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GP de F1 du Canada: Vettel privé de la victoire au profit d’Hamilton

Il ne voulait pas « gagner comme ça »: Lewis Hamilton n’a franchi que deuxième la ligne d’arrivée du Grand Prix du Canada dimanche mais il l’a fait en vainqueur, profitant d’une pénalité imposée à Sebastian Vettel après que tous deux ont manqué s’accrocher.

En conséquence, le Britannique, qui enregistre son cinquième succès en sept courses cette saison, voit son avance au Championnat du monde de Formule 1 se porter de 17 à 29 points sur son équipier finlandais Valtteri Bottas, et de 55 à 62 points sur Vettel, premier sur la ligne mais deuxième sur la feuille des temps.

Sous réserve toutefois que l’appel formulé par Ferrari contre la pénalité imposée à son pilote soit rejeté.

Retour au tour 48: Hamilton évolue dans le sillage de l’Allemand, parti en pole position, quand ce dernier sort de la piste au virage 3. Revenu sur la trajectoire après un passage dans l’herbe, le pilote Ferrari tasse son rival contre un muret.

Les commissaires estimeront ensuite qu’il a « rejoint la piste de manière dangereuse et forcé (Hamilton) à en sortir », lui imposant une pénalité de 5 secondes.

« Non, non, non, pas comme ça ! », s’est désolé le puni, sur sa radio de bord, une fois la course terminée. « Il faut être aveugle pour penser qu’on peut sortir dans l’herbe et contrôler où on va. (…) C’est injuste ! »

Vettel a ajouté par ailleurs ne pas avoir été en mesure de voir à quelle distance son suivant se trouvait alors.

Goût amer

Par la suite, il a déplacé le panneau « 1 » marquant l’emplacement de la voiture gagnante (celle d’Hamilton) devant celui où la sienne aurait dû se trouver, au pied du podium, et posé le panneau « 2 » devant la monoplace du Britannique.

« C’est un sentiment bizarre. Je ne pense pas avoir fait quelque chose de mal ou avoir pu faire différemment », a martelé l’Allemand en conférence de presse.

Cette issue laisse un goût d’autant plus amer qu’après un début de saison compliqué Ferrari avait enfin les cartes en main pour s’offrir une première victoire cette année. La Scuderia en avait été privée à Bahreïn par une panne sur la monoplace du Monégasque Charles Leclerc.

Sur les longues lignes droites du circuit Gilles-Villeneuve de Montréal, elle bénéficiait en effet d’un avantage grâce à sa vitesse de pointe que l’Allemand avait fait parler en qualifications pour s’offrir une première pole en 17 courses.

« Bien sûr, ça n’est pas comme ça que je voulais gagner », a admis Hamilton. « J’ai poussé jusqu’à la fin pour essayer de le dépasser. C’est dommage mais c’est la course. Tu n’es pas censé revenir immédiatement sur la trajectoire » après un passage hors-piste, a-t-il ajouté.

Le pilote Mercedes a tout de même invité son rival à le rejoindre sur la première marche du podium.

Revanche

Leclerc prend la 3e place de cette manche canadienne, devant Bottas et le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull), moins bien placés qu’à l’accoutumée sur la grille (6e et 9e respectivement).

Le Finlandais prend également le point du meilleur tour en course.

Les Renault de l’Australien Daniel Ricciardo et de l’Allemand Nico Hülkenberg tiennent leur promesse de redevenir « les meilleures des autres », derrière les trois « top teams », en se classant 6e et 7e.

Le Français Pierre Gasly (Red Bull), le Canadien Lance Stroll (Racing Point) et le Russe Daniil Kvyat (Toro Rosso) complètent le top 10, alors que l’autre Tricolore Romain Grosjean (Haas) est 14e.

Du côté des constructeurs, Mercedes, qui a gagné tous les GP cette année, compte au tiers de la saison 123 longueurs d’avance sur Ferrari et 172 sur Red Bull.

Vettel et la Scuderia auront l’occasion de prendre leur revanche au Grand Prix de France le 23 juin.

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