également sur la liste des participants : outre les trois mentionnés plus haut, l’on retrouve Wilco Kelderman, Jay Hindley, Simon Yates, Miguel Angel Lopez, Alejandro Valverde, Esteban Chaves, Mikel Landa et Thomas De Gendt. Pour ce dernier, le podium date déjà de 2012. Pour Nibali, le premier podium remonte à 2010.

Richard Carapaz et Tom Dumoulin seront deux des trois anciens vainqueurs au départ de ce 105e Giro. L'Equatorien est le seul du trio qui semble le plus en mesure de se parer de rose à la fin des trois semaines.
Richard Carapaz et Tom Dumoulin seront deux des trois anciens vainqueurs au départ de ce 105e Giro. L’Equatorien est le seul du trio qui semble le plus en mesure de se parer de rose à la fin des trois semaines.© iStock

2013

C’est l’année où Mark Cavendish a participé au Giro pour la cinquième fois, remportant cinq étapes (sur un total de quinze). Depuis lors, il n’est plus venu au départ de l’épreuve. Son équipe en 2013 ? Omega Pharma-Quick-Step. Son équipe en 2022 ? Quick-Step Alpha Vinyl. De là à imaginer que le scénario se répète, il n’y a qu’un pas.

0

C’est le nombre de victoires d’étape remportées par Quick-Step lors des trois dernières éditions du Giro. Alors que les hommes de Patrick Lefevere avaient remporté au moins une étape lors des neuf dernières éditions du Tour et des six dernières de la Vuelta. La présence de Cavendish sur les six étapes potentiellement promises aux sprinters devrait mettre fin à cette disette.

43

C’est le nombre d’Italiens présents sur la feuille de départ provisoire. C’est encore deux de moins que le faible record de 2017 et 2018. En comparaison, il y a 25 ans, en 1997, 131 Italiens s’étaient élancés pour les trois semaines de Giro.

13

C’est le nombre de Belges qui prendront le départ du Tour d’Italie, selon la liste de départ provisoire, soit un de plus que la moyenne des 10 dernières années (12). Toutefois, c’est quatre de moins qu’en 2021 (17, le plus grand nombre depuis 1983). Parmi nos compatriotes, six feront leurs débuts sur le Giro, dont Mauri Vansevenant, 22 ans, et Edward Theuns, 31 ans.

22

C’est le nombre de grands tours auxquels Thomas De Gendt aura participé en prenant le départ ce vendredi à Budapest. Pour la quatrième année consécutive, il s’aligne sur le Giro qu’il avait dû quitter avant la fin l’année dernière. A 35 ans, il est aussi le plus âgé des coureurs du Royaume présents au départ.

Dix ans après son podium sur le Giro, Thomas De Gendt revient sur la course italienne mais avec des ambitions beaucoup moindres.
Dix ans après son podium sur le Giro, Thomas De Gendt revient sur la course italienne mais avec des ambitions beaucoup moindres.© iStock

26,6

Le faible nombre de kilomètres de contre-la-montre à parcourir sur cette édition 2022. Il y en aura 9,2 kilomètres dans le contre-la-montre de Budapest et 17,4 kilomètres dans l’épreuve chronométrée finale qui se déroulera du côté de Vérone.

C’est la plus petite distance à parcourir dans cet exercice spécifique depuis… 1962, lorsque le contre-la-montre n’était même pas au programme. Cela marque aussi une rupture avec les éditions des deux dernières décennies puisque le nombre moyen de kilomètres de contre-la-montre depuis 2000 était de 59,9 km.

50.580

C’est le dénivelé total de la course, soit 3700 mètres D+ supplémentaires par rapport à la cuvée 2021. C’est le deuxième plus grand dénivelé à affronter sur les cinq dernières éditions. Seule l’édition particulière de 2020 avec plus de 52 200 mètres D+ a été encore plus difficile. Mais à l’époque, la Grande Partenza aurait dû se donner à Budapest au lieu de la Sicile si le coronavirus ne s’était pas invité. Et comme l’île italienne est plus vallonnée que la Hongrie, ceci explique cela.

5

C’est le nombre d’arrivées au sommet après une longue montée : l’Etna (4e étape), le Blockhaus (9e étape), Cogne (15e étape), Santuario di Castelmonte (19e étape) et Passo di Fedaia/Marmolada (20e étape).

Le Passo Pordoi, dans les Dolomites, sera le point culminant de ce Giro.
Le Passo Pordoi, dans les Dolomites, sera le point culminant de ce Giro.© iStock

2

Il y aura peu de cols de plus de 2000 mètres à franchir sur le parcours de cette édition 2022. Seuls le Passo Pordoi (avec 2239 mètres également le Cima Coppi) et le Passo Fedaia sur la montagne Marmolada (2057 mètres) seront au-dessus de cette altitude. Au cours de ce siècle, il n’y a que lors de l’édition 2009 qu’il y a eu moins de cols de 2000 mètres d’altitude à gravir. Il n’y en avait qu’un seul.

