«Un partenaire bienveillant, c’est aussi celui avec qui vous avez une bonne vie sexuelle. C’est une personne avec qui vous aimez être.» © Getty Images

Tila Pronk, thérapeute de couple: «Choisissez quelqu’un de gentil, c’est la clé d’une relation heureuse et d’une bonne vie sexuelle»

Pour la chercheuse et thérapeute de couple néerlandaise Tila Pronk (Université de Tilburg), la période de la Saint-Valentin est «le moment le plus chargé de l’année», raconte-t-elle. Même ceux qui ne succombent pas au kitsch prennent le temps de faire le point sur l’état de leur vie sexuelle et amoureuse.

Tila Pronk mène des recherches scientifiques sur l’amour et les relations depuis 20 ans («le sujet le plus fascinant à étudier») et constitue à ce titre une guide idéale. Elle vient de publier son livre Liefde verandert (L’Amour change). Elle y entrelace des connaissances scientifiques sur les relations — comment elles se forment, comment elles perdurent, quand il vaut mieux y mettre fin et ce que l’on peut faire soi-même pour trouver le bonheur en amour — avec ses propres expériences personnelles.

Car même si le nombre de célibataires ne cesse d’augmenter, et que beaucoup d’entre eux sont heureux et assumés, la plupart souhaitent tout de même une relation. Ce n’est pas étonnant, explique-t-elle: «Une bonne relation est le meilleur investissement de votre vie: en termes de qualité de vie, d’espérance de vie, et bien plus encore. Les recherches montrent qu’une relation heureuse — c’est une nuance importante — entraîne une véritable amélioration de la santé mentale et physique».

En même temps, vous écrivez que les relations tiennent moins bien qu’autrefois.

Tila Pronk: C’est là qu’intervient ce que l’on appelle le modèle d’investissement, qui permet de prédire si un couple restera ensemble ou se séparera. L’engagement dans une relation est déterminant. Cet engagement repose sur trois facteurs. Le premier est la satisfaction. Si vous êtes heureux ensemble, vous vous sentez plus attaché à la relation. Mais les deux autres facteurs qui renforcent l’engagement sont de plus en plus négligés dans les relations aujourd’hui.

Lesquels?

Tout d’abord, quel est le niveau d’investissement dans cette relation? A quel point partagez-vous un passé commun, un cercle d’amis, un logement, des enfants, etc.? Plus l’investissement est important, plus l’engagement est fort. L’autre facteur est celui des alternatives. Quelle est la qualité des alternatives à votre relation? Cela peut être une autre personne dont vous tombez amoureux, mais aussi la vie de célibataire. A quel point cela vous attire-t-il?

Aujourd’hui, ces deux facteurs – les investissements et les alternatives – sont très différents de ce qu’ils étaient pendant longtemps. En résumé, nous avons plus d’alternatives et nous investissons moins dans une relation qu’autrefois. Nous restons très prudents avant de fusionner nos vies avec notre partenaire.

Aujourd’hui, tant que l’on est heureux ensemble, la relation tient. Mais au moindre accroc, on se désengage très facilement.

Est-ce pour cette raison que les chercheurs en relations affirment aujourd’hui que les couples formés via les applications de rencontres sont moins stables que ceux qui se rencontrent hors ligne?

Lorsque vous vous rencontrez via un cercle d’amis commun ou au travail, il y a dès le départ un investissement. Vous partagez déjà un certain lien. Avec une application de rencontres, c’est souvent plus fragile. Vous n’avez en réalité aucun autre lien avec cette personne. Et si elle disparaît, vous ne la recroisez plus jamais. C’est fini. Cela rend ce type de relation très instable. De plus, les alternatives se sont énormément améliorées grâce aux applications. Cela nous a rendus beaucoup plus exigeants dans nos relations. Nous nous demandons beaucoup plus rapidement si nous nous sentons encore bien dans la relation. Nos attentes sont élevées.

Aujourd’hui, le degré d’engagement, qui est un bon indicateur de la longévité d’une relation, repose bien plus qu’avant uniquement sur la satisfaction. Tant que l’on est heureux ensemble, la relation tient. Mais au moindre accroc, on se désengage très facilement. Tout simplement parce que nous en avons la possibilité.

