Soins de santé: Vandenbroucke veut discuter du budget Inami «le plus rapidement possible»
Le dossier du budget Inami crée des tensions entre le Premier ministre et le ministre de la Santé, et plus globalement entre les libéraux et les autres membres du gouvernement démissionnaire.
Le ministre fédéral de la Santé publique du gouvernement en affaires courantes, Frank Vandenbroucke (Vooruit), souhaite que le budget 2025 Inami soit mis à l’agenda du gouvernement «le plus rapidement possible».
Vandenbroucke veut avancer sur le budget Inami, mais l’Open Vld freine
«Il n’y a pas encore eu de concertation à ce sujet au sein du gouvernement (démissionnaire)», a-t-il indiqué mardi en commission de la Santé de la Chambre. Fin octobre, le Conseil général de l’Institut National d’Assurance Maladie Invalidité (Inami) n’a pas été en mesure de prendre de décision sur son budget 2025 négocié par les mutuelles et les prestataires de soin. Au sein du gouvernement, l’Open Vld a refusé d’approuver celui-ci tandis que le MR s’est abstenu.
Le Premier ministre démissionnaire, Alexander De Croo (Open Vld), avait assumé devant la Chambre le refus de son parti d’approuver le budget des soins de santé pour l’an prochain. Selon lui, cette matière appartient au gouvernement appelé à lui succéder. Frank Vandenbroucke conteste cette ligne. «Tout plaide en faveur d’un budget: indexation, norme de croissance de 2,5%, conventions respectées et sécurité tarifaire», a-t-il énuméré lors d’un débat d’actualité.
Pour le ministre, l’adoption de ce budget doit aussi permettre d’entamer les discussions sur la future réforme de la télémédecine. Celle-ci doit entrer en vigueur le 1er janvier 2026 avec une période transitoire en 2025. Dans ce cadre, Frank Vandenbroucke a confirmé que le montant de 68 millions prévu pour 2024 ne figure plus dans le projet de budget 2025. Mais des montants alloués aux honoraires des médecins peuvent être utilisés pour des téléconsultations, a-t-il expliqué.
La Commission nationale médico-mutualiste (Médicomut) dispose aussi de la possibilité de proposer d’autres modes de financement pendant la période transitoire, «mais elle doit d’abord connaître le cadre budgétaire», a souligné Frank Vandenbroucke.