PETIT PLAISANTIN
Malgré un début de championnat tonitruant, le gardien tchèque garde les pieds bien sur terre.
Un keeper qui s’érige en véritable héros des siens, c’est courant dans les petites équipes mais plus rare chez les grandes. Pourtant, c’est ce qui est arrivé au Sportingman Daniel Zitka lors de la confrontation entre les Mauves de la capitale et ceux de la Métropole, le 5 août passé. Le portier tchèque n’en était pourtant pas à son coup d’essai en cette douce soirée estivale. Le 21 avril dernier, à l’occasion de la visite du Standard au Parc Astrid pour le compte de l’antépénultième journée du championnat 2005-06, l’ancien portier de Lokeren avait déjà eu droit à une ovation debout de la part du public anderlechtois pour ses arrêts déterminants, dont un à la Higuita devant les attaquants des Rouches.
» Ces moments sont d’autant plus beaux qu’ils sont rares dans un club de l’envergure du RSCA « , dit-il. » Surtout lorsqu’on y est soumis à une concurrence aussi féroce que moi. Je les savoure donc intensément « .
L’année passée, lors du premier match à enjeu face au Neftchi Bakou, vous étiez titulaire entre les perches anderlechtoises. Il n’en a pas été autrement à l’occasion du récent début de championnat. D’une saison à l’autre, vous êtes donc toujours le n° 1 ?
Daniel Zitka : Je tiens d’emblée à préciser que je porte ce numéro depuis la campagne 2003-04, soit un an après mon arrivée au Parc Astrid ( il rit). Mais dans les faits, c’est vrai, il n’a pas toujours été synonyme de premier choix. J’ai dû composer tour à tour avec Filip De Wilde, Zvonko Milojevic, Tristan Peersman et Silvio Proto. L’été passé, j’ai commencé l’exercice entre les perches mais il tombe sous le sens que je sentais déjà, à ce moment-là, le souffle du nouveau transfuge louviérois dans ma nuque. Cette fois, vu son indisponibilité pour cause de blessure, c’est différent. Même si la concurrence existe toujours avec Davy Schollen et Jan Van Steenberghe, elle n’est plus montée en épingle de la même façon dans les medias.
Peut-être n’est-ce qu’une impression, mais on a le sentiment que vous êtes plus relax de nos jours qu’en cette même période en 2005 ou, à tout le moins, par rapport à votre entrée en matière chez les Mauves en 2002 ?
Je viens de fêter mes 31 ans. En l’espace de quatre saisons au RSCA, j’ai accumulé de l’expérience et gagné en maturité. Le club m’a témoigné sa belle confiance également en décrétant que j’étais tout bonnement intransférable, compte tenu de la longue absence des terrains de Silvio. Ces quelques facteurs contribuent, sans nul doute, à une certaine sérénité. Sans compter qu’à mon âge, la plupart des gardiens atteignent leur plénitude. Je n’échappe probablement pas à la règle. Dans le passé, il m’est certes arrivé à l’une ou l’autre reprises de livrer des matches pleins. Mais des prestations sans tâches, comme en fin de championnat dernier face au Standard ou, dernièrement, contre le Germinal Beerschot, ont une dimension supérieure encore. C’est le métier qui le veut.
L’hommage de Nicolas Frutos
Le match contre les Anversois était l’aboutissement d’une suite logique entamée depuis la reprise. Face au Standard, par contre, vous veniez tout juste de vous retremper dans le grand bain, en fin de compétition, après avoir été privé au préalable des journées 1 à 27. Pourtant, vous aviez répondu présent et bien présent devant les Liégeois ?
A partir du moment où l’entraîneur, Frankie Vercauteren, a abandonné le système de rotation pour ne plus jouer la carte que d’un seul keeper – Silvio Proto en l’occurrence – je n’ai été mû que par un seul désir : prouver que j’étais le meilleur à l’entraînement, à défaut de pouvoir le montrer dans les joutes à enjeu. Je ne prétends pas que je me suis toujours montré supérieur à mon ou mes rivaux dans ces conditions. Cependant, une chose est sûre : jamais, au vu de mon attitude, on n’aurait pu me reprocher de ne pas me donner à fond. D’un bout à l’autre, j’ai toujours veillé à me maintenir en forme optimale afin de ne pas être pris au dépourvu le cas échéant. En définitive, ce travail-là a bel et bien payé au moment où j’ai dû prendre la relève, à sept journées de la fin. Avec directement un premier match d’importance au Club Bruges.
Avez-vous vécu des moments difficiles, malgré tout, durant ces longs mois ?
