Trois graphiques qui tordent les idées reçues sur la migration
Très visibles dans les médias, les demandeurs d’asile ne représentent qu’une minorité des immigrations enregistrées. Une grande partie des nouveaux venus en Belgique viennent de l’Union européenne.
En 2020, 63% des nouveaux venus sur le territoire belge ont déployé leurs ailes au départ d’autres pays de l’Union européenne. Le solde se compose d’immigrants venus du continent africain (14%), du continent asiatique (12%) ou d’un pays européen hors UE (6%).
Les Français ont longtemps occupé la première place dans le classement des nouveaux venus en Belgique. En 2016, un tiers faisaient ce choix pour des raisons familiales, un autre tiers pour des raisons professionnelles. Quelque 15% se sont rendus en Belgique pour y étudier et 14% disposaient d’emblée de revenus suffisants pour y vivre. Depuis 2017, et encore actuellement, les Roumains sont les plus nombreux à s’installer en Belgique, essentiellement pour des raisons professionnelles. Les Marocains, en revanche, ne cessent de reculer dans ce tableau: ils occupaient la troisième place en 1997, la quatrième en 2007 et la septième en 2020. En 2003 et 2004, ils étaient premiers, devant les Français et les Néerlandais.
Suite de l’article après l’infographie.
Ces dernières années, ce sont surtout des demandeurs d’asile qui ont franchi les frontières belges et gonflé les rangs de la population. Très visibles dans les médias, ils ne représentent toutefois qu’une minorité des immigrations enregistrées: sur cent immigrations déclarées, quinze concernent des demandes d’asile.
Que verrait-on comme cliché si l’on photographiait aujourd’hui la population belge (les chiffres sont de 2021)? Sur dix habitants, un aurait une nationalité étrangère, un autre disposerait d’une première nationalité étrangère avant de devenir Belge. Les huit autres seraient des Belges qui l’ont toujours été.
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