Giro 2022: Giulio Ciccone offre une nouvelle victoire d’étape à l’Italie, Carapaz reste en rose
L’Italien de la Trek-Segafredo a levé les bras (et jeté ses lunettes aux spectateurs) à Cogne. Il a devancé le Colombien Santiago Buitrago et l’Espagnol Antonio Perdrero. Après la terrible étape de Turin, les favoris n’ont pas profité du terrain proposé pour tenter de se reprendre du temps.
Giulio Ciccone a remporté la 15e étape du Tour d’Italie, dimanche, entre Rivarolo Canavese et Cogne (177 km). L’Italien de la formation Trek-Segrafredo s’est isolé en tête à un peu moins de vingt kilomètres de l’arrivée en profitant des plus forts pourcentages au début de la longue et dernière ascension. Le Colombien Santiago Buitrago (Barhain-Victorious) a pris la 2e place à 1:31. La 3e place du podium est revenue à l’Espagnol Antonio Perdrero (Movistar) à 2:19. Le Britannique Hugh Carthy (EF Education-EasyPost) a fini 4e à 3:09 et le Néerlandais Martijn Tusveld (DSM) a complété le top 5 à 4:36.
L’Equatorien Richard Carapaz (INEOS Grenadiers), arrivé 13e avec le peloton de tous les favoris à 7:48 a conservé le maillot rose de leader qu’il avait endossé samedi. Il compte 7 secondes d’avance sur l’Australien Jai Hindley (BORA-hansgrohe) et 30 sur le Portugais Joao Almeida (UAE Team Emirates).
Ciccone enlève à 27 ans sa 7e victoire professionnelle et sa 3e étape dans un Giro après la 10e en 2016 à Sestola et la 16e dans l’édition 2019 à Ponte di Legno, à chaque fois en montagne. Cette étape entre le Piémont et la Vallée d’Aoste proposait trois ascensions dans la deuxième partie du parcours: Pila-Les Fleurs (1re catégorie, 12,3 km à 6,9%), Verrogne (1re catégorie, 13,8 km à 7,% et la montée finale vers Cogne (2e catégorie, 22,4 km à 4,3%). Le début de course était marqué par une chute, qui impliquait notamment le maillot rose Richard Carapaz et Simon Yates (BikeExchange-Jayco), vainqueur samedi, sans conséquence.
Malgré plusieurs accélérations, il fallait attendre un peu plus de 70 km pour voir l’échappée se dessiner. Vingt-huit hommes parvenaient à prendre la fuite, avec notamment l’inévitable Mathieu van der Poel, son équipier Dries De Bondt et Koen Bouwman, vainqueur de la 7e étape. Après une tentative d’un trio néerlandais Bouwman, van der Poel et Martijn Tusveld (DSM) sur Pila-Les Fleurs, c’est un groupe de quatre qui se formait durant l’ascension de Verrogne.
Toujours avec Tusveld, mais avec Santiago Buitrago, Giulio Ciccone et Antonio Pedrero (Movistar). Hugh Carty prenait ensuite la place de Tusveld.
Ciccone, qui porta le maillot jaune dans le Tour de France en 2019 durant deux jours (après la victoire d’étape de Dylan Teuns à la Planche des Belles Filles), fit pencher la balance en sa faveur au bas de la montée vers Cogne où il laissa ses compagnons d’échappée sans réaction. Lundi, le peloton observera sa troisième et dernière journée de repos avant d’entamer la dernière ligne droite en direction de Vérone. Mardi, une nouvelle journée de montagne pourrait encore venir bouleverser le général entre Salo et Aprica.
En effet, les coureurs devront gravir 5268 mètres de dénivelé positif et effacer les ascensions du Goletto di Cadino (19 km à 6,2%), du Passo del Mortirolo (12,8 km à 7,5%) et de Santa Cristina (12,7 km à 8,1%) dont le sommet est situé à 8 kilomètres de l’arrivée.