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Dakar 2015 – étape 8: Alrajhi offre une première victoire au team belge de Jean-Marc Fortin

Le bizuth saoudien Yazeed Alrajhi a brisé l’hégémonie des Mini, victorieuses des sept premières étapes du rallye Dakar 2015, en s’imposant dimanche avec sa Toyota à l’issue de la vertigineuse descente de la dune géante d’Iquique, face au Pacifique, devant… deux Mini.

Déjà trois fois sur le podium, Alrajhi a enfin découvert la plus haute marche avec cette huitième étape entre Uyuni (Bolivie) et la côte chilienne, longue de 806 km, dont 510 chronométrés. Une consécration pour ce pilote qui aurait dû prendre le départ du Dakar en 2014, avant d’être contraint à l’abandon pour une blessure au dos.

Vainqueur du rallye d’Egypte en mai, devant le Qatari Nasser Al-Attiyah, toujours leader au classement général de ce Dakar, le Saoudien a il est vrai un copilote de choc avec l’Allemand Timo Gottschalk, vainqueur du Dakar 2011 aux côtés de… Al-Attiyah justement. Un atout qui a dû lui servir lors de la périlleuse navigation exigée dans la mer de dunes qui surplombe Iquique.

Toyota enfin devant donc, après un 100% Mini qui commençait à lasser, avec trois victoires pour l’Argentin Orlando Terranova, trois pour Al-Attiyah, ses deux dauphins dimanche, et une pour le Russe Vladimir Vasilyev.

Il s’agit également du premier succès pour le team belge Overdrive de Jean-Marc Fortin. « Il y a bien sûr la joie que procure cette première victoire, mais il y a aussi de la frustration parce que Giniel a crevé en fin d’étape », déclare Fortin.

Le Sud-Africain Giniel De Villiers (Toyota), 2e du général, a été gêné par la poussière soulevée par un hélicoptère qui volait trop bas. Il a tapé une pierre et a crevé, finissant 4e de l’étape. « Giniel était suivi de près par un hélicoptère de la télévision française, qui a soulevé tellement de poussière que Giniel n’a plus rien vu et a crevé. Avant cela, il était en tête et avait 3 minutes d’avance sur Al Attiyah (MINI) », selon Fortin. « J’ai porté plainte auprès de la direction de course, j’attends leur décision ».

Mais si la domination de Mini était évidente au niveau des étapes, ce n’est pas le cas au général, où le vainqueur du Dakar-2011 est toujours talonné par deux Toyota, celle du Sud-Africain Giniel de Villiers, vainqueur en 2009, et quatrième dimanche, et celle d’Alrajhi. Et c’est bien entre ce trio, qui se tient en moins de 20 minutes, que devrait se jouer la victoire finale, samedi, à Buenos Aires, la Mini du Polonais Krzysztof Holowczyc, quatrième, étant déjà reléguée à près de 55 minutes.

Gonçalves vainqueur en motos

Finie donc l’étape marathon pour les autos, cet aller-retour entre Iquique et Uyuni avec une nuit sans aucune assistance dans la caserne du 4e régiment d’infanterie de l’armée bolivienne. Début en revanche pour les motos, qui après leur journée de repos samedi, se sont lancées dimanche à l’assaut de l’altiplano bolivien, pour leur septième étape.

A Uyuni, sur le podium où avaient défilé les quatre roues samedi, c’est le Portugais Paulo Gonçalves qui s’est présenté le premier dimanche, sur sa Honda, 14 secondes devant le tenant du titre espagnol Marc Coma et 30 secondes devant le « bleu » autrichien Matthias Walkner, tous deux sur KTM.

Journée mitigée pour Honda cependant : guidon cassé, à la suite d’une chute sous le violent orage qui a frappé Uyuni et son désert de sel, Joan Barreda Bort a concédé six minutes à Coma, quadruple vainqueur du Dakar. Et il ne le devance plus que de six minutes au général, son coéquipier « Speedy Gonçalves » étant lui revenu à 11 minutes.

La première femme du peloton, l’Espagnole Laia Sanz, 21e à Uyuni, a elle profité d’une journée gérée avec prudence pour grignoter deux places au classement général, où elle figure désormais à la 14e place. Première femme de l’histoire à avoir été recrutée comme pilote officielle d’une écurie –le Japonais Honda– elle se rapproche de plus en plus du Top 10, une performance qui n’est arrivée qu’une fois dans l’histoire du rallye !

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