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Un test sanguin développé pour évaluer l’éligibilité d’une femme à la pilule contraceptive

Une équipe issue de QUALIblood, une spin-off de l’UNamur, et du département de pharmacie de l’université namuroise a mis au point un test sanguin qui permet de mesurer le risque de développer une thrombose et donc d’évaluer l’éligibilité d’une femme à la pilule contraceptive ou à un traitement hormonal pour la ménopause, annonce lundi l’UNamur dans un communiqué de presse.

Quelque 22.000 cas de thromboses surviennent chaque année en Europe à la suite de l’utilisation de contraceptifs oraux combinés. En Belgique, on en comptabilise approximativement deux par jour. 

Le test, appelé nAPCsr (de l’anglais Normalized activated protein C sensitivity ratio), a été mis au point grâce aux travaux de Laure Morimont, effectués dans le cadre d’un doctorat en entreprise, et des recherches antérieures de Jonathan Douxfils, CEO de QUALIblood et professeur au département pharmacie de l’UNamur, et de son équipe.

Selon l’UNamur, il fournit un résultat « précis, fiable et reproductible« , qui permet d’orienter plus précisément la prescription médicale « afin de délivrer la bonne contraception à la bonne patiente ». Ce résultat se présente sous la forme d’un score allant de 0 à 10. Au plus le score est élevé, au plus le risque de thrombose est important. En pratique pour la patiente, il s’agit d’une simple prise de sang sur prescription médicale.

« Actuellement, le test est à charge de la patiente ou du laboratoire pour un prix avoisinant les 50 euros« , précise l’université. « Néanmoins, un partenariat est en cours avec un acteur majeur du secteur du diagnostic in vitro afin de rendre le test disponible sur une plateforme automatisée et permettre sa commercialisation à l’échelle européenne et puis mondiale« , assure-t-elle. Cela faciliterait son utilisation et son implémentation dans la routine clinique, ce qui permettrait, in fine, de réduire le coût associé voire d’obtenir une intervention des assurances maladies.

Le test est déjà utilisé par divers acteurs de l’industrie pharmaceutique dans le cadre du développement de nouveaux contraceptifs, poursuit l’UNamur. En effet, ce test est un requis réglementaire de l’Agence européenne des médicaments dans le cadre de l’évaluation du profil thrombogène des contraceptifs oraux combinés en étude clinique. Pour permettre son utilisation en clinique, un partenariat s’est développé avec l’hôpital du CHC MontLegia, dans la région de Liège. D’autres collaborations se dessinent avec des laboratoires de biologie clinique de la région namuroise pour que les gynécologues aient accès à cet outil d’aide à la prescription, ponctue l’université.

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