Est-ce une bonne évolution en soi, ou cela pousse-t-il les gens à abandonner trop vite?

Plutôt la seconde option, nous sommes devenus trop impatients en amour. Dès le début, nous voulons absolument être sûrs que l’autre personne est la bonne. Donc, si lors d’un premier rendez-vous agréable, nous repérons ne serait-ce qu’un détail qui ne nous plaît pas, nous passons immédiatement à autre chose. Ainsi, nous restons coincés dans une quête de l’image idéale: quelqu’un avec qui tout serait toujours parfait. Mais c’est une illusion. Ça ne fonctionne pas comme ça. Nous sommes tous humains, nous finirons toujours par rencontrer des difficultés. Et ce n’est pas grave. On peut naviguer ensemble à travers des périodes difficiles. Ensuite, viennent de beaux jours, et la relation entre dans une nouvelle phase.

Tout ce que l’on imagine à l’avance sur notre futur partenaire n’a aucun lien avec la personne avec qui nous finirons réellement par nous engager.

Aujourd’hui, la plupart des couples se rencontrent via des applications de rencontres. Comme le choix de partenaires potentiels semble infini, les gens entament leur recherche avec une longue liste de critères: apparence, niveau d’éducation, centres d’intérêt…

La science peut nous aider sur ce point. Des recherches très poussées ont été menées sur le lien entre ces listes de critères et la personne avec qui on finit réellement en couple. Et il s’avère qu’il n’y a absolument aucune corrélation. Tout ce que l’on imagine à l’avance sur notre futur partenaire n’a aucun lien avec la personne avec qui nous finirons réellement par nous engager. Il est donc inutile de s’y accrocher.

Et si on s’y accroche malgré tout?

Alors, on sabote son propre bonheur amoureux. On ne fait que rallonger ou compliquer la recherche de l’amour. Car très souvent, les critères que l’on fixe à l’avance ne sont pas du tout les choses qui comptent réellement à long terme. Le fait que quelqu’un soit chauve ou non ne dit absolument rien sur la question de savoir s’il sera un bon et agréable partenaire pour vous.

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Et il est impossible de prédire de qui on tombera amoureux?

C’est LA grande question des chercheurs en relations. Existe-t-il des facteurs que l’on pourrait identifier à l’avance pour prédire si deux personnes ont plus de chances de tomber amoureuses l’une de l’autre? A la grande frustration de toute la communauté scientifique, nous n’avons pas encore trouvé la réponse. Nous ne pouvons pas le prévoir. Personne ne le peut. Pas même les agences de matchmaking et de rencontres qui prétendent le contraire.

Même les listes détaillées de traits de personnalité utilisées par certaines applications n’ont aucune valeur prédictive. En revanche, une fois que deux personnes sont tombées amoureuses, on peut relativement bien prédire, en fonction de leur personnalité, de leur milieu et d’autres éléments, si elles auront une relation stable. Les personnes très consciencieuses, c’est-à-dire soucieuses de bien faire et loyales, entretiennent des relations longues, tout comme celles qui savent contrôler leur comportement. Mais cette première étincelle reste incroyablement difficile à saisir.

Les personnes très consciencieuses, c’est-à-dire soucieuses de bien faire et loyales, entretiennent des relations longues.

Les gens tombent plus facilement amoureux dans des situations excitantes et dangereuses.

Exactement. Ce que nous savons sur le fait de tomber amoureux est davantage lié au contexte. Dans des situations excitantes, où l’adrénaline entre en jeu et où le corps est un peu désorienté, cela se produit plus rapidement. Vous avez beaucoup plus de chances de tomber amoureux pendant un tour de montagnes russes que lors d’un simple café. Nous ne savons souvent pas d’où viennent notre excitation et nos émotions, et nous les attribuons à la personne en face de nous. Mais cela dépend bien plus de la situation que de la personne avec qui vous avez un rendez-vous.

Donc, si l’on doit encore organiser un rendez-vous pour la Saint-Valentin, mieux vaut prévoir quelque chose d’un peu palpitant.

