© AFP

F1 : victoire gênante de Vettel au Grand Prix de Malaisie (vidéo)

L’Allemand Sebastian Vettel (Red Bull-Renault), parti en pole position, a remporté dimanche un Grand Prix de Malaisie torride et égalé Sir Jackie Stewart au palmarès des victoires en Formule 1, 27 chacun, grâce à un dépassement controversé sur son coéquipier Mark Webber.

Cette manoeuvre du 46e tour a incité le triple champion du monde en titre, âgé de 25 ans seulement, à faire aussitôt son mea culpa, en public, sur le podium, et à s’excuser platement auprès de son coéquipier de 36 ans, vétéran du plateau 2013. « Il faisait très chaud aujourd’hui. Je me suis raté. J’ai fait une erreur. Je veux m’excuser auprès de Mark. Si j’ai l’occasion de me rattraper dans l’avenir, je le ferai », a dit Vettel, sans toutefois indiquer les modalités précises du renvoi d’ascenseur qui pourrait effacer, un jour, cette victoire entachée d’une désobéissance avérée.

Vettel a été pris en défaut quand il a tenté, en pneus neufs et donc plus rapide, de dépasser son coéquipier, alors que l’écurie triple championne du monde, comme Vettel, venait de demander à Webber, sur sa radio de bord, de lever le pied et de gérer ses pneus jusqu’à un doublé qui semblait certain.

« On a choisi la bonne stratégie, on contrôlait la course, je pensais qu’on allait conserver ce résultat, c’était ce qu’on avait prévu avec l’équipe. Puis Seb a pris sa propre décision… », a dit Webber, dépité, juste après l’arrivée. Les excuses de Vettel l’ont un peu calmé et il a pu expliquer un peu mieux ses sentiments, lors d’une conférence de presse surréaliste. « Les consignes de course, ce n’est pas évident, mais ça fait partie de la F1. Je suis un fan de sport, on aimerait tous que tout soit toujours beau et pur, mais il ne faut pas être trop naïfs non plus », a reconnu Webber, après avoir confié que « pendant les 15 derniers tours », il avait « pensé à beaucoup de choses ». Il a prévu de récupérer cette semaine en Australie, sur sa « planche de body-surf ».

Double psychodrame

Le podium a été complété par le Britannique Lewis Hamilton, son premier dans une Mercedes, mais lui aussi était tout penaud. Il s’est même excusé d’être là, car son coéquipier Nico Rosberg, finalement 4e, avait dû lever le pied en fin de course, à la demande de son écurie, pour ne pas compromettre un résultat très satisfaisant pour l’écurie allemande.

La bagarre entre les deux pilotes Mercedes a été très serrée, jusqu’au bout, puis Hamilton a estimé, lui aussi en public, que « Nico aurait dû être sur le podium à ma place, car il a fait une meilleure course que moi. Je saurai m’en souvenir si l’occasion se présente », a même ajouté le champion du monde 2008, en suivant l’exemple de Vettel.

Bien avant ce double psychodrame, Vettel avait bénéficié, dès le 2e tour, de l’abandon de Fernando Alonso (Ferrari). L’Espagnol a abîmé son aileron avant en tentant de le suivre, au 1er tour, puis ne s’est pas arrêté immédiatement pour le changer. Du coup, quand Webber s’est porté à sa hauteur, au début du 2e tour, l’aileron de la Ferrari s’est affaissé brutalement et elle a tiré tout droit dans le bac à graviers.

Cette course intense, entamée en pneus intermédiaires sur une piste humide, a été rythmée par de nombreux changements de pneus: quatre pour les cinq premiers et trois seulement pour les Lotus du Français Romain Grosjean, 6e, et du Finlandais Kimi Räikkönen, victorieux en Australie mais seulement 7e dimanche. Une course vraiment à la gomme, dans une sorte d’étuve, conclue par un doublé au goût amer.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire