« Verstappen doit consulter un psychiatre » (Niki Lauda)
Triple champion du monde de Formule 1 (1975, 1977 sur Ferrari et 1984 sur McLaren), l’ex-pilote autrichien Niki Lauda était réputé pour son sang froid et son sens de l’analyse de la course. Ce qui n’empêche pas l’homme aujourd’hui devenu président non-exécutif de l’écurie Mercedes d’utiliser des formules choc.
Ce week-end par exemple, après avoir ouvertement affirmé à la BBC que « Michael Schumacher était un tricheur invétéré », il a rajouté une couche en conseillant à Max Verstappen, le jeune prodige de l’Ecurie Red Bull, de « consulter un psychiatre ».
L’accrochage du départ qui a fait perdre le Grand Prix de Belgique aux Ferrari et à Verstappen dimanche à Spa-Francorchamps, mais aussi le duel entre le Néerlandais et Kimi Raïkkönen qui a suivi, n’en finit donc plus de faire des vagues, Lauda commente ainsi l’appel radio du Finlandais, se plaignant que son adversaire ne cherchait qu’à le sortir de la piste.
« Ce Verstappen a vraiment besoin d’un psychiatre, vu qu’il ose prétendre que c’est Kimi le responsable de ces manoeuvres de fou dans la ligne droite des Combes ou de Kemmel », a en effet déclaré l’Autrichien sur RTL. « Les pilotes ne doivent pas se mettre inutilement en danger. Or lui a largement dépassé les limites et pour rien. En plus il n’a même pas l’air de s’en rendre compte. Je vais d’ailleurs aller lui parler, et à son père (l’ancien pilote Jos Verstappen, ndlr) aussi… »
« Les Ferrari ont bousillé ma course dès le premier virage », s’était plaint Verstappen dimanche.
« Un pilote a le devoir de défendre sa position mais de façon correcte », avait de son côté répliqué Raïkkönen. « Si je ne freine pas à fond, on est morts tous les deux… ».
On retiendra également l’avis plus nuancé et même élogieux de Toto Wolff, le directeur exécutif de Mercedes, qui insiste cependant lui aussi sur le caractère dangereux du pilotage de Verstappen.
« Il me rappelle les grands », déclare-t-il en effet. « Lewis (Hamilton, ndlr), Ayrton (Senna). Il attaque, personne ne lui fait peur, et il ne respecte aucun adversaire. Mais bon, je crains quand même que tout cela se termine assez mal un jour. J’aime le garçon, j’admire son pilotage agressif, mais c’est effectivement très dangereux. La FIA ne l’a pas pénalisé dimanche, mais il en a pris pour son grade au briefing des pilotes… », révèle encore l’Autrichien.
Verstappen a terminé onzième du Grand Prix de Belgique, deux places derrière Räikkönen.