Avec Van Aert et Evenepoel, la Belgique espère enfin décrocher le titre mondial dans le contre-la-montre
Jamais un Belge n’a été titré sur l’épreuve chronométrée d’un Mondial. Wout Van Aert et Remco Evenepoel entendent bien combler cette lacune ce dimanche à Knokke-Heist.
Le contre-la-montre élites messieurs ouvrira dimanche les Championnats du monde 2021 de cyclisme, organisés dans quatre villes flamandes, Knokke-Heist et Bruges pour les contre-la-montre, Anvers et Louvain pour les courses en ligne, ce qui lui vaut l’appellation officielle de « Flandres 2021 ». Avec Remco Evenepoel et Wout van Aert alignés dans le chrono, la Belgique jouera directement deux de ses plus belles cartes durant ces Mondiaux.
Depuis l’apparition du contre-la-montre aux Mondiaux en 1994, à Catane, jamais un Belge n’a été titré. Il a même fallu attendre 2018 et le bronze glané par Victor Campenaerts à Innsbruck pour voir le premier podium belge. Depuis, les médailles se sont enchainées, avec l’argent pour Remco Evenepoel à Harrogate l’année suivante et, à nouveau, l’argent de Wout van Aert l’an passé à Imola.
Pour rester dans les épreuves chronométrées, Evenepoel a été champion d’Europe à Alkmaar en 2019 et médaillé de bronze à Trente la semaine passée. Tandis que Van Aert s’est offert le deuxième chrono du Tour de France à Saint-Emilion en juillet. Bref, les deux derniers lauréats du ‘Sportif belge de l’année’ disposent de solides références en la matière et peuvent rêver de lancer la semaine irisée en montant sur le podium, voire en enfilant le premier maillot arc-en-ciel mis en jeu.
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KUNG, GANNA ET L’IMPREVISIBLE DENNIS EN PRINCIPAUX RIVAUX
La concurrence sera néanmoins féroce, même en l’absence du Slovène Primoz Roglic et du Néerlandais Tom Dumoulin, respectivement champion et vice-champion olympique à Tokyo cet été. L’Italien Filippo Ganna, champion du monde en titre, et le Suisse Stefan Küng, double champion d’Europe, partiront avec les galons de favoris. A Trente, la semaine passée, le Suisse a devancé l’Italien pour 8 petites secondes. Mais la distance dimanche (43,3 km) sera presque la double qu’à l’Euro (22,4 km) et l’Italien pourra déployer toute sa puissance sur le parcours belge. Double champion du monde, en 2018 et 2019, et troisième des Jeux, l’Australien Rohan Dennis reste un sérieux prétendant au maillot arc-en-ciel, capable d’un coup d’éclat dans un tel championnat.
Le Slovène Tadej Pogacar, double vainqueur du Tour de France, où il a d’ailleurs gagné le premier chrono, à Laval, figure parmi les outsiders, bien qu’il n’ait pas brillé à l’Euro. Le Suisse Stefan Bissegger, quatrième de l’Euro, l’Italien Edoardo Affini, le Danois Kasper Asgreen, le Français Rémi Cavagna ou encore l’Allemand Tony Martin, recordman de l’épreuve avec quatre titres mondiaux, pointent aussi au rayon outsiders, sachant qu’un championnat du monde réserve parfois l’une ou l’autre surprise. Un parcours de 43,3 km entre Knokke-Heist et Bruges attend les coureurs.
Après le départ sur la plage, près du casino, les coureurs rouleront le long de la mer pendant 1,5 km. Suivra un passage par le centre de Knokke-Heist avant de prendre la direction de Dudzele et Damme en traversant des paysages dépourvus de protection contre le vent, notamment lors du passage le long des canaux. A Bruges, les élites masculines passeront par le centre historique de la ville. La ligne d’arrivée se situera à place ‘t Zand.