C’éTAIT SUPÄR !
Le Suédois qui termine sa carrière de joueur cette saison a sélectionné et commenté 15 photos essentielles de son parcours pro.
Le vendredi 5 mai prochain, à l’occasion de la visite de Zulte Waregem à Anderlecht, Pär Zetterberg fera ses adieux à un club qu’il aura servi pendant quasi 20 ans sans interruption. Malgré l’insistance du président Roger Vanden Stock qui souhaite toujours le voir rempiler, le médian suédois tirera sa révérence pour de bon ce soir-là. Avec l’espoir que sa sortie, définitive, coïncide avec le 28e sacre de l’histoire presque séculaire des Mauve et Blanc. Et le neuvième titre de champion pour lui… même si trois d’entre eux ont été obtenus lors de sa période athénienne.
Depuis le début de la saison, Zet a effectué sa tournée d’adieu en Belgique. Le week-end passé, il a ainsi pris congé du Mambourg, un stade où il aura aussi laissé une trace. A moins d’un mois de sa retraite, nous avons demandé au plus belge des joueurs scandinaves de feuilleter ses albums aux souvenirs. Il s’est exécuté de bonne grâce et en a extrait une quinzaine de photos qui constituent autant de jalons de son parcours.
1. Roi des tournois
» Je suis arrivé à Anderlecht à l’âge de 16 ans en provenance de mon club de formation en Suède, Falkenberg. J’avais été repéré par feu Jean Dockx, qui était alors chef de la prospection au Sporting, à l’occasion d’un tournoi à Odense qui réunissait toutes les sélections nationales Scolaires du nord de l’Europe : la Norvège, la Suède, la Finlande, le Danemark et l’Islande. J’ai débarqué à Neerpede en octobre 1986 aux fins d’un essai de dix jours. Mon premier test, face aux réservistes de Seraing, fut un échec complet. J’étais tellement nerveux que j’ai joué comme une patate ( il rit). Le deuxième s’avéra nettement plus probant et, dans la foulée, j’ai été enrôlé. J’ai fait mon écolage sous Philippe Van Wilder et en Juniors, j’ai été confié aux bons soins de Pierre Hanon. Je faisais partie d’une génération qui avait vraiment fière allure avec Bertrand Crasson et Johan Walem, entre autres. Lors des compétitions de jeunes, nous l’emportions toujours haut la main, même face à des teams étrangers de renom. Je me souviens notamment de quelques prestations de choix, aux tournois de Croix et Montaigu notamment. A l’une ou l’autre reprises, j’avais été désigné meilleur joueur de l’épreuve. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que je pouvais faire carrière dans le monde du football. Pour moi, l’exemple à suivre c’était Charly Musonda. Incorporé dans le noyau de Première dès l’arrivée de Georges Leekens en 1987, il faisait alors régulièrement la navette entre les A et les jeunes. Pour Berre, Jo et moi-même, il était notre source d’inspiration « .
2. Mambourg toujours
» Au même titre que Crasson, j’ai été incorporé dans le groupe pro en 1989, lors de l’arrivée au Parc Astrid du mentor néerlandais Aad De Mos. Mais si celui-ci avait mon ami Berre à la bonne, il n’était pas du tout convaincu de mes qualités. D’après lui, le diabète que j’avais contracté quelques mois plus tôt allait m’empêcher de faire carrière. J’ai été rongé par le doute et j’ai même songé à tout abandonner et à retourner dans mon pays natal. En 1991, alors que je végétais chez les doublures, un homme m’a finalement tendu une main salutaire : Georges Heylens. Entraîneur des Zèbres à cette époque, je lui avais tapé dans l’£il à l’occasion d’un match entre les B d’Anderlecht et leurs homologues du Mambourg. Durant plusieurs semaines, l’ancien international du RSCA se révéla un spectateur assidu de nos rencontres à Neerpede. Au bout de l’une d’entre elles, il me demanda si je n’avais pas envie de fourbir mes armes à Charleroi, où une place de titulaire m’était quasiment réservée, selon ses propres dires. Pour moi, qui avais absolument besoin de m’affirmer au plus haut niveau, c’était l’occasion rêvée et j’ai donc rallié l’autre Sporting, en 1991. Jamais je n’oublierai ces deux saisons passées là-bas. J’y ai tissé des liens pour la vie avec des gars fabuleux comme Dante Brogno, Eric Van Meir et Frédéric Jacquemart entre autres. Fred était d’ailleurs du déplacement européen avec Anderlecht à Liverpool cette saison. Comme quoi, les rapports qui nous unissent sont vraiment très solides. Avec le public carolo, l’affection n’a jamais cessé non plus. C’est toujours avec le même plaisir que je retourne au Mambourg. Même si, avec les Mauves, j’y ai connu des fortunes diverses « .
