» Pas d’excuse en cas d’échec « 

Les Mauves foncent vers la Ligue des Champions.

Ce mercredi soir, sur son propre terrain, Anderlecht peut se qualifier pour le troisième tour préliminaire de la Ligue des Champions, au détriment du Rapid Bucarest. Il se trouve dans une position de force, puisqu’il a fait match nul 0-0 à l’aller.  » Dans la capitale roumaine, il est clair que nous avions nettement plus de possibilités « , explique Herman Van Holsbeeck, le manager.  » Evidemment, si les Roumains évoluent déjà aussi défensivement à domicile, ce ne sera certainement pas plus facile ici. Il est important de marquer rapidement. Plus nous tarderons, plus notre tâche sera compliquée. En principe, toutefois, nous devons nous qualifier.

Au troisième tour préliminaire, nous affronterons sans doute Wisla Cracovie, vainqueur 5-2 d’Omonia Nicosie. Daniel Renders a vu un brillant club polonais, doté de nombreuses possibilités offensives, pendant les trois quarts du match. A un quart d’heure de la fin, c’était 5-0. Nicosie a été littéralement balayé puis a opéré un revirement. Cracovie a commis tellement d’erreurs que le score final aurait pu être de 5-4. La saison dernière, il a quand même éliminé Parme et Schalke en Coupe UEFA avant d’être éliminé par la Lazio. Nous devrons donc aborder cette mission avec le sérieux et la concentration requis.

Ceci dit, soyons honnêtes et regardez le noyau d’Anderlecht… Zetterberg fait banquette, comme Hendrikx, Ilic, et Wilhelmsson. De Boeck et Vanderhaeghe ne sont pas encore disponibles, pas plus que Junior ni Kolar… Le retour de Zetterberg constitue la meilleure des motivations pour Baseggio, qui évolue actuellement à un très haut niveau. Le cas Zetterberg est un problème de luxe. Je pense d’ailleurs que Hugo Broos est dans le métier depuis suffisamment de temps pour savoir quand le moment d’aligner Pär sera venu. Ce que je veux dire, c’est que notre potentiel est énorme, impressionnant. Nous serions profondément déçus de ne pas nous qualifier pour la Ligue des Champions. Le Rapid Bucarest et Wisla Cracovie ne sont pas le Borussia Dortmund. Nous n’aurions pas la moindre excuse si nous ne disputions pas cette compétition cette saison « .

Donner le ton

Anderlecht n’a plus été champion depuis trois saisons. C’est beaucoup pour le plus grand et le plus beau club du pays.  » Anderlecht a toujours donné le ton au football belge. J’estime que dans les prochains mois, les prochaines années, nous devons reprendre ce rôle, de manière nette « , poursuit Van Holsbeeck.  » D’ailleurs, tout le football national peut tirer profit du succès des clubs belges en Ligue des Champions. Je trouve aussi que le G5 a laissé passer une belle opportunité : tout le monde sait qu’une compétition à 14 formations, couronnée de playoffs, serait meilleure, plus forte, plus saine et plus attractive. Il n’y a qu’un moyen de mettre les choses en branle : les grands clubs doivent présenter un plan qui tienne compte des clubs que cette réforme écarterait. Comment assurer leur survie, d’où tirer des revenus ? Aussi longtemps que les grands clubs clament : voilà ce que nous voulons et que les autres tirent leur plan, ça ne marchera jamais. Il faut convaincre certains dirigeants, qui hésitent encore « .

Le Sporting lui-même a beaucoup de pain sur la planche, pour progresser. Le manager en formation opine du chef.  » Au bout de deux mois, si je dois opérer une synthèse, je dirais que ce club a d’énormes possibilités, qu’il est le plus grand et le plus beau du pays mais… dans la gestion sportive… J’ai une mission à accomplir. Le mérite de l’éclosion de Vincent Kompany revient à Hugo Broos, qui l’aligne, mais tout autant à son entraîneur en Minimes et à tous ceux qui se sont occupés de sa formation. Anderlecht peut compter sur beaucoup de gens très compétents. Le problème est ailleurs : il faut avoir une seule vision et travailler tous dans le même sens. C’est ça, le grand défi que je vais essayer de relever.

Le football n’est pas une science exacte. Une personne l’appréhende de telle façon, la seconde de telle autre, sans commettre pour autant une erreur, mais un moment donné, il faut définir une ligne que chacun accepte. Ça doit se produire en consensus, après discussion avec les techniciens. Je parle de Werner Deraeve, le responsable de l’école des jeunes, de Franky Vercauteren, chargé d’aider nos jeunes à franchir le dernier pas, de Peter Ressel, le chef du scouting. Il faut créer une osmose. Certaines choses doivent êtres discutées franchement, avec la volonté d’avancer. Si nous y parvenons, je peux vous jurer que beaucoup de gens admireront Anderlecht. Honnêtement : la saison dernière, à un moment donné, le Sporting a accusé 17 points de retard sur le Club. Ce n’est pas normal. Nous devons oser l’avouer et en analyser les causes. Je sens que j’ai du travail à accomplir. Le problème, c’est que chacun travaille de son côté. Nous devons communiquer davantage. Durant six mois, j’ai l’intention d’effectuer la synthèse du travail accompli par toutes nos forces vives, chacune dans leur domaine, avant d’essayer de les réunir afin qu’elles collaborent. Si je constate que c’est impossible, je le dirai, mais je suis convaincu que ces personnes se plaisent chez nous et qu’elles collaboreront dans un esprit positif. Je sais que sur le plan sportif, l’essentiel pour un club est de former une équipe soudée. A court terme, c’est ma principale tâche.

A long terme, nous devons disposer à Neerpede d’un complexe d’entraînement moderne, qui corresponde à l’image d’Anderlecht, et qui accueille l’équipe fanion comme les équipes d’âge. Cet outil améliorerait la communication et l’esprit d’équipe. Evidemment, un tel centre coûte facilement dix millions d’euros. C’est aussi pour cette raison que la Ligue des Champions est si importante. Elle nous permettrait d’avancer beaucoup plus vite « .

 » Le coach saura quand il aura besoin de Zetterberg  »

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