Ces trois sports rapportent à la Belgique deux tiers de ses médailles depuis 75 ans
Trois disciplines sportives ont permis à la Belgique de remporter près de 70% de ses médailles olympiques depuis 1948.
Sur les terrains de sport disséminés dans la capitale française, la Belgique s’est essentiellement reposée sur ses vieilles recettes pour obtenir un total de dix médailles qu’elle n’avait plus atteint depuis la précédente olympiade à Paris, disputée en 1924. L’athlétisme (3), le cyclisme (5) et le judo (1) ont une nouvelle fois permis aux Belges d’assurer une immense majorité de leur moisson olympique.
Porté par ses stars féminines depuis 2008, avec les relayeuses du 4×100 mètres emmenées par Kim Gevaert et le concours historique de Tia Hellebaut à la hauteur, l’athlétisme noir-jaune-rouge a une nouvelle fois brillé dans la Ville Lumière. Si 2012 avait marqué le crépuscule de la carrière des deux vedettes belges, les Jeux de Londres sont les seuls en cinq olympiades à ne pas avoir apporté de médailles en athlétisme à la Belgique. Championne olympique pour la troisième fois consécutive, Nafissatou Thiam a cette fois vu sa compatriote Noor Vidts l’accompagner sur le podium. Comme à Tokyo il y a trois ans, le marathonien Bashir Abdi a complété la récolte de l’athlétisme, restant le seul médaillé masculin de l’athlé depuis Ivo Van Damme en 1976.
En termes de longévité, le judo fait encore mieux. Comme pour l’athlétisme, il y a certes un hiatus, observé lors des Jeux de Pékin en 2008. Cette année-là, Dirk Van Tichelt manque le bronze au bout de son combat contre Razul Boqiev. Avant et après, la Belgique a toujours décroché un médaille depuis les JO de 1988 à Séoul. En remontant encore le temps jusqu’en 1980, année de la première médaille belge en judo avec l’or de Robert Van de Walle, le pays n’a manqué que deux fois la cible en douze olympiades. Si la moisson n’est pas toujours énorme, le judo est devenu une valeur sûre de la Belgique dans la course aux médailles.
Ces dernières années, c’est pourtant surtout vers sa génération dorée de cyclistes que se tourne la Belgique pour faire décoller son total de breloques. Que ce soit sur piste (en 2000, 2016 et 2024), hors-piste (Filip Meirhaeghe en VTT en 2000) ou sur route, le Plat Pays confirme qu’il est bien la patrie du vélo. Cette année, ce sont cinq médailles qui sont venues garnir la collection la mieux fournie depuis 2000: onze au total, soit près d’un tiers des 35 médailles empilées par les délégations belges lors des sept dernières olympiades estivales.
Des Jeux de Sydney (2000) à ceux de Paris, les trois disciplines les plus constantes du sport belge ont fourni 26 des 35 médailles nationales: onze pour le cyclisme, huit pour l’athlétisme et sept pour le judo, soit 74% des podiums acquis par la Belgique lors de cette période. Le tir à la carabine, l’équitation, la gymnastique, la natation ou le taekwondo ont rapporté une médaille chacun, alors que le tennis féminin et le hockey masculin ont brillé à deux reprises.
Plus largement, depuis les Jeux olympiques de Londres en 1948 (les premiers après la Seconde Guerre Mondiale), aucune autre discipline que la fameuse Trinité du sport belge n’a atteint le cap des cinq médailles, l’aviron et la voile restant bloqués à quatre. Loin devant, le judo affiche 14 médailles, l’athlétisme 17 et le cyclisme 25 (14 sur route, 10 sur piste et une en VTT). Soit 56 des 81 médailles belges depuis l’après-guerre, à savoir 69% de la récolte nationale.
Plus de deux tiers des récompenses de la Belgique depuis plus de 75 ans sont donc concentrées sur ces trois sports. Derrière, l’écart est abyssal. La marge pour faire grimper un total de médailles encore trop maigre par rapport aux possibilités démographiques et financières du pays se trouve sans doute là.
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