La qualité des eaux de la Seine est restée «largement insuffisante» depuis le début des JO. © GETTY IMAGES

Se baigner dans les fleuves belges? Comment les villes envisagent la création de piscines en plein air

Thierry Denoël
Thierry Denoël Journaliste au Vif

L’essentiel

• Les JO de Paris ont sensibilisé les grandes villes à l’urgence d’aménager des zones de baignade à ciel ouvert face à la hausse globale des températures.

• Bruxelles et certaines grandes villes wallonnes réfléchissent à un «plan eau» pour rendre les étés torrides plus supportables.

• Plusieurs projets de bassin à ciel ouvert sont en cours à Bruxelles: sur le canal, à l’étang de Neerpede…

• Côté baignades sécurisées dans les grandes villes wallonnes, seule Charleroi sort la tête de l’eau. Namur et Charleroi réfléchissent à des projets.

• Une entreprise liégeoise, Dock Marine Europe, fabrique des structures modulables qui pourraient offrir des solutions de piscine en plein air aux villes.

La polémique autour d’une Seine baignable aux JO de Paris aura eu un mérite: sensibiliser les grandes villes à l’urgence d’aménager des zones de baignade à ciel ouvert en été. Etat des lieux à Bruxelles et en Wallonie.

L’image restera dans l’histoire des jeux olympiques et de Paris. Des triathlètes qui plongent, en simple maillot, tête baissée, dans la Seine. Qui aurait imaginé ça il y a un an encore? Et pourtant. Le pari fou des organisateurs des JO semble gagné. «Semble», car, malgré le montant pharaonique dépensé pour assainir l’un des fleuves les plus pollués d’Europe, le bilan est mitigé. Des épreuves ont très vite dû être reportées pour «raisons sanitaires». Les pluies diluviennes tombées au début des Jeux ont, un temps, saturé les bassins refuges des eaux usées parisiennes et les stations d’épuration pourtant modernisées.

Conséquence: le trop-plein d’eaux de pluie et d’eaux usées s’est déversé en un accablant bouillon dans la Seine. Et lorsque l’eau de baignade a enfin été déclarée propre à recevoir les athlètes, la Belge Jolien Vermeylen a affirmé, après son plongeon sous le pont Alexandre III, avoir «senti et vu des choses auxquelles on ne devrait pas trop penser». Une déclaration qui a fait le tour des médias belges et français. La triathlète a déploré que la course a eu lieu au mépris de la sécurité. Parce que si elle avait été annulée, «cela aurait été une honte pour les organisateurs», a-t-elle asséné, amère. Exagérée, la sortie de notre compatriote?

Le journal français d’investigation Médiapart a publié, le 7 août, les résultats des prélèvements dans la Seine depuis le début de Paris 2024. D’après ces données officielles, «la qualité de la Seine est restée largement insuffisante depuis le début de l’événement». Elle n’était suffisante que 20% du temps, et même 10% selon les critères exigés pour une «baignade grand public» promise dès l’été 2025 en héritage des JO. Des chiffres qui font l’objet d’une controverse avec la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra. Interpellant tout de même, alors que la France a mis les très gros moyens –1,4 milliard d’euros– dans ce Plan baignade censé éviter toute pollution durant les olympiades et permettre d’ouvrir 23 points de barbotage en Ile-de-France d’ici à un an.

1,4 milliard à l’eau?

Dans cette belle enveloppe, 300 millions furent consacrés à la construction d’un énorme collecteur long de près de neuf kilomètres, au sud de la capitale, et 100 millions au fameux bassin creusé dans les sous-sols de la gare d’Austerlitz, ressemblant à l’intérieur d’une cathédrale et pouvant contenir l’équivalent de 20 piscines olympiques d’eaux usées que les égouts ne peuvent absorber en cas de pluie. Les Français se sont aussi attaqués à ces milliers de maisons individuelles qui, en amont de la Seine parisienne, n’étaient pas raccordées aux égouts.

