© BELGA

Ogier toujours à la poursuite de Neuville au Rallye de Finlande

Sébastien Ogier, qui pointe à 27 unités de Thierry Neuville au Championnat du monde des rallyes (WRC), aborde jeudi la manche finlandaise, la plus rapide du calendrier, avec l’obligation de devancer son rival dimanche.

Battus en Sardaigne en juin par le Belge de Hyundai pour seulement 7/10 de seconde, le Français de M-Sport Ford et son copilote Julien Ingrassia entament cette huitième épreuve sur les treize que compte la saison 2018 avec une grande soif de revanche, au terme de six semaines de hiatus.

Ogier fait partie des dix pilotes non-finlandais à s’être imposé dans l’ancien rallye des 1.000 lacs.

Le natif de Gap compte en partie sur les efforts consentis par Ford dans le développement de la voiture depuis le début de la saison pour réduire son retard.

Le quintuple champion du monde disposera d’une évolution aérodynamique sur sa Fiesta en Finlande, comportant un nouvel aileron arrière et un nouveau diffuseur afin d’améliorer ses appuis.

Ses équipiers, le Gallois Elfyn Evans et le Finlandais Teemu Suninen, n’en bénéficieront pas pour cette manche.

« La pause a été longue, mais le dur labeur ne s’est pas arrêté et l’équipe a travaillé 24 heures sur 24 pour s’assurer que cette amélioration aéro soit prête pour la Finlande », indique le patron de M-Sport Ford Malcolm Wilson. « C’est juste sur une seule voiture pour le moment, mais nous sommes confiants qu’elle donnera à Sébastien et Julien ce petit plus ».

– Hyundai jamais sur le podium –

Trois fois vice-champion du monde, Neuville, qui dispose sans doute de la meilleure voiture du plateau, n’est toutefois pas disposé à céder son avantage sans combattre.

Son équipe n’est encore jamais montée sur le podium en Finlande.

« Pour le deuxième rallye d’affilée, nous serons les premiers sur la route et n’aurons pas l’avantage de l’effet de balayage pour commencer », souligne Neuville, seulement 6e l’an passé.

Sa position d’ouvreur sera moins pénalisante que sur d’autres rallyes disputés sur terre.

« Ce sera difficile car la vitesse est très élevée – mais je suis impatient de relever ce défi », prévient le pilote de 30 ans, qui a gagné fin juin le Rallye d’Ypres avec son copilote habituel, Nicolas Gilsoul.

Toyota est pour l’instant loin de la lutte pour le titre.

L’Estonien Ott Tänak, 3e du classement à 72 points de Neuville, a décroché le seul succès de son équipe cette année, en Argentine.

Le Finlandais Esapekka Lappi avait remporté à domicile son premier rallye en WRC en 2017 et tentera de rééditer cette performance.

– Breen et Ostberg chez Citroën –

Son compatriote Jari-Matti Latvala, en très grande difficulté cette saison, visera quant à lui un deuxième podium après celui obtenu au Rallye Monte-Carlo en janvier.

Citroën a déjà obtenu quatre succès en Finlande (2008, 2011, 2012 et 2016) grâce à Sébastien loeb et Kris Meeke.

Le Français reviendra faire une pige en Catalogne fin octobre alors que le Nord-Irlandais a été renvoyé avant la Sardaigne suite à de trop nombreux accidents.

Désormais l’Irlandais Craig Breen et le Norvégien Mads Ostberg sont aux commandes pour la marque aux chevrons.

« Cette épreuve est vraiment l’une de mes préférées de la saison: s’il faut y élaborer de bonnes notes en reconnaissances, après c’est de l’attaque pure, on n’a pas à se préoccuper de la dégradation ni des pneus ni du sol », détaille ce dernier.

Le pilote émirati Khalid Al Qassimi épaulera Breen et Ostberg sur une C3 ayant reçu des modifications, en particulier sur le train avant.

« On peut espérer figurer aux avant-postes, même si l’adversité sera encore une fois redoutable », affirme Pierre Budar, le directeur de Citroën Racing. Le tracé de cette édition du Rallye de Finlande, renouvelé à 20% par rapport à 2017, compte toujours autant de bosses périlleuses, qui ont fait sa renommée.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire