José Riga
José Riga entraîne le Cercle Bruges, en tête de la D1B en compagnie de Roulers, et se rend samedi à OHL.
1. Le Cercle a pris un 6/6 à Westerlo et contre l’Union, réalisant un départ sans faute. Qu’est-ce qui peut aller de travers cette saison pour le favori de la D1B, qui a effectué vingt transferts entrants et vient encore de piquer au Lierse son meilleur buteur, Dylan De Belder ?
Ce qui peut aller de travers ? … Penser que nous sommes déjà champions. Tout le monde nous proclame favoris mais je ne pense pas qu’un journaliste connaisse la moitié de mes joueurs. Nous sommes une nouvelle équipe, qui compte beaucoup de joueurs de Ligue 2 et de CFA. La CFA est très différente de la D1B. Avec huit équipes et des tranches, c’est comme si on disputait des play-offs toute l’année en D1B. Nous voulons monter, comme OHL, Roulers, le Lierse et le Beerschot. Mais il est plus facile pour nos adversaires de nous attribuer le rôle de favoris. Tout le monde va jouer contre le Cercle comme si c’était le match de la saison. Nous devons gérer ça et conserver notre calme. On est favori sur le terrain, pas en paroles ni en noms. Nous avons pris six points sur six mais il y a encore beaucoup de points à gagner ou à perdre.
2. Le Cercle doit monter. L’AS Monaco le veut et le président Frans Schotte a insisté là-dessus. Cela génère-t-il une pression étouffante ?
J’y suis habitué, comme à l’obligation de former une équipe soudée en peu de temps. Mais les joueurs, c’est différent. Car il y a aussi la pression qui vient de la concurrence. Enfin, c’est un bon test car gérer la pression est une des clefs du succès. Le mieux est de faire chaque jour ce qui doit l’être pour être efficace le week-end. Chacun au sein du club doit mettre une bonne pression, pas une négative.
3. Combien des talents mis à la disposition du Cercle pourront-ils émerger plus tard à Monaco, selon vous ?
C’est encore difficile à dire car je ne les connais pas encore assez pour jauger les aspects requis dans un club qui a été champion de France et a atteint les demi-finale de la Ligue des Champions. Notre objectif est clair : faire progresser tous les joueurs. Ça nous rapprochera automatiquement de notre autre objectif, la promotion.
4. Le principal objectif du Cercle, voire sa raison d’être, a toujours été d’offrir leur chance aux jeunes du cru. Or, pour le moment, il n’y a pas de jeunes du Cercle sur le terrain ni sur le banc. Le Cercle est-il resté lui-même, après sa reprise par Monaco ?
Nos problèmes financiers, que partagent beaucoup de clubs belges, rendaient un partenariat indispensable. L’AS Monaco est un des meilleurs partenaires possibles. Pas seulement pour l’argent mais aussi pour son expertise.Il veut absolument conserver l’identité du Cercle et le rendre progressivement plus professionnel, améliorer sa qualité. L’équipe fanion constitue la première étape mais nous n’oublions pas nos jeunes.
5. Quelle est l’ampleur de votre désir personnel de monter, pour retravailler au plus haut niveau belge et y faire vos preuves ?
Je ne songe qu’à ceci, exclusivement : faire de mon mieux pour le Cercle et Monaco. Ce n’est pas que moi, José Riga, qui veuille faire mes preuves. J’ai bien progressé au sein du football belge, avant de choisir un autre objectif, avec mon travail au Qatar, à l’AC Milan et dans différents clubs de France et d’Angleterre. Parce que je veux toujours apprendre. La saison passée, on m’a demandé de donner un coup de main ici et, pour être franc, ce n’était pas le choix le plus sexy. J’ai joué en Europa League avec le Standard et j’ai été le premier entraîneur belge à travailler en Angleterre mais le principal défi a sans doute consisté à co-décider de la survie du Cercle. Je suis content d’y être parvenu avec les autres et de pouvoir désormais travailler de manière professionnelle. Je m’investis avec énormément de plaisir dans ce projet, au quotidien.
Christian Vandenabeele
» En D1B, c’est comme si on jouait les PO1 toute la saison. » José Riga
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