Bien qu’imparfait, l’assainissement de la Seine aura malgré tout permis de gagner un paquet d’années sur la promesse, formulée maintes fois depuis que Jacques Chirac fut maire de Paris, de la rendre propre à la baignade. Ces grands travaux à la française et l’image du saut des triathlètes au pied du pont Alexandre III auront aussi –surtout?– eu l’avantage de raviver la volonté de nombreuses villes de voir leurs cours d’eau bientôt assaillis, en toute sécurité, par des nageurs pas forcément olympiques.

«C’est un tremplin énorme pour d’autres sites urbains pouvant être dédiés à la baignade en plein air.»

La Seine, un tremplin énorme

«Le monde entier parle désormais de la qualité de la Seine, constate Frédéric Luizi, CEO de la jeune société belge Eaulistic BE qui, avec son partenaire français du même nom, conçoit des espaces de vie aménagés autour de l’eau. Le sujet était dans toutes les conversations durant les Jeux. C’est un tremplin énorme pour d’autres sites urbains pouvant être dédiés à la baignade en plein air. Aujourd’hui, nous sommes sollicités de toutes parts. Nous nous mettons en ordre de bataille pour pouvoir intervenir à un échelon international. C’est au point où nous développons une stratégie de recherche de partenaires et de cession de licences pour répondre aux demandes rapidement.»

Si l’eau potable est une ressource clé dont l’accès risque d’être de plus en plus difficile pour cause de réchauffement climatique, l’eau de baignade, elle, devient un enjeu de la résilience des centres urbains face à la hausse globale des températures. Densité du bâti, donc des murs en béton ou en brique qui fonctionnent comme des radiateurs à accumulation de chaleur, végétalisation insuffisante, activités humaines… Les villes, même celles du nord de l’Europe, se transforment régulièrement en fournaises.

Et cela ne devrait pas s’arranger. Le bureau de consultance Sweco, spécialisé en architecture urbaine, a récemment analysé la résistance à la canicule des villes –où vivent plus de 70% des Européens. L’étude a calculé qu’en raison de l’effet désormais connu d’«îlot de chaleur urbain», Bruxelles subit des températures jusqu’à huit degrés plus élevées que celles des zones rurales environnantes.

Dans la capitale, la dernière piscine avec solarium a fermé à la fin des années 1970. © DR

Dur, dur pour les inactifs

«Plus de 80% des logements bruxellois ne disposent pas de volets, observe pour sa part Xavier Pouria, administrateur d’Ecores, bureau de conseil en développement durable pour entreprises et organisations publiques. Or, les principaux apports de chaleur extérieure dans une habitation sont le toit lorsqu’il est mal isolé et les fenêtres. Pour les habitants actifs, c’est moins un problème, sauf la nuit. Pour les inactifs, les enfants en vacances ou les retraités, qui restent la journée chez eux, c’est beaucoup plus compliqué. D’où l’importance des points de baignade, même dans un pays comme la Belgique où l’on ne subit des températures de plus de 30 °C que par à-coups mais de façon de plus en plus fréquente et irrégulière.»

Depuis plusieurs années maintenant, outre à l’indispensable «verdurisation» des rues, Bruxelles et certaines grandes villes wallonnes réfléchissent à un «plan eau» pour rendre les étés torrides plus supportables. Mais le problème est le même partout, surtout dans les villes traversées par un fleuve ou une rivière: la qualité de l’eau (lire par ailleurs). Dans la capitale, où la dernière piscine avec solarium a fermé à la fin des années 1970 à Evere, on peut à nouveau profiter, depuis 2021, d’une piscine à ciel ouvert, le long du canal à Anderlecht. Le Flow (c’est son nom), porté par l’association Pool is Cool qui milite, depuis l’été caniculaire de 2015, pour la création d’espaces de baignade en plein air, est sympa mais ne peut accueillir une grande foule de baigneurs, comme le faisait la piscine du domaine de Huizingen, proche de la capitale, qui a fermé définitivement en 2022.