Oui, mais c’est aussi pour cela que les gens se trompent souvent sur l’infidélité. Ils pensent tomber amoureux d’une personne, mais une grande partie de l’irrésistibilité vient du caractère secret de la relation, du fait que l’autre est inaccessible ou peut-être même pas du tout adapté. Tout cela est très excitant.

De plus en plus de personnes cherchent à éviter les pièges des relations monogames en optant pour des modèles alternatifs, comme les relations non monogames consensuelles, par exemple le polyamour. Est-ce une véritable tendance ou simplement une mode médiatique?

Chez les jeunes, la question du type de relation qu’ils souhaitent est beaucoup plus souvent abordée. Ils ne partent plus du principe que tout le monde choisit automatiquement une relation monogame. J’ai 41 ans. A mon époque, lorsque je me suis mise en couple, cette question ne se posait même pas. C’était une évidence d’avoir une relation monogame.

Mais chez mes étudiants, j’entends qu’ils discutent ouvertement, dès le début de la relation, pour savoir s’ils veulent être monogames ou non. Je trouve ça génial. La plupart choisissent encore la monogamie, mais c’est un choix conscient, qu’ils ont pris ensemble.

Les relations monogames échouent souvent à cause de l’infidélité. Vous avez rédigé une thèse sur les raisons pour lesquelles certaines personnes trompent plus facilement que d’autres.

De nombreux facteurs jouent un rôle. La qualité de la relation, la qualité de la vie sexuelle… Mais dans ma recherche, je me suis concentrée sur la personnalité. Je voulais comprendre pourquoi certaines personnes sont plus enclines à tromper que d’autres.

Dans ma thèse, j’ai étudié le contrôle des impulsions. L’infidélité n’est pas toujours un acte impulsif. Parfois, c’est un processus long et une décision mûrement réfléchie. Mais très souvent, c’est une pulsion soudaine. Le désir pour une autre personne est si fort qu’on ne peut pas y résister.

J’ai examiné si les différences individuelles en matière de contrôle des impulsions – qui est une compétence cognitive – peuvent prédire l’infidélité. Et c’est bien le cas. La capacité à maîtriser et à réguler ses impulsions est cruciale pour rester fidèle.

Mais alors, les personnes qui ont un mauvais contrôle des impulsions n’y peuvent rien?

Ce n’est pas non plus une excuse. Dire «je manque de contrôle sur mes impulsions, donc désolé, mais je n’y peux rien si je trompe toujours mon partenaire», c’est trop facile. Mais il est important de comprendre que, pour certaines personnes, c’est un défi bien plus grand que pour d’autres. Comme arrêter de fumer ou manger sainement: certains trouvent cela extrêmement difficile, alors que d’autres pensent simplement «si tu es au régime, tu n’as qu’à ne pas manger de chocolat». Tout le monde ne résiste pas aux tentations de la même manière. Si votre partenaire est très impulsif, il est important d’en être conscient.

Et peut-on faire quelque chose à ce sujet?

L’impulsivité a aussi ses bons côtés. Elle apporte du dynamisme et de l’initiative dans une relation. Mais il y a aussi des risques. Il est essentiel de pouvoir en parler et de poser des règles. Par exemple, en cas d’écart, il faut pouvoir être honnête, définir ce qui est acceptable ou non lorsqu’on sort ou qu’on part en déplacement professionnel, fixer des limites claires.

Avec un partenaire très impulsif, on peut aussi convenir qu’il appelle son conjoint lorsqu’il est submergé par une forte tentation. Cela ne fonctionne pas toujours, mais souvent, oui. Ou encore, demander à des amis d’intervenir, en gardant un œil sur la situation et en s’assurant que la personne rentre à temps.

Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui cherche un partenaire pour une relation durable? Sur quelles qualités faut-il se concentrer?

