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Nina Derwael, de l’Or en barres

Nina Derwael est championne olympique!

Nina Derwael a offert une première médaille d’or à la Belgique aux Jeux Olympiques de Tokyo en remportant le concours individuel des barres asymétriques de gymnastique dimanche.

La Trudonnaire, double championne du monde et d’Europe de la discipline, a réalisé un score de 15.200 pour s’offrir son premier titre olympique devant la Russe Anastasiia Iliankova (14.833) et l’Américaine Sunisa Lee (14.500).

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Nina Derwael offre à la Belgique sa première médaille d’or dans ces Jeux Olympiques de Tokyo, la troisième après celle d’argent de Wout van Aert, dans la course en ligne de cyclisme sur route, et celle de bronze de Matthias Casse en judo (-81 kg). Il s’agit aussi du seizième top 8 du Team Belgium dans ces JO. Il s’agit de la 151e médaille olympique belge et de la 41e en or, la première en gymnastique artistique.

Derwael a présenté l’exercice proposé depuis le début des JO de Tokyo, dont la difficulté est de 6.7. Dimanche passé, elle avait obtenu 15.366 lors des qualifications par équipes. Mardi, lors de la « Team Final « , sa cote avait atteint 15.400. Jeudi, dans la finale individuelle du concours complet, le jury lui avait donné 15.266.

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Nina Derwael, de l'Or en barres
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La grande rivale redoutée « Suni » Lee a manqué sa finale. L’Américaine, qui est devenue championne olympique du concours complet individuel jeudi, n’a obtenu que 14.500 points, avec un exercice de niveau de difficulté limité à 6.2. Elle a pris la 3e place de cette finale. Tout au long de la semaine, Lee avait reçu respectivement 15.200; 15.400 et 15.300 points grâce notamment à une « routine » plus difficile techniquement (6.8) , sauf lors le premier jour où elle était de 6.6.

Nina Derwael avait pris la 12e place aux barres asymétriques aux Jeux de Rio de Janeiro en 2016 et ne s’était pas qualifiée pour la finale (top 8). L’année suivante, elle est devenue championne d’Europe dans cet exercice à Cluj-Napoca. Un titre qu’elle a renouvelé en 2018 à Glasgow. La même année à l’automne, c’est le titre mondial qu’elle enlevait à Doha, après avoir remporté une première médaille en bronze en 2017 lors des Mondiaux de Montréal. Lors de sa dernière grande compétition avant la pandémie de Covid, et les Jeux de Tokyo, l’athlète la plus brillante des coaches français Marjorie Heuls et Yves Kieffer a enlevé un deuxième titre mondial à Stuttgart en octobre 2019.

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Une difficile année 2020, marquée par trois quarantaines (dont une contamination) liées au coronavirus, l’accusation portée contre ses entraîneurs pour leur comportement envers d’autres gymnastes et le forfait de la Belgique pour les championnats d’Europe en Turquie, n’aura pas eu raison de sa volonté affichée de devenir championne olympique. La première moitié de la saison 2021 ne fut pas très encourageante: une blessure au pied l’incita à déclarer forfait juste avant l’Euro de Bâle, la conclusion du rapport d’enquête confirma le comportement abusif des coaches, une chute marqua son ultime compétition de préparation au FIT de Gand fin juin. La décision de renoncer à son nouvel élément et finalement de présenter un programme plutôt qu’un autre trois jours seulement avant le début des Jeux n’était pas lui non plus un signal a priori positif. Face à tout ce qui semblait conduire au goût amer de la défaite, Nina Derwael a fait face, répondu présente au bon moment et peut se délecter du doux nectar de la victoire.

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