Au sortir de l’hiver, comme le temps devenait long, effectivement, j’ai chargé Patrick Vervoort, mon manager, de sonder le terrain pour moi dans l’optique d’un éventuel transfert. Mais à peine s’était-il attelé à cette tâche que la roue a tourné sous la forme de la malencontreuse déchirure des ligaments croisés survenue à Silvio. Du coup, il n’était plus question d’envisager un départ. Finalement, comme j’ai participé de façon active au dénouement du championnat, je peux dire que ce 28e titre de l’histoire du club a été un peu le mien aussi. D’autant plus que j’avais quand même sorti le grand jeu, un peu plus tôt, lors du match-clé contre le Standard, pour les besoins de la 32e journée. Ce soir-là, dans l’allégresse générale, j’ai compris que mon avenir se situait toujours au Sporting.
Le public, il est vrai, ne vous avait pas marchandé son soutien à cette occasion ?
Cet hommage-là, je ne suis pas près de l’oublier. Tout un stade scandant mon nom sur l’air des lampions, c’était géant. Mais d’autres marques de sympathie m’ont tout autant touché. Comme la réflexion de Nicolas Frutos qui m’a dit que jamais, dans sa carrière, il n’avait vu un réserviste s’entraîner avec autant d’ardeur et être toujours aussi enjoué que moi. Venant d’un garçon qui a roulé sa bosse en Argentine et en Espagne, c’était un compliment de choix. Nico et moi nous entendons d’ailleurs comme larrons en foire car, au même titre que Jelle Van Damme à présent, nous sommes les petits plaisantins de l’équipe.
Pas question de polémiquer
Comment se traduit votre humour ?
Il est essentiellement verbal. C’est de l’humour avec une touche de sarcasme, d’ironie ou même de cynisme. A la rentrée, certains partenaires m’ont félicité pour la brillante perf de l’équipe de Tchéquie à la Coupe du Monde, par exemple. J’ai répondu du tac au tac que la Belgique et ses Diables n’avaient pas mal joué du tout non plus en Allemagne ( il rit). L’humour, c’est important dans un vestiaire. Et c’est même important, tout court. Il m’a sûrement aidé à surmonter certaines déceptions. Il y a des moments où un joueur se dit immanquablement : au fond, pourquoi lui et pas moi ? Je n’y ai pas échappé. Car comme tout footballeur qui se respecte, je suis ambitieux et veux jouer le plus possible.
Quelques-uns s’épanchent, dans ce cas. Vous, en revanche, n’avez jamais ventilé vos états d’âme dans la presse.
Tristan Peersman l’a fait et s’est mis une pression supplémentaire sur les épaules, qui l’a anéanti. Pour moi, le terrain reste la meilleure tribune en toutes circonstances. A défaut de l’aire de jeu principale, il y a celle d’entraînement. C’est là qu’il incombe de se faire valoir. Du moins, c’est ainsi que je le conçois. Je n’ai jamais voulu polémiquer par voie de presse et je ne le ferai jamais. C’est peut-être pour cette raison-là que je ne suis pas un très bon client auprès des journalistes ( il rit).
Vous les avez un jour traités de requins.
C’était après un match de préparation à Westerlo, l’hiver passé. Sur un terrain gelé, nous l’avions emporté par cinq ou six buts d’écart, je ne sais plus. Il n’y avait rien à dire ou à redire, à ce propos, mais malgré tout nous pouvions nous attendre à l’une ou l’autre questions insidieuses, comme d’habitude. C’est pourquoi, en voyant la meute alors que je me trouvais encore sous la douche, j’ai eu cette réflexion sur l’instant. Mais elle ne vaut pas pour tout le monde, je vous rassure immédiatement. N’empêche que certains, dans votre milieu, prennent parfois un malin plaisir à créer des problèmes là où il n’y en a pas. Et je m’interroge parfois, aussi, sur la déontologie dans votre métier. Je me souviens qu’un jour, après un match, je m’étais abstenu sciemment de tout commentaire. Le lundi, malgré tout, j’ai retrouvé une énorme tartine à mon nom dans un quotidien. Je déplore ce manque de sérieux, mais je ne m’en formalise pas non plus. Je préfère me concentrer sur mon travail.
Une mission plus importante
Avez-vous davantage de responsabilités cette saison, vu le remaniement de la défense ?
Suite aux départs conjugués de ces deux fortes personnalités qu’étaient Vincent Kompany et Hannu Tihinen, il m’appartient de guider les nouveaux venus, Jelle Van Damme et Nicolas Pareja et, dans une certaine mesure, Roland Juhasz, qui a été longtemps blessé la saison passée. Je donne donc un peu plus de la voix et j’essaie également, par mon vécu, de compenser le manque de planche du nouvel axe central. Compte tenu de leur jeune âge, il est normal que ces garçons ne possèdent pas encore la routine qu’avait un Glen De Boeck par exemple. A l’époque, c’était lui le patron. A présent, c’est à moi de me faire entendre un peu plus que les autres. En ce sens, je suis sans nul doute investi d’une mission plus importante que par le passé. Mais elle n’engendre pas, pour autant, une pression supplémentaire. Je ne songe qu’à une chose sur le terrain : réussir mon match afin de contenter tout le monde, les coéquipiers, les dirigeants, les supporters. Et moi-même ( il rit).