Le Pordoi est l’avant-dernière montée de ce Giro et la Marmolada/Fedaia sera le cadre de l’arrivée de l’étape reine, le tapone, l’avant-dernier jour. En 2008, le Passo Fedaia avait déjà été l’arrivée d’une étape du Giro pour la première et dernière fois à ce jour. Emanuele Sella y avait triomphé, mais sa victoire lui avait été retirée après des aveux de dopage. Domenico Pozzovivo, qui sera encore au départ cette à 39 ans, avait terminé deuxième de cette étape de la Marmolada.

31 mai

Ce jour-là, il y aura presque 55 ans, en 1967, Eddy Merckx s’offrait son tout premier bouquet d’étape dans le Giro. Le 15 mai 2022, le Tour d’Italie reviendra au Blockhaus pour une double ascension sans inédite de la même montagne, via le Passo Lanciano et via Roccamorice.

Ce sera la sixième visite de la course au maillot rose sur les pentes du Blockhaus. Avant cela, il y a eu 2017 (Nairo Quintana), 2009 (Franco Pellizotti), 1984 (Moreno Argentin), 1972 (José Manuel Fuenté) et 1968 (Franco Bitossi).

11

C’est le nombre d’années plus 10 jours après la mort de Wouter Weylandt que le Tour d’Italie a attendu pour retrouver la montée et la descente du Passo del Bocco où était décédé le sprinteur belge le 9 mai 2011. Ce sera lors de la 12e étape reliant Parme à Gênes.

Lors de la 10ème étape, sur les collines des Marches, le Giro passera également par Filottrano, pour rendre hommage à Michele Scarponi, décédé voici cinq ans.

4

C’est le nombre de fois qu’il faudra parcourir un circuit local de 19 km lors de la huitième étape partant et arrivant à Naples. Sur la péninsule de Bacoli, le Monte di Procida sera gravi à chaque fois dans les quatre tours, ainsi qu’au milieu de l’étape.

Onze ans après son décès sur une de ses étapes, le Giro n'a pas oublié notre compatriote Wouter Weylandt.
Onze ans après son décès sur une de ses étapes, le Giro n’a pas oublié notre compatriote Wouter Weylandt.© iStock

204

C’est la distance de la plus longue étape (la 12e entre Parme et Gênes) de cette cuvée 2022. La plus courte depuis celle qui était la plus longue du Giro de 1970, soit 218 km.

37,6

Le nombre de kilomètres parcourus lors de la 19e étape sur les routes slovènes. Outre la montée du Blockhaus, la montée la plus difficile de ce Giro, celle vers Kolovrat (moyenne de 9,2 % sur 10,3 kilomètres) fera partie de cette courte incursion sur les terres de Pogacar et Roglic. A noter que le célèbre Passo di Mortirolo, franchi lors de la 16e étape, n’est pas considéré comme habituellement comme l’une des ascensions très difficiles. Il sera en effet gravi sur le versant « facile », depuis Monno.

3

C’est la troisième fois au XXIe siècle que le Giro se termine par un contre-la-montre final à Vérone, dans les célèbres arènes. En 2010, Gustav Erik Larsson avait remporté l’épreuve chronométrée et en 2019, c’était Chad Haga qui avait surpris tout le monde et devancé nos compatriotes Victor Campenaerts et Thomas De Gendt. Le même parcours, par la montée de Torricelle qui figurait sur les parcours des championnats du monde de 1999 et 2004, sera également au programme de cette apothéose.

1993

C’est la dernière année où un coureur a remporté le classement final du Giro pour la deuxième fois d’affilée. Il s’agissait de Miguel Indurain. Alors que le Tour et la Vuelta ont été remportés par le même coureur (Pogacar et Roglic) ces deux dernières années. Indurain ne sera pas égalé cette année puisqu’Egan Bernal ne remettra pas son titre en jeu. Le Colombien se remet encore de sa lourde collision avec un camion en janvier. Il n’aurait de toute façon pas fait le voyage dans la Botte puisqu’il comptait s’aligner sur le Tour de France.

Vincenzo Nibali est le dernier Italien à avoir remporté son tour national. Cela remonte à cinq ans. Encore présent au départ, cette année, le Requin de Messine a peu de chance de l'emporter.
Vincenzo Nibali est le dernier Italien à avoir remporté son tour national. Cela remonte à cinq ans. Encore présent au départ, cette année, le Requin de Messine a peu de chance de l’emporter.© iStock

5

C’est le nombre d’éditions sans victoire finale italienne depuis le maillot rose de Vincenzo Nibali en 2016. La plus longue période de disette depuis 1992-1996 et 1970-1974. Ce triste record pourrait être battu cette année en raison de l’absence d’un coureur italien capable de remporter la course, sauf surprise. Le plus mauvais résultat final d’un Italien au classement général du Giro (Nibali, septième en 2020) pourrait également être « amélioré ».

4

C’est le nombre de places dans les dix premiers du classement général du Tour d’Italie qu’ont décroché des Belges au cours de ce siècle. Rik Verbrugghe avait terminé 9e en 2002, Jurgen Van den Broeck 7e en 2008, Kevin Seeldraeyers 10e en 2009 et Thomas De Gendt, 3ème en 2012. Ce dernier est le seul compatriote à avoir terminé sur le podium final depuis la victoire de Johan De Muynck en 1978. Là encore, il y a quasiment aucune chance qu’un des nôtres succède au coureur de l’équipe Lotto-Soudal.

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