3. Débuts en Ligue des Champions
» Pendant mes deux années d’exil à Charleroi, Anderlecht avait fait son entrée en matière en Ligue des Champions. Sa première expérience à ce niveau, en 1991-1992, s’était limitée au premier tour de la phase des poules, avec des matches contre l’Etoile Rouge Belgrade, la Sampdoria ainsi que le Panathinaïkos. Après une participation en Coupe de l’UEFA la saison suivante, toujours sans moi, ce fut enfin à mon tour, à l’automne 93, de plonger dans le grand bain de la plus prestigieuse des compétitions européennes. Au bout de deux rounds préliminaires contre l’HJK Helsinki et le Sparta Prague, j’ai effectué mon maiden– match en phase de poules, le 24 novembre, contre l’AC Milan. Face à une phalange emmenée par le capitaine Franco Baresi et où l’on retrouvait déjà Paolo Maldini et Alessandro Costacurta, qui font toujours partie des meubles aujourd’hui chez les Rossoneri, nous avions livré une toute bonne rencontre. Malgré un nul vierge, nous nous étions forgés, sur une aire de jeu enneigée, la meilleure opportunité de la partie avec une balle sur la barre expédiée par Johan Walem. Au retour, les deux équipes n’avaient pu, une fois de plus, se départager. Avec le recul, et compte tenu de la grandeur d’un adversaire qui vient de se qualifier, à nouveau, pour les demi-finales de la Ligue des Champions, je me fais la réflexion qu’avec nos moyens, nous ne manquions pas de mérite. D’autant plus que dans notre groupe, nous avions réussi à prendre la mesure, au Parc Astrid, du FC Porto. Un à zéro grâce à Luc Nilis. C’était vraiment pas mal « .
4. Werder misère
» Le troisième opposant dans cette fameuse phase de poules de la Ligue des Champions 1993-1994 me donne toujours des boutons aujourd’hui. Et pour cause, puisqu’il s’agit du Werder Brême, face auquel nous n’avions pas récolté la moindre petite unité dans cette épreuve. Si le dernier match, perdu 1-2 au stade Constant Vanden Stock, comptait pour du beurre, le premier, programmé juste après nos débuts à domicile contre l’AC Milan, aurait pu et dû nous offrir de jolies perspectives. De mémoire de joueur, je ne pense pas que le RSCA ait livré un jour un meilleur match en déplacement, en Coupe d’Europe, que ce soir-là, au Weserstadion. Après une première mi-temps de rêve, ponctuée par des buts de Philippe Albert et un doublé de Danny Boffin, nous menions 0-3 ! Par la suite, sous une pluie diluvienne, nous avions malheureusement pris eau de toutes parts : 5-3. Ce match-là nous aura fait très mal. Non seulement sur l’instant mais également au décompte final, ces dernières années. Allez savoir pourquoi mais il y avait toujours eu, par le passé déjà, un décalage entre la bonne tenue du RSCA à domicile et ses prestations souvent très maigres à l’extérieur. A Brême, au terme des 45 minutes initiales, chacun était persuadé que le signe indien était enfin vaincu et que d’autres temps forts nous étaient enfin promis en dehors de nos terres. Ce renversement de vapeur inattendu a eu pour effet d’accentuer tant et plus nos doutes, par après. A l’analyse, on observera d’ailleurs qu’il aura fallu patienter quatre ans à partir de cette soirée de misère pour que le club renoue une nouvelle fois avec un succès en déplacement. C’était chez les modestes Ukrainiens de Vorskla Poltava, le 12 août 1997. C’est dire si le RSCA a traîné cette défaite en Allemagne comme une casserole « .
