Dix circuits qui ont fait le légende de la F1
A l’occasion du 1000e Grand Prix de Formule 1, qui aura lieu ce week-end en Chine, retour sur l’histoire de la catégorie reine du sport automobile à travers dix circuits de légende:
Interlagos (Brésil): 36 GP depuis 1973
Le Brésil a donné à la F1 quelques-uns de ses plus grands champions (Emerson Fittipaldi, Nelson Piquet et Ayrton Senna, qui totalisent à eux seuls huit titres mondiaux) et quelques-unes de ses plus grandes courses sur le circuit d’Interlagos, à Sao Paulo, dans une ambiance unique. Depuis 2004, il est disputé en fin de saison et a donc à plusieurs reprises couronné le champion du monde. A ce titre, on n’oubliera pas la deuxième victoire du Brésilien Felipe Massa en 2008. Celui-ci a en effet cru être sacré pendant quelques secondes, jusqu’à ce que le Britannique Lewis Hamilton ne parvienne à dépasser l’Allemand Timo Glock dans l’ultime virage pour s’offrir le titre pour un point !
Nürburgring (Allemagne): 40 GP entre 1951 et 2013
Le Nürburgring, dans l’Ouest de l’Allemagne, a accueilli les Grand Prix d’Allemagne, d’Europe et du Luxembourg sur des tracés différents. Celui d’origine, la Nordschleife (boucle nord) ou « enfer vert », considéré comme l’un des plus dangereux au monde, a vu cinq pilotes de F1 perdre la vie. En 1976, la piste de plus de 20 km et 176 virages a été le théâtre d’un accident qui a marqué l’histoire: celui dont l’Autrichien Niki Lauda, dont la voiture a pris feu après avoir heurté un rail de sécurité et avoir été percutée par plusieurs monoplaces, est miraculeusement sorti vivant. Plus utilisée en F1 depuis cette même année, la Nordschleife continue d’être empruntée par d’autres catégories.
Monaco: 65 GP depuis 1950
Tracé dans les rues de Monaco, le circuit est réputé tant pour les prouesses qu’il demande aux pilotes à cause de son étroitesse que pour son ambiance de strass et de paillettes. C’est le GP que tous ou presque rêvent de gagner, d’autant que de nombreux pilotes ont élu domicile en Principauté. Avec six victoires, Senna en est le maître, devant le Britannique Graham Hill et l’Allemand Michael Schumacher (5). Les éditions 1966 et 1996 ont marqué les esprits, avec seulement quatre et trois monoplaces respectivement à l’arrivée !
Monza (Italie): 68 GP depuis 1950
Depuis sa création en 1950, le Championnat du monde fait étape tous les ans sur le circuit de Monza, au nord de Milan, le plus rapide de la saison avec ses longues lignes droites entrecoupées de chicanes et de virages rapides. Le Finlandais Kimi Räikkönen (Ferrari) y a signé en qualifications en 2018 le tour le plus rapide de l’Histoire, en 1 min 19 sec 119/1000 à 263,587 km/h de moyenne. Vers la fin des années 1950, il comportait un anneau de vitesse, aujourd’hui abandonné, qui demeure un lieu de pèlerinage.
Reims (France): 11 GP entre 1950 et 1966
Ecrin du premier Grand Prix de France en 1950, le circuit de Reims-Gueux était un tracé semi-permanent en forme de triangle, empruntant des routes ouvertes en temps normal à la circulation, au bord desquelles il a fallu abattre des arbres et détruire des maisons pour limiter les risques. Il a été le théâtre de la victoire de l’Italien Giancarlo Baghetti lors de son tout premier GP en 1961 et celui de la mort d’un autre Italien, Luigi Musso, en 1958. Les circuits du Castellet, de Magny-Cours, de Rouen-les-Essarts, de Dijon-Prenois, de Clermont-Ferrand et du Mans ont également accueilli des GP de France.
Silverstone (Grande-Bretagne): 52 GP depuis 1950
Le circuit de Silverstone a accueilli la première course de F1, le 13 mai 1950, remportée par l’Italien Giuseppe Farina (Alfa Romeo). Situé sur une ancienne base de la Royal Air Force (RAF), il voit la plupart des écuries, basées dans un triangle entre Birmingham, Londres et Bristol, évoluer à domicile. Très rapide, il fut particulièrement prisé du Français Alain Prost et désormais d’Hamilton (cinq victoires chacun). Son inscription au calendrier après 2019 n’est toutefois pas assurée du fait des coûts d’organisation très importants. Les circuits d’Aintree et de Brands Hatch, également mythiques, ont aussi accueilli la manche britannique.
Suzuka (Japon): 30 GP depuis 1987
Particulièrement populaire auprès des pilotes et des fans, le circuit de Suzuka présente la particularité d’être en huit et non en boucle, un pont enjambant la piste. Organisé en fin de saison, il a vu Senna remporter ses trois titres mondiaux en 1988, 1990 et 1991. En 1989 et 1990, il a également été le théâtre d’affrontements d’anthologie entre Senna et Prost. C’est là que le Français Jules Bianchi a fait en 2014 l’accident qui a causé sa mort un an plus tard.
Spa-Francorchamps (Belgique): 51 GP depuis 1950
Unanimement cité par les pilotes comme l’un de leurs favoris, le circuit de Spa-Francorchamps, dans les Ardennes belges, est le plus long au calendrier (7,004 km). Très rapide et vallonné, le tracé belge a hérité du surnom de « toboggan des Ardennes ». Sa partie la plus célèbre est le Raidillon de l’Eau Rouge, une côte à 17% survenant après une cuvette. Aujourd’hui, les pilotes le négocient à fond, à plus de 300 km/h. Conçu en 1921, le tracé original de 14,981 km avait la forme d’un triangle et utilisait des routes ouvertes en temps normal à la circulation.
Watkins Glen (Etats-Unis): 20 GP entre 1961 et 1980
Le GP des Etats-Unis a connu deux premières éditions à Sebring (Floride) et Riverside (Californie) avant d’être disputé à Watkins Glen, dans l’État de New York. Ce circuit a été le théâtre des premiers succès de l’Autrichien Jochen Rindt, d’Emerson Fittipaldi ou encore du Français François Cevert, ainsi que d’une victoire magistrale du Canadien Gilles Villeneuve sous la pluie en 1979. Cevert y a trouvé la mort en 1973.
Zandvoort (Pays-Bas): 30 GP entre 1952 et 1985
Le circuit néerlandais de Zandvoort, situé au bord de la mer du Nord, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest d’Amsterdam, serpente entre les dunes. Très rapide, il a été le théâtre de sorties de piste spectaculaires et parfois meurtrières (Piers Courage en 1970 et Roger Williamson en 1973) qui ont conduit à modifier son tracé. Tombé en désuétude après son abandon en 1985, il a été rénové à la fin des années 1990 et pourrait de nouveau accueillir des F1 prochainement, alors que les Pays-Bas se passionnent pour leur ressortissant Max Verstappen.
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