Becobad à Bruxelles

La Ville de Bruxelles se penche, elle, sur un projet de plus grande envergure, directement sur le canal cette fois, dans le bassin Béco à hauteur du quai des Péniches où l’activité industrielle s’est éteinte mais où passent encore des bateaux. «Le problème du canal, c’est qu’il est devenu de facto le bassin d’orage de Bruxelles, précise Benoit Hellings (Ecolo), échevin du climat et des sport de Bruxelles. Quand les égouts sont saturés d’eau de pluie, tout se déverse au-delà d’un mur dans le canal qui est le point le plus bas de la région.» Un scénario décidément classique, à Paris comme à Bruxelles… Un architecte du quartier, Gérald Ledent, a imaginé, avec la Ville, d’aménager une piscine en plein air, qui utiliserait l’eau du canal épurée par un système de filtration végétal.

Budget: un peu plus de douze millions d’euros. «Il s’agira d’un bassin séparé, long de 355 mètres et large de 19 mètres, soit l’équivalent de quatre piscines olympiques, dans lequel, même en cas de fortes pluies, l’eau du canal n’entrera pas directement», ajoute l’échevin. Ce beau projet devrait fusionner avec celui de Beliris, le gestionnaire fédéral des infrastructures bruxelloises, qui prévoit d’abaisser le quai pour y aménager un espace de promenade. «Tout cela créera un contrôle social à un endroit qui, aujourd’hui, n’a aucune affectation, note Benoit Hellings. L’étude est en cours. Elle prendra encore du temps. Mais on n’a pas le droit à l’erreur. L’endroit, voisin d’un centre névralgique des transports en commun, est stratégique.»

«Le problème du canal, c’est qu’il est devenu de facto le bassin d’orage de Bruxelles.»

Depuis 2021, les Bruxellois peuvent profiter d’une piscine (le flow) le long du canal. © GETTY IMAGES

Attaque des riverains

Un autre projet semble en bonne voie lui aussi: celui de l’étang de Neerpede, qui fait couler beaucoup d’encre depuis plusieurs années. Cet espace de baignade aurait pu être ouvert en 2024. C’était sans compter l’opposition des riverains qui craignent pour leur tranquillité et la biodiversité du site. Un recours contre le permis d’environnement vient d’être rejeté par le Collège environnemental de la Région. Le Conseil d’Etat doit encore se prononcer, ainsi que sur un pourvoi contre le permis d’urbanisme. Bruxelles Environnement espère néanmoins que l’ouverture au public se fera en 2026.

Côté baignades sécurisées dans les grandes villes wallonnes, c’est très pauvre aussi. Seule Charleroi sort la tête de l’eau, grâce à Charleroi-les-Bains, un joli centre aquatique aux prix d’entrée démocratiques, situé à Loverval, à dix minutes du centre-ville. Sans parler des lacs de l’Eau d’Heure –à 30 minutes en voiture– dont l’étendue totale des berges est plus longue que le littoral belge. Dans les autres villes, c’est le désert. Au Grand Large à Mons, où la qualité de l’eau est pourtant très bonne, la baignade est toujours interdite pour des raisons de sécurité en lien avec la navigation (voiliers, planches à voile, jet-skis…). Un arrêté régional wallon l’a encore stipulé le 25 avril dernier. Pourtant, l’ex-ministre Céline Tellier (Ecolo) y avait prévu un retour à la baignade en 2022.

A Namur, on se gratte toujours le bonnet de bain. «La Meuse a un débit trop important, mais à hauteur du bras qui entoure l’île Vas-t’y-Frotte, à Jambes, la navigation est interdite et le club de kayak namurois y organise des activités nautiques, stipule Anne Barzin (MR), échevine du tourisme. On réfléchit à y aménager un espace de baignade. On a d’abord envisagé un bac fermé permanent, mais c’est impossible à cause du risque de crues. La solution serait un bac flottant démontable rapidement, alimenté par de l’eau du fleuve filtrée. Il importe que le coût d’une telle installation soit acceptable pour le budget de la Ville, d’autant qu’il faudra prévoir une surveillance par des maîtres-nageurs.»

