Hockey sur gazon: l’analyse vidéo, l’un des secrets du mur Vincent Vanasch
Si Vincent Vanasch est l’un des meilleurs gardiens du monde depuis plusieurs années ce n’est pas pour rien. Le Bruxellois est un stakhanoviste qui ne néglige aucun détail dans sa préparation et sera encore l’un des hommes sur lesquels compteront les Red Lions pour se hisser en finale de la Coupe du monde.
Si l’on connait les qualités de Vincent Vanasch sur un terrain de hockey, celles que le portier belge possède en dehors de son cercle sont aussi importantes que peu visibles du grand public. Méticuleux et cartésien, ‘The Wall’ prépare chaque match dans les moindres détails, s’appuyant notamment sur une large base de données d’images qu’il regarde et classe lui-même.
Le Bruxellois est l’un des moteurs de l’équipe au moment de travailler les pc défensifs. « Je regarde tous les pays et hiérarchise les sleepers et les phases adverses. Cela me permet d’avoir une première indication, de bien visualiser », a dit Vanasch. « Je connais tous les joueurs adverses et leurs numéros. Avant chaque pc défensif, je donne quelques consignes à mes équipiers. Il faut être précis car nous n’avons que 40 secondes. Mes équipiers sont au courant de tout, ils ont ma base de données et j’essaye de leur donner un maximum d’informations lors de nos réunions. »
Pour Vanasch, cette préparation est nécessaire avant chaque match. « Quand j’ai fait ce que je devais et que les gars savent ce qu’ils doivent faire, je peux entrer tranquillement dans mon match. » Même s’il est aidé par l’analyste vidéo Emily Calderon, qui filme tout, c’est le gardien qui classe les vidéos selon ses critères. « C’est un travail de longue haleine. J’aime faire ça moi-même car cela me permet de déjà mieux connaitre toutes ces données », a expliqué Vanasch lors de cette Coupe du monde.
Lors de l’Euro 2019 en Belgique, ce stakhanoviste avait été récompensé en faisant appel à la vidéo en demi-finale contre l’Allemagne, dont le stoppeur s’aidait de la main pour mettre son sleeper dans les meilleures conditions. « Ils le faisaient déjà en 2012. On savait que les jeunes avaient appris cette technique et on l’a sorti au bout moment. Cela a totalement changé la face du match et c’est grâce à toutes ces analyses. »
Mardi contre la Nouvelle-Zélande, celui qui connait les moindres habitudes de chaque sleeper du tournoi a une nouvelle fois réalisé plusieurs parades décisives, notamment sur sa première intervention du match juste avant la pause. Alors que le tournoi va entrer dans sa phase décisive, la Belgique pourra assurément encore compter sur son ange gardien, déjà décisif lors des séances de shoot-outs en finale de la dernière Coupe du monde face aux Néerlandais puis dans le duel pour l’or olympique contre les Australiens.