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Il y a 25 ans, Frédéric Guesdon devenait le dernier Français à remporter Paris-Roubaix

Jacques Sys Jacques Sys, rédacteur en chef de Sport/Foot Magazine.

Ces prochains jours, nous reviendrons sur les éditions marquantes de Paris-Roubaix. Aujourd’hui, on va évoquer l’Enfer du Nord de 1997, voici 25 ans. Un inconnu breton surprenait les grands favoris sur le Vélodrome de Roubaix. Depuis, il reste le dernier Français au palmarès de la classique.

C’est peut-être l’un des vainqueurs le plus surprenant de la longue histoire de Paris-Roubaix. En 1997, le Français Frédéric Guesdon a pris le meilleur sur les sept coureurs qui l’avaient accompagné sur le Vélodrome de Roubaix. A ses côtés sur le podium, l’on retrouvait les Belges Jo Planckaert et Johan Museeuw. Peu de monde connaissait Guesdon au départ de la course. « J’ai déjà entendu son nom, mais je ne peux pas mettre un visage dessus », avouait Peter Van Petegem. Johan Museeuw, le champion du monde en titre de l’époque, qui avait subi deux crevaisons dans le final et a perdu beaucoup d’énergie dans la poursuite, a ajouté au sujet du vainqueur : « Il ne peut pas être un loser, car un loser ne peut pas gagner une telle course ». Frédéric Guesdon s’est présenté lors d’une brève interview télévisée :  » Je suis un Breton de 26 ans et j’étais venu sur cette course pour aider mes coéquipiers. « 

La carrière du coureur reste liée à jamais à Paris-Roubaix. Sa victoire dans l’Enfer du Nord était la deuxième de sa carrière professionnelle. Il a achevé sa carrière à Paris-Roubaix le 8 avril 2012. C’était sa dix-septième participation. Guesdon avait 41 ans à l’époque et était arrivé hors délais.

Le dernier vainqueur français de Paris-Roubaix est un concitoyen du village de Louison Bobet, mais les comparaisons entre les deux hommes s’arrêtent là. À l’exception de ses deux premières saisons professionnelles, Guesdon a couru toute sa carrière pour la Française des Jeux de Marc Madiot, un double vainqueur de Paris-Roubaix.

En tant que fidèle serviteur, il s’est occupé des jeunes coureurs en devenir comme Arnaud Démare à la fin de sa carrière.

Frédéric Guesdon n’était pas un gagnant, il connaissait ses limites. Après sa victoire à Paris-Roubaix, il a dû attendre trois ans et demi pour décrocher un nouveau bouquet, une étape du Dauphiné Libéré. Mais le Français aimait surtout les mauvaises routes et il s’est aussi adonné au cyclo-cross. On disait de Fred Guesdon qu’il était un homme du printemps. Cela ne l’a pas empêché de prendre le départ de l’estival Tour de France à huit reprises. Et en automne 2006, il s’est offert la 100e édition de Paris-Tours. Neuf ans après ce sacre inattendu sur l’Enfer du Nord. Mais les fans du cyclisme français doivent faire preuve d’encore plus de patience puisque cela fait désormais 25 ans qu’ils attendent le successeur de cet inconnu breton qui avait devancé les grands noms du peloton.

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