5. Une fameuse béquille
» Cette même saison 1993-1994, marquée déjà par une fameuse tuile européenne, aura malheureusement eu d’autres conséquences fâcheuses pour moi. Avant d’accueillir le FC Porto à Anderlecht, le 2 mars 1994, je m’étais fait une déchirure des ligaments croisés du genou droit à l’entraînement, tout seul. C’était la deuxième fois, depuis mon arrivée au club, huit ans plus tôt, que j’étais sujet à pareille blessure. En Juniors, c’était du côté gauche, mais la blessure n’avait pas eu de conséquences dramatiques pour moi. Elle m’avait privé d’un troisième titre chez les jeunes, c’est tout ( il rit). Ce coup-ci, c’était complètement différent. Mes performances sous la casaque anderlechtoise m’avaient, en effet, ouvert les portes de l’équipe nationale suédoise, qui vivait un âge d’or les Thomas Ravelli, Stefan Schwarz, Klas Ingesson, Anders Limpar, Thomas Brolin ou encore Kenneth Andersson. Cette année-là, mes compatriotes allaient terminer troisièmes à la World Cup, aux Etats-Unis, en battant la Bulgarie par 4 à 0 lors de la petite finale. Cet événement, malheureusement, se sera déroulé sans moi car je n’ai repris le collier qu’en toute fin de saison, à un moment où la sélection suédoise avait déjà pris forme. C’est râlant « .
6. L’or au pied
» Une première distinction individuelle a toujours une saveur particulière. Le Soulier d’Or 1993 n’échappe pas à la règle. Il couronnait à la fois mes six derniers mois au Mambourg, marqués par une participation à la finale de la Coupe de Belgique face au Standard et mes réels débuts au Sporting, puisque, avant de partir chez les Zèbres, je n’avais fait que deux apparitions en équipe Première. Mon prix avait la particularité de récompenser deux clubs. Par la suite, j’ai encore obtenu le trophée en 1997, tout en inscrivant pour la toute première fois mon nom, la même année, au Footballeur Pro, distribué par Sport/Foot Magazine. C’est un prix qui a une dimension toute particulière aussi, puisqu’il est décerné par l’ensemble des joueurs. Si je suis sensible à toutes ces marques d’estime, rien ne vaut cependant un trophée collectif. Comme un titre, ou une coupe nationale. Cette année, je croise les doigts pour empocher un neuvième sacre pour moi, le sixième avec le Sporting. S’il en est ainsi, ce sera le plus beau. Car contrairement à certains autres, gagnés aisément, il faudra s’arracher jusqu’au bout pour mériter celui-ci. Cette difficulté-là, précisément, ne le rendrait que plus beau et précieux « .
7. La Coupe jusqu’à la lie
» Si j’ai eu la chance de faire ample moisson de titres dans ma carrière, la Coupe ne m’a pas souvent porté chance. Une seule fois, seulement, j’ai eu l’honneur de la brandir. C’était en fin de saison 1993-1994. Nous l’avions alors emporté 2-0 contre le Club Bruges, à Sclessin. Je n’avais joué que dix minutes, cet après-midi-là, car je revenais tout juste de blessure après ma déchirure aux ligaments croisés. Par la suite, avec le RSCA, j’ai encore perdu une finale 4-2, après prolongations, face au Germinal Ekeren, en 1997. Depuis mon retour au Parc Astrid, en 2003, je n’ai guère été plus heureux. La première année, nous avions été battus par Beveren dans le dernier carré. La saison passée, ce fut au tour du Racing Genk de nous éliminer au stade des huitièmes de finale. Ce coup-ci, c’est le Verbroedering Geel qui a été notre bourreau, dès notre entrée en lice. Bizarrement, la Coupe ne m’a pas davantage porté bonheur en Grèce. L’Olympiacos a remporté, au total, 21 fois cette épreuve. Sa dernière victoire dans cette compétition date de l’année passée et la précédente remontre à 1999. Comme j’étais au Pirée entre 2000 et 2003, je suis donc resté les mains vides pendant tout ce temps. Trois titres nationaux ont, heureusement, rétabli l’équilibre dans la balance « .
