Jeunes GARDIENS
Dany Verlinden doit amener les jeunes Belges Stijn Stijnen (23 ans) et Glenn Verbauwhede (19 ans) au niveau de Tomislav Butina (30 ans).
Dany Verlinden : » En équipe Première, le niveau est beaucoup plus élevé qu’en Espoirs. On ne joue plus pour son plaisir mais pour la gagne. Cela engendre de la pression. Lorsqu’on est jeune, on peut se permettre l’une ou l’autre fantaisie mais au moment où les choses sérieuses commencent, il faut s’appliquer. Dans un club comme le nôtre, on ne fait pas n’importe quoi. Il faut tenir compte des autres et de temps à autre je devrai ramener Glenn Verbauwhede les deux pieds sur terre. Comme lorsqu’il s’est amené dans le vestiaire avec ses cheveux en crête. Je lui ai dit que je n’avais pas de problème avec sa coupe de cheveux mais qu’il ne pourrait plus se le permettre en équipe A « .
Verbauwhede : » J’étais encore beaucoup plus jouette avant ! J’aime toujours bien faire une blague mais une fois sur le terrain, je sais ce qu’il me reste à faire. J’ai parfois été trop direct, chose que je dois rectifier. Je pense qu’avec Dany en tant que maître d’apprentissage, je vais beaucoup évoluer. Cette coupe de cheveux osée était le résultat d’un pari que j’ai gagné et qui m’a valu de l’argent. J’ose des choses mais on ne me fera pas facilement tourner la tête. Surtout que je vis seul depuis peu et que je vais devoir me débrouiller dans la vie à présent. Et dans le vestiaire, les aînés me remettront vite à ma place… »
Verlinden : » La saison dernière, il était déjà plus souvent dans notre vestiaire que dans celui des Espoirs. Glenn est techniquement très doué. Il peut jouer des deux pieds, ce qui représente un avantage. Selon moi, il peut devenir un très bon gardien, si la tête suit. Mais cela, il doit y travailler, c’est son problème. De mon côté, je le formerai à la dure, s’il le souhaite. Autant Glenn que Stijn Stijnen ont un avantage considérable : ils jouent sans arrière-pensées, quoi qu’il arrive. C’est la bonne attitude. Dejan Nemec, par exemple, est un très bon gardien mais il voulait tout le temps que ses matches soient parfaits, ce qui est impossible. Quant à Stijn, c’est quelqu’un de très impulsif, sur le terrain comme en dehors « .
Stijnen : » Ma mère est italienne, c’est peut-être la cause de cette impulsivité ! J’aborde tout ce que je fais avec une mentalité de gagnant. Si je perds, je deviens fou. Je ne trouve pas que c’est un défaut et ça me dérange lorsque certains utilisent ce trait de caractère pour dire que je ne suis pas encore mûr pour le plus haut niveau. Il y a être impulsif et impulsif. Celui qui est méchant va se venger par un tacle assassin. Moi, je suis plutôt du genre à ruminer toute une soirée parce que j’ai mal dégagé un ballon et que nous avons perdu « .
Verlinden : » Stijn est impulsif et réagira vite verbalement, mais il fera moins de frasques que Glenn. Stijn possède des qualités intrinsèques mais on ne peut pas attendre d’un gardien qui jouait encore en 1re Provinciale il y a quatre ans de percer directement au plus haut niveau. En 2003-2004, il a perdu un an et n’a pas pu progresser. Quand on passe de keeper n° 2 à n° 3, c’est dur à encaisser, surtout pour un jeune gars comme lui. Il faut passer par ces moments, je le sais d’autant mieux que j’ai vécu la même situation que lui. En tant que joueur, il faut continuer à travailler, il n’y a pas d’autre remède. Sur le plan technique aussi, Stijn a fait d’énormes progrès depuis son arrivée à Bruges. Au début, je me posais des questions sur ses qualités, mais je relativisais en me rappelant qu’il venait de P1. A cet égard, Glenn a reçu une meilleure formation, il a rejoint le Club depuis plus longtemps « .
Stijnen : » On peut en effet dire que je suis moins formé techniquement puisque je viens de P1. Mais j’ai l’avantage d’avoir joué en équipe Première depuis mes 16 ans. J’ai donc appris à disputer des rencontres sous une certaine pression et ce fut un apprentissage très utile « .
Verbauwhede : » Savez-vous que je fus joueur de champ à Waregem pendant six ans ? D’abord en tant qu’attaquant, ensuite en défense parce que j’étais trop lent. Par après, j’ai joué au goal parce que j’avais tendance à manger trop de hamburgers ! Je ne suis devenu gardien qu’à 12 ans, âge auquel j’ai rejoint Bruges. Mon avantage est d’avoir poursuivi ma formation à l’école sportive de Meulebeke, où j’ai eu 2000 heures d’entraînement supplémentaires. Mais je reste jaloux que Stijn soit si fort sur sa ligne et en prise de balle. Evidemment, quand on s’entraîne quelques années avec Dany… »
Stijnen : » On apprend à bien capter les ballons ! Avant, j’avais tendance à systématiquement repousser la balle des poings. Dany est venu me trouver et m’a demandé si j’étais un boxeur ! C’est à présent sur le plan de la pression mentale que je vais devoir faire mes preuves. J’ai joué deux rencontres, certes concluantes, mais je n’ai encore rien prouvé. Comme le dit Dany, d’abord fournir des prestations dans la durée, ensuite on pourra dire si je réussirai ou pas « .
Verlinden : » L’âge n’a pas d’importance. Que l’on ait 20, 30 ou 40 ans, le meilleur à ce poste doit jouer. Pour Glenn, c’est une année de transition. Il doit d’abord passer l’étape que Stijn a déjà franchie et ensuite voir comment il évolue « .
Christian Vandenabeele
» Il faut S’APPLIQUER. Dans un club comme le nôtre, ON NE FAIT PAS N’IMPORTE QUOI »
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