Sauter de La Belle Liégeoise

Un bassin flottant, c’est aussi la solution préconisée à Liège par Pierre Eyben, conseiller communal dans l’opposition (Vert Ardent). «L’offre de piscines, même fermées, est vraiment très pauvre dans la Cité ardente, déplore-t-il. Quand il fait chaud, des gens grimpent sur la nouvelle passerelle, baptisée « La Belle Liégeoise », qui traverse la Meuse et se jettent dans l’eau à leurs risques et périls. Idem dans l’Ourthe vers Esneux, alors qu’il est clairement indiqué partout qu’il est interdit de s’y baigner. C’est vraiment dangereux.» D’où la réflexion de cet ingénieur physicien autour d’un système de piscine flottante comme il en existe à Berlin, Genève ou à La Villette, à Paris.

«Nous avons la chance d’avoir une entreprise située à Liège, Dock Marine Europe, qui fabrique ce genre de structure modulable avec de l’eau du cours d’eau filtrée par un système naturel d’UV, enchaîne Pierre Eyben. Pour le budget, on ne parle pas de millions mais de quelques centaines de milliers d’euros. Pour une ville qui est la deuxième cité francophone de Belgique, dont le budget total s’élève à 714 millions, ce n’est pas si énorme.» L’étude d’une telle idée n’a encore jamais été mise au programme budgétaire par la majorité locale qui argue du risque de montée des eaux et d’inondation. «Mais une piscine flottante, c’est comme un bateau, ça bouge avec l’eau, rétorque le conseiller. C’est la première spécialité de Dock Marine de fabriquer des pontons flottants pour les ports où la mer se déchaîne.»

«L’offre de piscines, même fermées, est vraiment très pauvre dans la Cité ardente.»

C’est une société belge qui a installé la piscine flottante de Genève. © DR

Pour un luxe accessible

La société liégeoise est d’ailleurs le partenaire exclusif d’Eaulistic BE. Elle vient d’installer à Genève, tout près du célèbre grand jet d’eau, une magnifique piscine flottante logiquement baptisée «Les Bains du Jet d’eau». «Ces bassins flottants sont des structures modulaires qu’on peut agrandir ou déplacer comme une barge, indique Frédéric Luizi. On peut les démonter, aussi. Tout est flottant, y compris le système de filtration installé dans des petits cabanons de 1,2 mètre de haut, qui ne gâchent pas le paysage et qu’on peut multiplier en fonction de la grandeur de la piscine.» Eaulistic BE se vante, en outre, de proposer des solutions de baignade à prix réduits et au coût d’exploitation restreint.

«Ce qui nous anime, c’est de rendre l’eau de baignade accessible, que ça ne devienne pas un luxe, ajoute Frédéric Luizi. L’eau est dans la nature humaine. Auparavant, tout le monde habitait à un jet de pierre d’une rivière. En outre, c’est difficile pour un responsable politique local d’annoncer à ses concitoyens qu’on ne peut plus remplir sa piscine privée à cause de la sécheresse, sans offrir une alternative collective.» Précisons qu’Eaulistic est en négociation avec une grande ville wallonne pour un projet de piscine modulaire, mais elle ne peut en révéler le nom pour le moment.

Hormis ce genre de solution flottante, les zones de baignade, proches ou pas des villes, constituent aussi un enjeu de fraîcheur lors des canicules. Il en existe 26 en Wallonie. Beaucoup se situent en Ardenne, en des points ponctuels proches de la Semois, de la Lesse et de l’Ourthe. Rien dans le Hainaut, excepté les lacs de l’Eau d’Heure, à cheval sur la province de Namur. Rien non plus en province de Liège, si ce n’est le lac de Robertville, à une heure de route de la Cité ardente.

Cela dit, la qualité des eaux des zones de baignade s’est améliorée ces dernières années en Wallonie. «Les investissements liés à l’épuration des eaux usées urbaines ainsi que la recherche des sources de contamination ponctuelles en amont des zones de baignade ont permis une nette amélioration, fait savoir la Direction wallonne des eaux de surface. Les teneurs en germes fécaux sont cependant sensibles aux fortes précipitations, ce qui est la cause prépondérante de détérioration des zones de baignade.»