8. Tout dans la tête
» Je tiens d’autant plus à cette photo qu’elle doit être à peu de choses près unique en son genre. Car un duel aérien n’a jamais été ma spécialité. Durant toute ma carrière, j’ai joué avec la tête mais rarement de la tête ( il rit). Ou bien, au moment où personne ne s’y attendait. Comme dans un match à Anderlecht, contre je ne sais plus quel adversaire et où, à même le sol, j’ai remis à un coéquipier un ballon qui était passé par hasard devant mon front. Pour le reste, le heading, chez moi, c’était zéro sur toute la ligne. Mais je suis quand même parvenu à gommer ce défaut. Une autre qualité que je n’ai jamais cultivée, c’est la vitesse. J’envie réellement Christian Wilhelmsson en la matière.
9. Un goût de trop peu
» Autant j’ai eu la chance de mon côté en formation de club, autant elle m’a boudé en équipe nationale. Après avoir brillé aux Etats-Unis, la Suède n’était pas parvenue à se qualifier pour la phase finale de la Coupe du Monde en France, en 1998. Je n’ai donc jamais disputé de rencontre à ce niveau et c’est une déception dans ma carrière. Dans le cadre du Championnat d’Europe des Nations, j’aurais pu pallier cette lacune et avoir même l’occasion de croiser le fer avec les Diables Rouges lors de l’EURO 2000. Mais j’ai préféré renoncer à cet événement, car ma vision du football ne concordait pas avec celle des deux sélectionneurs Tommy Söderberg et Lars Lagerbäck. C’est un manque énorme mais je ne regrette absolument rien.
10. L’autre Franky
» Deux garçons portant ce prénom m’auront tout particulièrement marqué durant ma trajectoire sportive. Frankie Vercauteren d’abord, que j’ai connu à la fois en tant que coach adjoint puis comme entraîneur principal, à Anderlecht, et que je seconderai un jour, au Parc Astrid, dans une autre fonction. Franky Van der Elst ensuite, face à qui j’ai livré un nombre incalculable de duels épiques lors des matches entre les Mauves et les Bleu et Noir. Le Brugeois est l’un des meilleurs demis défensifs que j’ai rencontrés au cours de toutes ces années. Et l’un des plus corrects aussi. Dans la même gamme, je m’en voudrais de ne pas citer le Standardman Guy Hellers, à l’attitude toujours noble aussi. A leur manière, c’étaient deux monuments du football belge « .
11. Maestro Enzo
» Si le Serbe Predrag Djordjevic est le meilleur footballeur que j’aie côtoyé durant ma carrière, lors de mon passage à l’Olympiacos, sur le plan belge, je ne suis pas peu fier d’avoir joué au côté d’un maestro comme Enzo Scifo. Beaucoup ont toujours prétendu qu’il n’y avait pas de place pour deux joueurs de profil semblable au nôtre dans une même équipe. Un raisonnement entendu aussi, par ailleurs, à l’époque où Marc Degryse et moi faisions cause commune au RSCA. Pourtant, la réalité du terrain a bel et bien prouvé que nos associations étaient pertinentes. Avec le Louviérois, je me souviens de quelques matches d’anthologie, en 1998-1999 notamment. Cette saison-là, sous la coupe d’ Arie Haan, l’équipe avait pourtant filé, au départ, du très mauvais coton. Après cinq journées de compétition, nous nous étions d’ailleurs retrouvés dans le fond du classement. Après que le Néerlandais eut cédé le témoin à Dockx et Vercauteren, le Sporting retrouva alors progressivement toute sa splendeur avant de terminer l’exercice en force. Deux matches me reviennent tout particulièrement en mémoire : un 0-6 au Standard et un 2-5 à Genk, futur champion. Jamais, Anderlecht n’avait joué aussi bien qu’en cette fin de saison-là. Je n’ai évidemment jamais vécu la grande épopée européenne en Ligue des Champions, avec Jan Koller et Tomasz Radzinski, en 2000-2001, puisque j’étais actif en Grèce à ce moment-là. Mais pour brillantes qu’aient été ces performances-là, contre Manchester United et le Real Madrid, notamment, elles n’étaient quand même pas du même tonneau que celles que nous avions disputées au printemps 99. C’est vers ce football-là que le RSCA se doit toujours de tendre. Sur ce point-là, Vercauteren et moi sommes sur la même longueur d’onde « .
