GP d’Italie: Hamilton dans le bonheur, Vettel dans l’erreur
Lewis Hamilton, en démonstration, a chipé à Ferrari la victoire dans le Grand Prix d’Italie dimanche et accru son avance en tête du Championnat du monde de F1 sur un Sebastian Vettel une fois de plus trahi par ses nerfs.
Troisième sur la grille de départ derrière les deux monoplaces rouges plus performantes tout le week-end, sifflé par les innombrables supporters de la Scuderia… Le Britannique n’a pourtant pas tremblé et avalé Vettel au premier tour puis son coéquipier finlandais Kimi Räikkönen au 45e pour réaffirmer son intention d’empocher un cinquième titre mondial à la fin de l’année.
Les tifosi attendront donc encore pour voir de nouveau leur équipe s’imposer à domicile, ce qui n’est plus arrivé depuis 2010.
Vettel, contrarié la veille par l’issue des qualifications, dominées par son coéquipier, a dû remonter du fond du peloton à la quatrième place, après avoir accroché Hamilton dans le premier tour, alors que celui-ci le dépassait.
Cette nouvelle erreur, après celles des GP d’Azerbaïdjan (4e après une tentative de dépassement raté), de France (5e après un accrochage avec Bottas) et d’Allemagne (abandon après une sortie de piste sous la pluie), relègue l’Allemand à trente points du Britannique.
En tout, ce sont 66 points qu’il a concédés à Hamilton lors de ces quatre courses !
– « Énormément de pression » –
« Je ne m’attendais pas à gagner mais j’ai prié et travaillé pour ça », a assuré le Britannique. « Je n’avais pas d’idée de ce que nous vaudrions en course mais je savais que la bagarre serait compliquée. Il y avait énormément de pression. Il a fallu en extraire le positif et laisser le négatif de côté. »
« Dépasser (Vettel) a clairement été un tournant important dans la course », a-t-il ajouté. « Ca a enlevé beaucoup de pression derrière moi et m’a permis de me concentrer vers l’avant. »
« Je n’avais nulle part où aller, c’était impossible d’éviter le contact », s’est défendu le pilote Ferrari, qui ne se remet à nouveau pas en question et refuse « de se laisser perturber par ce qui s’est passé ».
« J’ai été malchanceux de partir en tête-à-queue et d’abîmer autant ma voiture (notamment son aileron avant, qu’il a dû repasser par les stands pour changer, NDLR). C’est décevant mais j’ai fait mon possible ensuite », a-t-il poursuivi.
Les Finlandais Räikkönen, parti en pole position, et Valtteri Bottas (Mercedes) complètent le podium.
– Verstappen puni –
Le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull) a passé la ligne d’arrivée en troisième position mais a été rétrogradé à la cinquième place du fait d’une pénalité de cinq secondes reçue pour avoir touché Bottas lors d’une tentative de dépassement de ce dernier.
Le Français Esteban Ocon (Racing Point Force India), le Mexicain Sergio Pérez (Racing Point Force India), l’Espagnol Carlos Sainz Jr (Renault), les Williams du Canadien Lance Stroll et du Russe Sergey Sirotkin complètent le top 10.
Le Français Romain Grosjean (Haas), qui s’était classé sixième, a été disqualifié à cause d’une voiture non-conforme, suite à une réclamation de l’écurie Renault. Dans la soirée, son écurie a annoncé qu’elle faisait appel de cette décision avec laquelle « elle n’est pas d’accord », selon son patron sportif Guenther Steiner.
Son compatriote Esteban Ocon récupère donc la sixième place, la même qu’il occupait déjà en Belgique dimanche dernier, ce qui constitue un nouveau bon point pour lui. Le Normand doit en effet se faire remarquer en piste pour tenter de sauver sa place en F1, alors que Stroll, dont le père a racheté Force India, est destiné à le remplacer.
Parmi les malheureux, l’Australien Daniel Ricciardo (Red Bull) a été victime d’un problème d’embrayage (et non d’une casse moteur comme le laissaient penser les images), a indiqué son motoriste Renault, synonyme de quatrième abandon en six courses et de sixième retrait cette année. L’Espagnol Fernando Alonso (McLaren) et le Néo-Zélandais Brendon Hartley (Toro Rosso) ont également abandonné.
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