Walloon Minister of Health, Environment, Social Economy, Social Action, Disability, Fight against Poverty, Equal Opportunities and Women's Rights Yves Coppieters pictured during a plenary session of the Walloon Parliament in Namur, Wednesday 04 September 2024. BELGA PHOTO BRUNO FAHY

Yves Coppieters présente son plan pour que les Wallons mangent mieux: «Manger durable ne suffit plus»

Le ministre wallon Yves Coppieters veut investir dix millions d’euros dans ce grand plan d’alimentation saine et durable. L’objectif est d’atteindre 25.000 repas sains dans les services publics d’ici la fin de l’année.

Le ministre wallon de la Santé, de l’Environnement et des Solidarités Yves Coppieters (Les Engagés) a présenté mardi sa feuille de route pour une « alimentation saine et durable » lors d’une visite des cuisines d’ISoSL, une intercommunale liégeoise de soins spécialisés.

M. Coppieters compte articuler sa stratégie autour de cinq leviers: la restauration collective, la grande distribution et le secteur agroalimentaire, la lutte contre le gaspillage, les aides alimentaires, le réseau d’infrastructures et le réseau d’animations territoriales. « Manger durable ne suffit plus. Il est désormais essentiel de manger sain pour répondre aux défis de santé publique, de respect de l’environnement, et d’équité sociale », a déclaré le ministre. 

En termes de restauration collective, M. Coppieters souhaite atteindre d’ici la fin de l’année la préparation de 25.000 repas sains et durables par jour dans les écoles, maisons de repos, hôpitaux et autres centres d’hébergement. « Nous comptons également dépasser les 400 cantines engagées dans le Greendeal ‘Cantines durables’ et dépasser les 500 agriculteurs payés au prix juste », a-t-il ajouté.

En outre, des critères de qualité nutritionnelle et environnementale seront inclus dans les cahiers des charges des cantines. « Nous accorderons une attention toute particulière aux publics précarisés, en nous assurant que l’accès à une alimentation saine ne soit jamais une question de moyens », a-t-il précisé.

Coppieters veut une alimentation de meilleure qualité dans la grande distribution

Concernant la grande distribution, M. Coppieters dit vouloir ouvrir le dialogue avec le secteur. « C’est important parce que 75 à 80 % des achats alimentaires des citoyens passent par la grande distribution et parce que nos PME sont utilisatrices de volumes importants de matières premières agricoles », a-t-il souligné. 

Le ministre a plusieurs objectifs: intégrer davantage de produits locaux et bio dans la transformation agroalimentaire, augmenter la part des produits bio et locaux proposés dans les rayons des grandes surfaces et travailler conjointement sur les questions de réduction des déchets et de gaspillage alimentaire. 

Un budget de 10 millions d’euros sera investi sur la mandature afin de mener à bien ces différents projets.

M. Coppieters a présenté cette feuille de route dans les locaux d’ISoSL, une intercommunale liégeoise de soins spécialisés. « Elle représente un modèle inspirant de ce que peut être une restauration collective responsable. Ce qui distingue particulièrement ISoSL, c’est la place donnée au choix de produits sains dans la conception des repas, garantissant non seulement une démarche durable, mais aussi une qualité nutritionnelle optimale », a-t-il déclaré.

ISoSL prépare actuellement 12.000 repas par jour, dont 4.000 sains et durables à destination de 100 écoles et 50 crèches. « Nous espérons étendre notre offre car cette démarche bénéficie à la santé des enfants, aux agriculteurs locaux et à la protection de l’environnement », a souligné Maggy Yerna, présidente de l’intercommunale. 

Aujourd’hui, un Belge sur deux est en situation de surcharge pondérale, tandis que chaque Belge jette en moyenne 23 kg de nourriture par an. En 2024, 209.000 personnes ont eu recours aux banques alimentaires pour subvenir à leurs besoins.

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