Coronavirus - Les tests PCR à nouveau possibles pour des asymptomatiques à partir du 23 novembre © belga

Voyage: les prix des tests PCR dans certains pays suscitent la polémique

La saison touristique commence petit à petit en Europe, où la plupart des pays viennent de réouvrir leurs frontières aux touristes. Seul problème, le prix des test PCR pourrait vous revenir aussi cher qu’un billet d’avion…

Les tests PCR en Europe

Alors que la France, Malte et le Danemark ont annoncé la gratuité des test PCR pour les touristes étrangers, dans certains pays, la facture d’un test PCR peut s’élever jusqu’à 300 euros par visiteur. En Allemagne et en Belgique, il faut payer 50 euros, en Italie et en Grèce 60 euros, en Espagne 120 euros et en Suède jusqu’à 300 euros. Des tests indispensables pour que les touristes puissent revenir dans leurs pays à la fin de leur séjour, mais des prix exorbitants qui pourraient affecter les déplacements de cet été.

Mardi, les Institutions européennes se sont penchées sur la création d’un futur passeport sanitaire européen. Premiers obstacles à la mise en place de ce passeport sanitaire: rendre les tests PCR gratuits, et la possibilité ou non pour les Etats de prévoir des mesures additionnelles au certificat, telle que des quarantaines.

Rendre ces tests gratuits au sein des pays membres serait une mesure incitative, permettant un libre echange plus simple entre les pays cet été. Pour le moment, de nombreux pays s’opposent à la gratuité des tests, et les discussions à Bruxelles s’orientent plutot vers une harmonisation des prix, ce que déplorent les porte-parole de l’association de défense des consommateurs belges, Test-Achats. Ils insistent pour que le Parlement européen maintienne ses positions sur la gratuité des tests: « d’autres, tels que la France, l’ont déjà introduite. La Ministre des Affaires Etrangères, Sophie Wilmès, ainsi que le Ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke ont tous deux tenu des propos indiquant clairement qu’ils ne soutiendraient pas l’idée de tests PCR gratuits »

Avoir reçu ses deux injections de vaccin devrait permettre, dans certains pays, d’échapper à des restrictions, comme celle de se placer en quarantaine ou présenter un test PCR négatif. Sont concernés les touristes ayant reçu les deux doses du vaccin, qui devront en fournir la preuve aux autorités locales, soit en amont via un formulaire soit à l’arrivée, avec un certificat de vaccination. Creusant la discrimmination entre les personnes déjà vaccinées, et celles n’en ont pas encore eu l’occasion.

La Croatie, Madère, la Grèce, Malte, la Georgie, acceptent d’ores et déjà les touristes présentant un certificat de vaccination, sans test PCR en plus. En l’état actuel de la règlementation, la vaccination ou le fait d’être guéri du coronavirus ne dispense pas de la réalisation du test en Espagne, en France et en Italie.

Pas d’accord européen

Plusieurs pays européens ont refusé la gratuité des tests, comme l’Espagne: selon le secrétaire d’État à l’UE, Juan González-Barba, à l’issue du Conseil Affaires générales qui s’est tenu ce mardi,  » il y a une grande majorité d’États membres qui ont des difficultés à accepter la gratuité des tests PCR, en raison du coût économique qu’elle entraînerait, notamment pour les pays les plus touristiques « .

A l’issue de ces discussions infructueuses à ce sujet dans la nuit de mardi à mercredi, les négociateurs européens ont exprimé leur souhait de garantir un accès gratuit aux tests de dépistage du Covid-19, qui serait financé par l’instrument d’aide d’urgence mis sur pied pour aider les 27 à faire face à la pandémie.

Dans un communiqué de presse publié dans la nuit. « Le Parlement européen demande une solution européenne pour faciliter le testing gratuit, de sorte à restaurer le droit fondamental européen à la liberté de mouvement, éviter la discrimination et offrir une alternative aux personnes qui n’ont pas été vaccinées« 

L’instrument d’aide d’urgence a à ce stade contribué à acheter des vaccins et à préparer le travail pour la mise en place du certificat, relèvent les négociateurs du Parlement européen, de la Commission européenne et des Etats membres de l’UE, qui reprendront leurs pourparlers jeudi.

Lina Bouzekri

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