12. Merci Linda
» Si j’ai pu réaliser une aussi belle carrière, j’en suis redevable dans une large mesure aussi à mon épouse, Linda. Je la connais depuis mes 11 ans car nous sommes tous deux originaires de la même ville côtière de Falkenberg, située entre Göteborg et Malmö en Suède. Nous vivons ensemble depuis 1993. De notre union, deux enfants sont nés : Erik, qui est âgé de 9 ans aujourd’hui et qui joue au football à Braine et Emmy, 6 ans, qui, elle, est passionnée d’équitation. Notre petite famille ne serait toutefois pas complète sans Ida, notre Golden Retriever, qui accuse près de 12 ans aujourd’hui. Nous l’avons acheté quelques mois après nous être mis en ménage et ce chien a tout connu et traversé avec nous : temps forts et temps faibles. Pourquoi ne pas l’avouer, à la fin des années 90, j’ai refusé un transfert en Angleterre à cause de lui. Dans ce cas, il aurait fallu le mettre en quarantaine et je n’y tenais pas. Par la suite, Gilles De Bilde a été exposé au même casse-tête à l’époque où Sheffield lui a fait un appel du pied. Mon ex-coéquipier a trouvé la parade en obtenant de ses dirigeants de pouvoir regagner la Belgique après chacune de ses prestations le week-end. Moi, de toute façon, je n’aurais pas pu me contenter de ne voir mon chien qu’une fois par semaine. Je dois pouvoir le caresser tous les jours (il rit) « .
13. Inoubliable Jean Dockx
» Sans Jean, je ne sais trop ce que le football m’eût réservé. Il aura été un personnage-clé dans ma carrière. En premier lieu, parce que c’est lui qui m’a découvert. C’est toujours lui, ensuite, qui m’a encouragé à tenter l’aventure à Charleroi. Et c’est encore lui, enfin, qui a été à la base du football régal dispensé par le Sporting à la fin des années 90. Le 15 janvier 2002, jour de son décès inopiné, j’ai perdu à la fois un confident, un entraîneur et un ami. Il s’était d’ailleurs déplacé avec son épouse, Nicole, à Falkenberg, pendant l’été 1999, afin d’assister à mon mariage avec Linda. Il va sans dire que je tenais à tout prix à assister à ses obsèques. L’Olympiacos l’a bien compris et m’a permis de m’absenter. A mon retour, pour les besoins du match du week-end, j’étais le seul joueur de l’équipe à arborer un brassard noir. Quoi de plus normal pour un homme, qui m’a marqué comme nul autre. Au Sporting, il a laissé un vide qui n’a jamais été vraiment comblé. Quand j’embrasserai moi-même la mission de scout, je n’aurai qu’une seule envie : me montrer digne de lui « .
14. Une 25e couronne en l’an 2000
» Rien que pour la magie des chiffres, un 25e titre, en l’an 2000 de surcroît, ne s’oublie pas. Il y avait cinq ans qu’Anderlecht n’avait plus été à la fête et celle-là fut grandiose. Avec réception au palais royal à la clé. Je n’avais jamais connu une telle effervescence au Parc Astrid. 10.000 supporters à la descente du bus, c’était géant à tous points de vue. Et amplement mérité pour Michel Verschueren qui avait fait de ce sacre son obsession « .
15. Carton plein en Grèce
» Trois titres en trois ans avec l’Olympiacos, je n’aurais pu espérer davantage. Après une première année difficile, j’ai pu donner ma pleine mesure là-bas pendant deux saisons, au point d’avoir rang d’incontournable. Mon seul regret, par rapport à cette période, est de ne jamais avoir accédé au deuxième tour des poules de la Ligue des Champions avec le club athénien. Il s’en est pourtant fallu de peu. En 2000-2001, l’Olympique Lyonnais nous avait brûlé la politesse en marquant un but prépondérant chez nous : victoire par 2-1, pour nous, au Pirée, et défaite 1-0 à Gerland. Par là même, Valence et les Gones accédaient à l’étape suivante. C’était d’autant plus navrant qu’Anderlecht avait bel et bien réussi cet exploit la même année en s’imposant devant Manchester United, le PSV Eindhoven et le Dynamo Kiev ! »
BRUNO GOVERS
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