Pour assainir la Seine, un énorme bassin recueillant les eaux usées a été creusé sous la gare d’Austerlitz. © BELGAIMAGE

Les Pfas et polluants chimiques aussi ciblés

Dans le dernier rapport de l’Agence européenne pour l’environnement sur le sujet, la Belgique compte parmi les bons élèves. Mais la directive UE sur la qualité des eaux de baignade doit être réexaminée. La Commission avait promis un premier rapport pour le printemps 2023. «Cela n’a pas été fait, regrette Yvan Verougstraete, le nouveau parlementaire européen élu des Engagés qui s’apprête à interpeller l’exécutif européen. Or, la directive actuelle se focalise sur les polluants microbiologiques, mais il est urgent d’y ajouter les polluants chimiques, les microparticules, le plastique… On a vu ces derniers temps à quel point c’est dangereux pour la santé. On ingurgite tous de l’eau quand on se baigne. On ne peut isoler un élément de la chaîne des polluants.»

La Direction wallonne des eaux de surface le confirme: «Certains polluants chimiques peuvent avoir des effets aigus ou chroniques sur la santé, notamment sur la peau et les muqueuses, à la suite d’une ou plusieurs mises en contact avec un organisme. Cela justifierait qu’il y ait des ajouts à la liste des polluants.»

Hormis des contraintes européennes pour les zones de baignade, il existe une directive-cadre sur les eaux de surface et souterraines, adoptée en 2000, qui prévoyait que nos rivières, ruisseaux et autres points d’eau aient atteint un bon niveau écologique et chimique pour… 2015. «Presque dix ans après cette échéance, de gros efforts sont encore à fournir car seulement 40% des masses d’eau de surface en Europe atteignent un bon état écologique», pointe l’association GoodPlanet qui organise un Big Jump chaque été dans nos cours d’eau pour sensibiliser à leur niveau de qualité. En Belgique, un seul cours d’eau (hors des zones de baignade, donc) répond aux normes européennes. Il se situe à Eisden, dans les «montagnes vertes» du Limbourg.

Si difficile assainissement de l’eau

Mais pourquoi est-il si compliqué de rendre nos fleuves et rivières à nouveau baignables? Les origines de la pollution sont multiples. Il faut d’abord pointer les polluants industriels, soit les rejets d’hydrocarbures, de PCB, de métaux, de plastiques, d’eaux sales évacuées par les usines, qui perturbent d’ailleurs gravement la faune aquatique. Dans la Seine, cette pollution a été historiquement très importante dans les années 1950 à 1970, avant de lentement diminuer à partir des années 1980, suite à des campagnes répétées pour diminuer ces rejets.

La pollution agricole est également significative dans les cours d’eau. Les produits phytosanitaires, les pesticides et les engrais utilisés imprègnent les sols et donc les eaux souterraines qui ruissellent jusqu’aux eaux de surface. Les déjections animales surtout sont une plaie pour les rivières. Les apports de germes d’un bovin équivalent à ceux de sept personnes. Depuis 2018, en Wallonie, l’accès du bétail aux cours d’eau est interdit, comme le préconise une directive européenne sur le sujet. Il existe de nombreuses solutions d’aménagement d’abreuvoir, comme la pompe à museaux. Mais sur le terrain, on observe encore un trop grand laisser-faire par les autorités. Il n’est pas rare de voir des vaches les pattes dans l’eau.

Enfin, la pollution domestique est également en cause, avec les eaux usées issues des toilettes, les produits cosmétiques et d’entretien, les peintures, solvants et autres produits chimiques. Trop de maisons ne sont toujours pas raccordées aux égouts. Le principal risque pour la santé causé par cette pollution est l’Escherichia coli (ou E. coli, en abrégé), une bactérie provenant des déjections fécales et qui peut provoquer essentiellement des troubles intestinaux sévères, mais aussi des infections urinaires, en général chez la femme. Les interdictions de baignade ne sont donc pas à prendre à la légère.

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