Le Grand Prix de France revient au calendrier de la Formule 1 en 2018
Après 10 ans d’absence, « le Grand Prix de France de Formule 1 va faire son retour » au calendrier du Championnat du monde, « en 2018, sur le circuit Paul Ricard au Castellet (Var) », a annoncé lundi à Paris Christian Estrosi, président de la Région Provence Alpes Côte d’Azur (PACA).
« Je vous l’annonce fermement (…) C’est une grande ambition pour la France, au nom de la Région PACA », a expliqué M. Estrosi lors d’une conférence de presse organisée au siège de l’Automobile Club de France (ACF), organisateur des premiers Grands Prix de France au début du 20e siècle.
Le dernier GP de France de F1 avait eu lieu en 2008, sur le circuit de Magny-Cours (Nièvre), avec un déficit important épongé par l’Etat et les collectivités locales.
Il avait déjà eu lieu au Castellet, dans les années 70 et 80, puis le circuit a été racheté par Bernie Ecclestone, le grand argentier de la F1 qui l’a totalement rénové. Il l’a ensuite cédé à son épouse Slavica dans le cadre de leur divorce retentissant.
Le dernier Grand Prix de France sur le circuit Paul Ricard s’était tenu en 1990 avant de voir le rendez-vous français organisé à Magny-Cours de 1991 à 2008.
Les négociations avec la société Formula One Management (FOM) de Bernie Ecclestone ont été menées dans le plus grand secret, pendant plusieurs mois. Un Groupement d’intérêt public (GIP) va être constitué début 2017, autour de la société Excelis, gestionnaire du circuit varois, et des collectivités locales.
Selon M. Estrosi, le circuit Paul-Ricard est celui « qui a fait le plus d’efforts et d’investissements ces dernières années: 80 millions d’euros investis par ses actionnaires depuis 2002, dont 12 millions depuis cinq ans pour se mettre aux normes. C’est une infrastructure reconnue et appréciée ».
« Nous avons conduit une étude sur la base du coût d’un GP évalué à 30 millions d’euros, dont 14 millions venant des collectivités locales et 16 millions de recettes directes. L’impact pour l’économie locale serait de 65 millions d’euros », a affirmé M. Estrosi, sur la base de cet audit signé par le cabinet international Deloitte.