Cela peut sembler une évidence, mais la gentillesse est la qualité la plus importante. Choisissez quelqu’un de bienveillant. Nous sous-estimons énormément l’importance d’une personne simplement gentille et empathique. Et pourtant, ce sont ces personnes qui ont, à terme, des relations longues et stables. Ce ne sont pas celles qui vous feront vivre un premier rendez-vous palpitant et excitant. En général, ces gens-là finissent vite dans la «friend zone» parce qu’on les perçoit comme un peu ennuyeux. Mais l’ennui, ça se corrige! Vous pouvez toujours vivre des expériences excitantes ensemble. En revanche, vous ne pouvez pas rendre quelqu’un plus gentil. Si vous voulez une relation durable, donnez une chance à cette personne sincèrement bienveillante.

Le déclic est le plus grand malentendu sur le fonctionnement de l’amour.

Mais beaucoup de gens n’en ont pas l’occasion: dès le premier rendez-vous, ils entendent que l’autre ne ressent pas de «déclic». Que pensez-vous de cette notion?

C’est ma plus grande frustration! Le déclic est le plus grand malentendu sur le fonctionnement de l’amour. Évidemment, en tant que chercheuse, je suis aussi accro à toutes ces émissions de rencontres à la télévision. Mais on y entend tout le temps: «Il est arrivé, et j’ai su immédiatement que ça ne marcherait pas, je n’ai pas ressenti le déclic.» C’est totalement faux. Le déclic peut venir plus tard. Parfois, cela prend des mois.

Bien sûr, il arrive qu’une personne soit tellement éloignée de vos critères d’attraction que vous savez immédiatement que ce n’est pas possible. Si l’idée de partager un lit avec cette personne vous dégoûte, alors oui, vous pouvez prendre une décision immédiate. Mais dans tous les autres cas, la question la plus importante est: êtes-vous curieux d’en savoir plus sur cette personne? Si cette personne vous intrigue, vous donne envie de découvrir qui elle est, alors c’est déjà un grand succès pour un premier rendez-vous.

Les personnes séduisantes ont une longueur d’avance sur le marché de l’amour.

La beauté est un stéréotype positif. Il existe de nombreux stéréotypes négatifs sur les gens, par exemple en fonction de leur origine culturelle, de leur couleur de peau ou de leur genre. Mais les personnes attirantes bénéficient, elles, d’un stéréotype positif. Nous avons une meilleure première impression des personnes séduisantes et nous leur attribuons spontanément des qualités positives. Dès que nous les voyons, nous pensons: cette personne doit être très agréable. Nous aimons aussi être en leur présence.

Parce que cela rejaillit sur nous?

Oui, cela améliore notre propre image. Mais notre cerveau nous récompense également. Lorsque nous regardons une personne que nous trouvons attirante et que nous interagissons avec elle, notre cerveau libère de la dopamine. Notre cerveau nous dit alors: c’est agréable, continue. Il est extrêmement sensible à la beauté.

Malheureusement, devrais-je presque dire. Les personnes séduisantes peuvent se permettre davantage en amour, et dans la vie en général. Les criminels séduisants reçoivent des peines plus légères et passent moins de temps en prison. Les personnes attirantes ont tendance à obtenir des salaires plus élevés. Elles réussissent mieux en politique. Les avantages de la beauté sont innombrables.

Cette recherche de dopamine est-elle aussi une raison pour laquelle certaines personnes restent bloquées dans des relations toxiques?

Tout à fait, et c’est tragique. Notre cerveau est constamment à la recherche de récompenses. Lorsque quelqu’un est gentil avec nous et que nous avons un échange agréable, notre cerveau libère de la dopamine. C’est une sensation plaisante. Mais après un certain temps, dans une relation de long terme, ce système de récompense devient moins actif. Le cerveau s’habitue à la gentillesse de l’autre.

Donc, si l’on est dans une relation stable et heureuse, notre cerveau en devient moins enthousiaste?

Oui, c’est assez frustrant. Lorsque le cerveau sait que nous sommes dans un environnement sûr, il réduit la récompense. Mais si l’on est dans une relation avec une personne imprévisible, qui est tantôt très attentionnée, tantôt froide, distante ou désagréable, les règles deviennent floues. Nous cherchons alors constamment à retrouver notre dose de dopamine. Si, après une longue période difficile, cette personne se montre soudainement gentille, notre système de récompense s’active fortement. Et nous ressentons de nouveau cette gratification, renforçant l’illusion que cette personne est finalement bienveillante.

