Psychodrame à Charleroi: Abbas Bayat, seul coupable?
Créé en 1904, le Sporting de Charleroi n’a jamais rien gagné. Et depuis cinquante ans, il va de crise en crise. Dès lors, Abbas Bayat est-il vraiment le seul coupable de la pièce qui se joue actuellement au Mambourg?
Abbas Bayat n’est plus l’homme de la situation au Mambourg où sa famille se déchire. Sa responsabilité est évidente depuis belle lurette et le Titanic sportif qui se dessine dans son club fait du bruit. Mais est-il le seul coupable de cette catastrophe?
Fondé en 1904, ce club n’a jamais rien gagné. Pas de titre, pas de Coupe de Belgique. Mieux: Charleroi n’en est pas à sa première crise. Il y a près de 50 ans, en 1963, il y avait de beaux trous dans la caisse. Président de 1969 à 1974, André Kolp prône alors la fusion entre les Dogues (Olympic de Charleroi) et les Zèbres (Sporting de Charleroi): refusé.
En 1980, les Sportingmen chutent en D2. Les Zèbres sont alors dirigés par Jean Piccinin et Alex Horvath. Deux ans plus tard, le club est emporté par une faillite. Jean-Paul Spaute et Gaston Colson ramènent les Zèbres au coeur de la D1 en 1985.
En 2000, suite à un appel du pied de Jean-Claude Van Cauwenberghe, Abbas Bayat débarque dans un club criblé de dettes. Dix ans plus tard, le Sporting de Charleroi est moins que jamais un fleuve tranquille. Cette décade folle est à verser au passif de la famille Bayat. Mais Abbas Bayat est-il le seul coupable de dizaines d’années de galères et de crises?
Un tel club méritait un palmarès: ce « vide sportif » ne s’explique pas que par Abbas Bayat, un homme d’affaires, qui n’aurait jamais dû diriger un club de football.
Pierre Bilic
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