Depuis la campagne de préparation, l’arrière-garde a été quelquefois montrée du doigt. A raison ?
Suite à l’arrivée de nouveaux joueurs à inclination défensive, aussi bien dans la ligne médiane que derrière, il est logique qu’il y ait eu des approximations par moments. Mais la critique m’a quand même paru un tantinet exagérée après les deux premières rencontres en championnat. Il ne faut pas oublier que nous avons joué chaque fois longuement à dix. D’abord pendant 70 minutes à Saint-Trond, puis l’espace d’une mi-temps contre le Germinal Beerschot. Empocher six points, dans ces conditions, n’est pas un mince mérite. Si j’analyse nos prestations tant que nous étions encore au complet sur le terrain, je remarque que les Trudonnaires n’ont pas eu la moindre occase pendant cette période et que les Anversois n’ont été menaçants qu’à une seule reprise : sur un vigoureux coup de tête de Daniel Cruz. Pour le reste, rien. Je n’ai pas eu à m’employer une seule fois durant ce laps de temps. C’est ce qui me pousse à dire qu’à onze, nous aurions sans doute obtenu des succès moins étriqués. Et que je n’aurais pas été désigné l’homme du match face aux Kielmen.
Se souvenir du Betis
Vous avez probablement réalisé le match parfait ce soir-là. A force de multiplier les arrêts de très grande classe, n’étiez-vous pas gagné, au fil des minutes, par un sentiment d’invulnérabilité ?
Il faut demeurer humble en toutes circonstances. Surtout quand on est réduit à dix unités. A l’avant, il y a peut-être moyen de se tirer d’affaire dans ce cas de figure, compte tenu des coups de patte dont sont capables des éléments comme Mbark Boussoufa, Mémé Tchité ou Ahmed Hassan. D’ailleurs, ces joueurs l’ont prouvé à la faveur de ces deux premiers matches. Mais derrière, où tout repose sur une question d’organisation, le problème est plus délicat. On ne tirera pas toujours la couverture à soi dans de telles circonstances. A choisir, je préfère terminer une partie à onze qu’à dix. Même si, à dix, nous avons peut-être mieux joué qu’à onze, tant au Staaienveld que chez nous, contre le Germinal Beerschot. Chacun s’est alors sublimé en prenant en compte un pourcentage de celui qui avait été renvoyé au vestiaire. Nous avons tous joué à 110 % en quelque sorte. Si nous parvenons à conserver cet avantage-là à onze, les autres n’auront qu’à bien se tenir.
Anderlecht est-il plus fort cette saison que l’année passée ?
Il faudra attendre la fin de cette campagne pour répondre à cette question, étant donné que l’équipe a tout de même été championne au printemps dernier. Si elle réédite cet exploit, tout en faisant un meilleur score en Ligue des Champions que les trois points récoltés au Betis Séville, on pourra en effet parler d’un mieux. Pour l’instant, une chose n’en est pas moins sûre à mes yeux : nous ne sommes sûrement pas moins forts qu’il y a un an.
En Ligue des Champions, tout avait plutôt mal débuté pour vous, personnellement, avec un ballon mal négocié à Chelsea, synonyme de défaite. Avez-vous une revanche à prendre par rapport à ce match ?
Je ne le vois pas ainsi. Ce coup franc de Frank Lampard était réellement vicieux et le cuir a pris une trajectoire surprenante, qui m’a complètement déconcerté. Hormis cette phase, je pense avoir été à la hauteur. Mais on n’en a pas parlé du tout, ou alors très peu. Personnellement, si je dois me référer à cette épreuve, je préfère m’attarder à notre match en Andalousie, où nous avions engrangé la victoire avec moi dans les buts. Ce fut là notre dernier match européen et il s’était au moins terminé sur une bonne note.
Nobody en Tchéquie
Qui aimeriez-vous rencontrer dans cette compétition cette année ?
Une équipe italienne, n’importe laquelle. Pour le reste, j’espère qu’on héritera d’une équipe hollandaise ou française. Contre un représentant de ces pays-là, j’estime que le Sporting a une chance. En revanche, l’Espagne, l’Angleterre et l’Allemagne, pour ne citer que ceux-là, sont trop forts pour nous. Je n’aime pas trop la Turquie non plus. Un déplacement là-bas est toujours périlleux. Et mon petit doigt me dit aussi que nous allons hériter d’un adversaire de l’Est : un ukrainien, un russe ou un tchèque.
Vous êtes connu en Tchéquie ?