Mais alors, la personne se met-elle à se comporter juste comme ceci ou comme cela?

Exactement, vous devenez totalement soumis. Vous pensez que tout dépend de vous, alors vous faites tout votre possible pour recréer les conditions qui, selon vous, rendront l’autre agréable avec vous. Le problème, c’est que certaines personnes ne vous veulent pas du bien et jouent consciemment à des jeux psychologiques, comme le gaslighting, qui a heureusement reçu beaucoup plus d’attention récemment.

Un partenaire bienveillant, c’est aussi celui avec qui vous avez une bonne vie sexuelle.

C’est quand quelqu’un déforme constamment la réalité, vous fait porter la responsabilité de ses erreurs et vous pousse à douter de vous-même?

Exactement. C’est extrêmement nocif, car vous perdez confiance en vous, vous vous sentez diminué, et cela augmente encore les chances de rester piégé dans une relation toxique.

La plupart des gens ressortent plus forts d’une rupture, mais un cœur brisé fait terriblement mal. Vous écrivez que le paracétamol peut temporairement soulager le chagrin d’amour?

La douleur reste de la douleur. Lorsque nous avons le cœur brisé, le centre de la douleur dans notre cerveau s’active. C’est la même région qui s’active quand on se casse une cheville. Le paracétamol peut agir comme un léger analgésique. Si votre cœur vient d’être brisé et que vous êtes en détresse, le paracétamol peut vous aider à traverser cette période, comme lorsqu’on est grippé. Mais bien sûr, il faudra ensuite faire un travail émotionnel pour digérer la rupture.

Beaucoup pensent qu’une vie sexuelle épanouissante et une relation longue durée sont incompatibles. Est-ce vrai?

Non, heureusement! Mais il est presque inévitable que cela diminue avec le temps, du moins en quantité. Dans une relation longue, on ne ressent plus la même passion instantanée qu’au début. Bonne nouvelle: on peut investir dans sa vie sexuelle. Des études menées sur des couples satisfaits sexuellement sur le long terme montrent deux facteurs clés qui les différencient des autres. Ils font du sexe une priorité. Ils choisissent consciemment de maintenir une vie sexuelle. Même s’ils ne ressentent pas immédiatement du désir, ils créent un moment dans la semaine pour être ensemble et partager une intimité physique. Et puis, ils sont de très bons amis. Encore une fois, avoir un partenaire gentil est essentiel. Un partenaire bienveillant, c’est aussi celui avec qui vous avez une bonne vie sexuelle. C’est une personne avec qui vous aimez être, qui vous écoute et vous comprend.

En réalité, vous pourriez supprimer tous les critères de votre liste de souhaits et n’en garder qu’un seul: «gentil». Si ce critère est rempli, vous êtes déjà bien avancé.

Donc, on sous-estime complètement l’importance de la gentillesse en amour?

Oui. En réalité, vous pourriez supprimer tous les critères de votre liste de souhaits et n’en garder qu’un seul: «gentil». Si ce critère est rempli, vous êtes déjà bien avancé. Vous sentez-vous à l’aise et serein avec cette personne? Ou votre relation est-elle source de stress? Parce que vous vous disputez sans cesse? Parce que vous doutez toujours de la sincérité de l’autre? Parce que votre partenaire est imprévisible? Si la relation est source de stress, il y a un vrai travail à faire. Il faut en parler, peut-être consulter un thérapeute.

Je suis une grande partisane de la thérapie de couple préventive. Fix the roof while the sun is shining… L’une des plus grandes frustrations des thérapeutes de couple, c’est qu’on vient les voir trop tard. Quand l’un des deux est déjà parti mentalement. Mais on tente quand même une dernière thérapie pour l’image ou pour que le thérapeute «officialise» la rupture. Je recommande donc de faire des bilans réguliers dans un couple: Comment ça va? Discuter des petites tensions avant qu’elles ne s’accumulent comme une montagne d’ordures qui finit par engloutir la relation.

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