Mick Schumacher, fils de
Mick Schumacher (19 ans) a remporté le championnat d’Europe de Formule 3. Est-il capable de briller en F1 aussi, à l’image de son père Michael, septuple champion du monde?
Toto Wolff, le patron de Mercedes, a savouré le spectacle. Mick Schumacher a dominé le Formula 3 European Championship, remportant huit victoires pour enlever son premier sacre européen avec 57 points d’avance sur le Britannique Dan Ticktum. Quel contraste avec ses débuts l’année dernière! Il n’était monté qu’une fois sur le podium et avait terminé douzième du général.
« Il était sous pression, notamment parce qu’il avait mal entamé la saison, n’étant que neuvième à mi-parcours, mais Mick avait été impressionnant durant le second volet de la saison », a expliqué Wolff quand le chef de file du Prema Theodore Racingteam italien a assuré son titre, au volant d’une Mercedes. « Il peut devenir un des meilleurs pilotes. »
Il a sa super licence en poche mais il est encore loin de la F1. Mick en est conscient. « On m’associe très vite à la Formule 1 à cause de mon nom, ce qui est peu fréquent pour les autres garçons de mon âge », explique le jeune homme, qui vit en Suisse, dribblant ainsi les questions embarrassantes du Frankfurter Allgemeine Zeitung.
Michael Schumacher avait mesuré l’ampleur du problème dès 2008 quand son fils unique s’était inscrit à ses premières courses, sous le nom de Mick Betsch – celui de sa mère, Corinna Betsch. « Jusqu’à présent, ce nom n’a présenté que des avantages. Il est possible que mes concurrents se focalisent sur le nom de Schumacher et veuillent me battre à tout prix mais en fait, ça ne fait que m’encourager à faire encore mieux. C’est moi qui suis au volant, pas mon père ni mon oncle Ralf. Rouler en F1 est un rêve mais je pense qu’il faut d’abord parcourir toutes les catégories du sport automobile. »
Carlos Sainz junior, souvent comparé à son père, double champion du monde de rallye, durant sa jeunesse, juge que Mick adopte un bon point de vue. « Son nom de famille peut lui ouvrir des portes mais s’il n’est pas performant dans les autres classes, celles de la F1 lui resteront fermées », raconte Sainz, qui a débuté chez Toro Rosso à vingt ans, en 2015, et va succéder à Fernando Alonso chez McLaren la saison prochaine.
« L’expérience est importante mais je constate que plusieurs écuries changent de mentalité. Elles osent opter pour des jeunes. George Russell roule ainsi pour Williams et Lando Norris pour McLaren, à la place de Stoffel Vandoorne,alors qu’avant, les équipes regardaient d’abord si des pilotes chevronnés étaient disponibles. »
Un nouveau Schumacher en Formule Un serait du pain bénit pour le commerce, même si Lewis Hamilton insiste surtout sur les qualités du fils du septuple champion du monde. « Son talent est issu de ses gènes, comme celui de Nico Rosberg, dont le père, Keke, a été champion du monde en 1982. Il travaille bien, en plus. L’année passée, il nous a rendu visite plusieurs week-ends. C’est un garçon fantastique, très attentif. »
Par Chris Tetaert
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