Ferrari et Vettel devront se racheter à Bahreïn
Ultra-dominante lors des essais de pré-saison, la Scuderia a subi un revers inattendu lors de la première course de la saison, à Melbourne. Le Grand Prix de Bahreïn, qui débutera ce vendredi, sera l’occasion pour les Rouges de se racheter.
« Je pense que tout le monde est surpris, y compris eux. » Tels sont les mots de Sebastian Vettel au moment de quitter l’Australie et d’expliquer, face aux médias, la débâcle que vient de subir l’équipe de Maranello face aux Mercedes.
Un quadruple champion du monde dans les cordes
Il faut dire que l’Allemand s’est habitué à finir derrière une Mercedes depuis plusieurs saisons: celle de Lewis Hamilton. Mais en aucun cas il ne pensait finir derrière les deux flèches d’argent. Manque de performance flagrant pour « Lina », comme l’a baptisée Vettel. Ce déficit de rendement pourrait s’expliquer par une volonté de ne pas surchauffer les pneumatiques, notamment à cause de la forte chaleur de la piste en Australie. A un tel point que le quadruple champion du monde aurait pu, sans les consignes d’équipe, se faire passer par son nouveau coéquipier, Charles Leclerc. Au début de la saison, l’état-major Ferrari était formel : les deux pilotes seront libres de s’affronter en piste. Pourtant, arrivé à hauteur de « Baby Schumi », dans les derniers tours de la course, le monégasque adressera un message radio à son équipe : « Est-ce que je dois rester derrière Sebastian ? ». Aucune hésitation du côté du mur des pits : « Oui ». Cela sera le premier défi du pilote allemand. Malgré un palmarès parlant pour lui, il devra battre son jeune équipier sur la piste.
Relever la tête
Arrivé à Bahreïn, il faudra redresser la barre et montrer que le cheval cabré sera dans la lutte pour le titre. Statistique encourageante, Sebastian Vettel est le pilote qui s’est imposé le plus de fois sur le circuit de Sakhir. En effet « Seb ‘ » l’a remporté quatre fois (2012, 2013, 2017, 2018). Autant dire qu’il sera sur un circuit qui le mettra à son avantage. De plus, c’est toute l’équipe qui voudra laver l’affront subi à Melbourne, deux semaines plus tôt. « A Bahreïn, l’équipe doit s’assurer qu’elle a compris et rectifié les domaines dans lesquels nous étions faibles en Australie et à cause desquels nous n’avons pas pu exploiter tout le potentiel de la voiture. Nous nous attendons à voir les effets des corrections apportées », annonce Mattia Binotto, directeur technique et, depuis cet hiver, team principal de l’écurie italienne.
Il ne faut pas oublier que le circuit de Melbourne présente des caractéristiques extrêmement particulières et comme le souligne Toto Wolff , « un seul Grand Prix ne suffit pas à déterminer la hiérarchie pour la suite de la saison ».
Tout comme les performances aux essais de pré-saison ne permettent pas de déterminer les résultats tout au long de l’année.
Blaise Vanderlinden
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