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Dakar 2013 : Peterhansel s’offre une 60e victoire et la tête du classement

Le Français Stéphane Peterhansel, le champion historique du « Dakar », qui avait modestement démarré samedi la 34e édition du rallye-raid en 8e position au classement général, a montré les dents dimanche dans la 2e étape et repris, haut la main, la tête du podium au volant de sa Mini, signant sa 60e victoire d’étape sur le rallye.

Cette 2e étape, une boucle de 327 km, dont 242 de « spéciale » chronométrée, autour de Pisco (Pérou), n’était pas l’une des plus importante de l’épreuve, mais elle a marqué la véritable entrée en matière et, pour les autos, la première confrontation entre les buggies 2 roues motrices et les 4×4.

Entre océan Pacifique et contreforts de la Cordillère des Andes, sur un parcours de terre et sable, ergs et regs, traversé par d’imposantes dunes molles, Peterhansel était bien décidé à ne pas s’en laisser compter par son concurrent et ami, le « Matador » Carlos Sainz qui s’était imposé la veille avec son Buggy aux couleurs du Qatar. De fait, 24H plus tard, Sainz (vainqueur en 2010 sur VW) se retrouve en 11e position au classement général, à plus de 16 minutes du Français. Son coéquipier et ancien vainqueur en 2011, le Qatari Nasser Al-Attiyah, sur le même Buggy « Made in California », occupe la 6e place avec plus de 10 minutes d’écart avec Peterhansel.

Toujours humble, le pilote français a attribué le mérite de sa remontée spectaculaire à son copilote et navigateur Jean-Paul Cottret : « On s’en est sortis aujourd’hui grâce à la navigation. La vitesse, on l’a et on va encore progresser… », a-t-il commenté.

Quant à Sainz, il semble bien que c’est la navigation qui lui a joué des tours et, en l’espèce, « un éventuel problème de GPS », a-t-il laissé entendre.

Reste que la suprématie des Mini (1re et 2e place en 2012 et plus gros budget) est menacée de toutes parts. Par les buggies de Sainz et Al-Attiyah bien sûr, mais aussi par le Sud-Africain Giniel de Villiers (Toyota), 3e en 2012, qui talonne maintenant (à 2 minutes) Peterhansel à la 2e place du classement général.

Il y a aussi la « surprise », Ronan Chabot. Le Français, avec son buggy SMG, trône maintenant en 3e position.

Motos : Despres pas dans le rythme


Quadruple vainqueur en moto et en quête d’une cinquième victoire cette année, le Français Cyril Despres, au 2e jour du rallye, ne semble pas parvenir à trouver ses marques. Il n’occupe que la 5e place au classement général, à près de 9 minutes du leader, l’Espagnol Juan Barreda Bort sur Huqsvarna, vainqueur de la 2e étape.

Dimanche, Despres ne s’est classé que 12e de la 2e étape, à croire que la perte cette année de son coéquipier et « meilleur ennemi » chez KTM, l’Espagnol Marc Coma (forfait pour une blessure à l’épaule), l’a déstabilisé. L’année dernière, le tandem Despres/Coma avait fait la course en tête dès le départ et jusqu’au podium.

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Camions : nouvelle victoire de Colsoul, Bruynkens grimpe à la deuxième place

L’équipage composé des Néerlandais Gerard De Rooy et Darek Rodewald et de Tom Colsoul (IVECO), déjà vainqueur de la 1e étape samedi, a également remporté la 2e étape en camions. Serge Bruynkens (Tatra) et ses équipiers tchèques Loprais et Pustejovsky ont pris la deuxième place, ce qui leur permet d’avancer à la seconde place du classement général.

« Sur le plan de la navigation, c’était une étape difficile mais sur ce check-point particulier nous n’avons pas perdu beaucoup de temps. Nous avons vu beaucoup de participants tourner en rond à la recherche de ce check-point. Aujourd’hui, c’était clair que notre Tatra manquait de capacités pour rivaliser avec les Iveco. Surtout sur les parties de faux plat nous étions trop courts. Sans limiteur de vitesse à bord, nous devons toujours vérifier à quelle vitesse nous roulons car depuis cette année, la vitesse maximale est limitée à 150 km/h », déclare Bruynkens.

« Nous sommes heureux de cette seconde place et nous restons ainsi dans le sillage des leaders De Rooy et Colsoul. En ce qui concerne la vitesse pure, nous ne pouvons rien contre eux, donc nous devons essayer de maintenir un écart aussi faible que possible et chercher à leur mettre sous pression. »

Ce lundi, dévalant toujours la côte Pacifique, plein Sud, les concurrents vont rejoindre Nazca, une 3e étape de 343 km dont 96 km de « spéciale », toujours dans le sable, comme il est de tradition au « Dakar ».

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