Pas du tout. Je peux me promener en toute décontraction à Prague, je ne risque pas d’être importuné. J’ai quitté le pays très tôt, sans avoir jamais défendu les couleurs de l’un de ses fleurons. Dans ces conditions, je suis un nobody là-bas.
Petr Cech, Jaromir Blazek et Antonin Kinsky, les trois portiers retenus pour la Coupe du Monde sont-ils meilleurs que vous ?
Petr Cech sûrement. Ce fut l’un des seuls à ne pas démériter en Allemagne. Sans son keeping éblouissant, l’équipe nationale aurait été atomisée contre le Ghana. Le numéro 2, Jaromir Blazek a la chance d’évoluer au Sparta Prague. Quiconque défend les filets de ce club est automatiquement assuré d’une présence en sélection tchèque. En Belgique, il n’en va pas différemment avec Anderlecht et les Diables d’ailleurs ( il rit). Quant à Antonin Kinsky, sans doute le moins connu, il est régulièrement crédité de bonnes prestations dans son club, Ramenskoye.
Le sélectionneur, Karel Brückner, vous connaît-il ?
Nous nous sommes rencontrés par hasard, l’année passée, lors de notre match du troisième tour préliminaire de la Ligue des Champions, au Slavia Prague. Il était descendu dans le même restaurant que nous et j’avais eu l’occasion de discuter avec lui. Il m’avait souhaité bonne chance à cette occasion. J’ai cru comprendre que, le même soir, il avait assisté à notre succès là-bas. Depuis lors, toutefois, je n’ai plus rien entendu de lui.
Un bon parcours en Ligue des Champions est-il susceptible de changer cette situation ?
En tant que Tchèque bon teint, je rêve de l’équipe nationale. Mais sa matérialisation ne dépend pas de moi. Anderlecht n’est pas le seul à évoluer au plus haut niveau européen. Le Sparta Prague est un habitué de cette épreuve aussi, ce qui joue en faveur de Jaromir Blazek. Je ne me mets pas martel en tête. J’aborde les événements match par match et je verrai bien où cela me mène.
Vivre au jour le jour
Vu votre performance contre le Germinal Beerschot, ne vous dites pas que vos rivaux au Parc Astrid ne sont pas près de vous détrôner de sitôt ?
Qui peut tenir pareil langage ? Une vedette, qui fait ses preuves de match en match. Mais pas Daniel Zitka, qui a brillé une fois contre les Anversois.
Vous n’êtes donc pas une vedette ?
Oh non. Ce statut-là est réservé à un Vincent Kompany, un Christian Wilhelmsson, un Gilles De Bilde. Des gars qui ont de la classe à revendre sur et en dehors des terrains. Moi, je n’ai pas cette aura. Je suis un porteur d’eau, comme Yves Vanderhaeghe. Et je ne fais pas de vagues.
Tôt ou tard, vous serez à quatre pour une seule place et le staff technique devra alors choisir entre Silvio Proto, Davy Schollen, Jan Van Steenberghe et vous. Trois, c’est déjà beaucoup, quatre c’est énorme. Comment les gardiens vivent-ils cette situation ?
Entre nous, franchement, on en rigole. On se dit que les tracas, c’est pour l’entraîneur et la presse. S’il n’y a pas moyen de faire son trou, il faudra peut-être songer à se recaser. L’année passée, j’avais dit en guise de boutade que si ma situation ne changeait pas, j’allais concurrencer Olivier Deschacht au back gauche. A présent qu’il n’y a personne au latéral droit, on peut toujours boucher un trou de ce côté ( il rit).
Lors du stage de préparation, en Autriche, vous aviez pris le jeune Samir Ujkani sous votre aile protectrice. Encadrer les gardiens en herbe, c’est une idée pour plus tard ?
Je ne sais pas. Je n’ai pas la moindre idée de ce que l’avenir va me réserver. Comme dit, je vis au jour le jour. Ce qui est acquis avec certitude, c’est qu’Anderlecht sera mon dernier club au sommet. Je ne me vois pas jouer encore un cran plus haut. De toute façon, le RSCA suffit amplement à mon bonheur. J’y suis bien payé, j’y jouis de l’estime générale. Que demander de plus ? Du temps de jeu d’un bout à l’autre de la saison, peut-être ? Mais ça c’est du ressort de l’entraîneur ( il rit).
Quid si le Sparta ou le Slavia Prague se manifestait pour vous ?
Il ne faut jamais dire jamais mais je ne pense pas que je répondrais à cette demande. La plupart des joueurs tchèques qui sont retournés au pays ont été exposés à la jalousie des gens. C’est le cas de Karel Poborsky ou de Jiri Nemec. Les supporters n’admettent pas que ces joueurs aient bien gagné leur vie à l’étranger et ils leur cherchent constamment des poux dans la tête. Je n’ai pas ce problème en Belgique. Et je m’en porte d’autant mieux.
BRUNO GOVERS
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