F1: une dernière passe d’armes entre Vettel et Leclerc à Abou Dhabi ?
Après l’accrochage qui les a mis hors course au Brésil, la rivalité entre Sebastian Vettel et Charles Leclerc chez Ferrari devrait être l’un des ingrédients du dernier Grand Prix de la saison de F1 à Abou Dhabi ce week-end.
Elle était déjà l’objet de la plupart des questions posées à Leclerc sur le paddock jeudi, en l’absence de son équipier, resté un peu plus longtemps à la maison pour la naissance de son troisième enfant.
« Nous ferons en sorte que cela ne se reproduise pas », promet l’intéressé.
Depuis le GP inaugural en Australie, où le Monégasque demandait déjà à dépasser son aîné, la lutte de pouvoir entre le jeune ambitieux et le quadruple champion du monde 2010-2013 n’a cessé de s’intensifier.
Elle a culminé à Interlagos mi-novembre: lors d’une tentative de dépassement du plus jeune, Vettel a résisté, leurs monoplaces se sont touchées et tous deux ont abandonné.
« Nous en avons parlé et essayé de comprendre la situation. Chacun a sa part de responsabilité, assure le pilote de 22 ans. C’est clair et nous allons désormais de l’avant. »
Et d’ajouter: « Nous sommes toujours autorisés à courir l’un contre l’autre. Il faut juste être un peu moins agressifs, se laisser un peu plus de place pour que cela ne se reproduise pas. »
Les titres mondiaux attribués au Britannique Lewis Hamilton et à son écurie Mercedes, sa bagarre avec le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull) pour la troisième place au championnat est le principal enjeu du week-end.
« C’est toujours bien de finir sur le podium, surtout pour ma première saison chez Ferrari (sa deuxième en F1, ndlr), donc je vais tout donner pour cela, même si une différence de onze points représente beaucoup à rattraper en une course », remarque Leclerc.
Au-revoir pour Hülkenberg et Kubica
Derrière eux, la lutte la plus serrée est celle pour la sixième position, avec les invités surprise du podium brésilien, le Français Pierre Gasly (Toro Rosso) et l’Espagnol Carlos Sainz Jr (McLaren), à égalité avec 95 points, talonnés par le Thaïlandais Alexander Albon (Red Bull) avec 84 unités.
Chez les constructeurs, les quatre premières places sont acquises à Mercedes, Ferrari, Red Bull et McLaren, mais huit points seulement séparent Renault, cinquième, de Toro Rosso, sixième, et Alfa Romeo, huitième, n’est qu’à dix longueurs de Racing Point, septième.
Or plus haute est la position d’une écurie au championnat, plus importante est la part des revenus commerciaux générés par la F1 qui lui est redistribuée.
Les regards se portent également vers l’Allemand Nico Hülkenberg (Renault) et le Polonais Robert Kubica (Williams), qui pourraient vivre leur dernier GP, faute de disposer d’un volant l’an prochain.
Hülkenberg est remplacé par le Français Esteban Ocon, qui prendra ses fonctions dès les essais de fin de saison mardi et mercredi sur ce même circuit de Yas Marina.
Le Canadien Nicholas Latifi a lui été officialisé chez Williams jeudi. Il officie encore cette saison en Formule 2 et comme pilote de réserve pour l’écurie britannique.
Mauvaise nouvelle, enfin, pour le Finlandais Valtteri Bottas (Mercedes): il prendra le départ en fond de grille dimanche après un changement de moteur au-delà du quota autorisé par saison à la suite de sa panne à Sao Paulo.
Il peut toutefois être rassuré par le fait que le GP d’Abou Dhabi, qui requiert de s’adapter à des conditions changeantes avec la tombée de la nuit, réussit particulièrement bien à son équipe. Depuis 2014, les Flèches d’argent ont dominé sans discontinuer qualifications et courses!
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